Généalogie ALATRUYE dit de le VIGNE
Lille
ARMES : d’azur au calice d’or, accosté de deux dauphins affrontés d’argent, abouchés sur le bord du calice.
Famille paraissant originaire du Tournaisis.
I. — Ogier ALATRUYE dit DE LE VIGNE, bourgeois de Lille par achat en 1377, échevin de cette ville, mort le 26 novembre 1425, épousa Marie ESCARPELLE, décédée le 6 février 1424, et inhumée dans le choeur de l'église de La Madeleine ; il eut :
1. — Piérars, qui suit, II.
2. — Barthélemi, qui suivra, II bis.
II. — Pierars ou Pierre ALATRUYE dit DE LE VIGNE, bourgeois de Lille par rachat du 17 octobre 1393, portait sur son sceau : un écu à une truie accompagnée d'une étoile en pointe (DEMAY, Inventaire des sceaux de la Flandre, n° 2854). Il fut père de :
III. — Ruflin ALATRUYE dit DE LEVIGNE, mort le 2 décembre 1494 et inhumé à La Madeleine, allié à Jeanne de DONS dite MOUSQUE, enterrée dans la chapelle des Frères prêcheurs. Il fut lieutenant du bailli de Roubaix à Lille ; son sceau représentait un écu portant deux truies passant l'une sur l'autre, et supporté par une dame (DEMAY, Inventaire des sceaux de la Flandre, n° 5261) ; il eut pour fils :
1. — Pierchon ALATRUYE OU AUXTRUYES, né à Lille, bourgeois de cette ville par achat en 14-83 ; d'où :
a. — Ruffin, bourgeois par rachat le 4 janvier 1510 (n. st.).
b. — Noël, bourgeois par relief le 12 août 1525.
c. — Pierre, bourgeois par relief du 2 avril 1535 (n. st.).
2. — Robin, né paroisse de La Madeleine, bourgeois par achat du 5 février 1498 (n. st.).
II BIS. — Barthélemi ALATRUYE dit DE LEVIGNE, sr de la Barre, nommé greffier de la chambre des comptes à Lille le .. juillet 1410, auditeur en décembre 1413, puis maître aux chambres des comptes de Bruxelles et de Lille simultanément le 27 novembre 1436, conseiller du duc de Bourgogne, décédé à La Haye avant 1450 ; épousa Marie de PACY, fille de Jean et de Jeanne de CHAMPIGNY, morte à Bruxelles le 22 août 1452 ; d'où :
1. - Philippine, religieuse.
2. - Barthélemi, religieux à Saint-Michel d'Anvers.
3. - Laurent, moine à Saint-Bavon de Gand.
4. - Hugues, qui suit, III.
5. - Philippe, né le 20 décembre 1417, religieux à Saint-Vaast d'Arras, mort le 25 novembre 1486.
6. — Jean, bourgeois de Lille par achat en 1467, mayeur en 1497, allié à Jeanne GHERBODE, fille de Jores, morte le 27 janvier 1476 et enterrée à Sainte-Catherine.
7. — Jacques, « en fleur d'âge terminé à Pavie où il estoit allé comme gentilhomme curieux de voir pays et connoistre le monde. »
8. — Philipotte, épouse de N.Van OL,écuyer, maître des comptes à Bruxelles.
9. — Catherine, alliée à Adrien POT, écuyer, fils de Pierre.
10. — Marie, mariée avec Jacques de BLOOTE, écuyer, sr de Kevenbourg.
1I. - Isabeau, épouse de Jacques de NÉMERY, écuyer, fils de Jean.
III. - Hugues ALATRUYE dit DE LE VIGNE, né le 6 juillet 1416 ou 1419, mort entre 1491 et 1497, épousa Jeanne de Cordes, fille de Gilles, écuyer, et de Marguerite de WASMES ; d'où :
1. — Baudain ou Baudechon, qui suit, IV.
2. - Isabeau, épouse de Victor d'ISEMBERGE, maître des comptes à Lille, puis de Charles de SAINT-PIERRE-MAISNIL, écuyer, sr de Wadelicourt, mort le 31 janvier 1503, et enterré aux Récollets de Lille ; elle décéda le 10 février 1532.
3 — Jeanne, alliée à Jean de CASTRE, écuyer.
4. — Madeleine, religieuse.
5. — Cornille, né à Lille, dont il acheta la bourgeoisie en 1491, marié après cette année, échevin en 1501, obtint des lettres de rémission en août 1502 pour s'être rendu coupable de vol avec effraction.
6. — Charlot, né à Marcq-en-Baroeul, bourgeois de Lille par achat le 3 novembre 1497, marié après cette date et père de :
a. — Bettremiea, bourgeois par relief du ier juillet 1530, lequel eut pour fils :
aa. — Jean, qui obtint en juin i554 des lettres de rémission pour coups et blessures.
IV. — Baudechon ALATRUYE dit DE LE VIGNE, né à Marcq-en-Baroeul, sr de la Tour audit lieu, bourgeois de Lille par achat du 3 novembre 1497, épousa Denise du FRESNOY, fille de Gilbert, sr du Bus, et de Jeanne de LANNOY ; d'où :
1. — Isabeau, alliée à Jacques Le MACHON dit de le SAUCH, fils de Jean et d'Antoinette CAUWET, puis à Nicolas Le PRÉVOST, sr des Marissons, fils de Nicolas, sr de la Cessoye, et de Jeanne de la PORTE, bourgeois de Lille par relief du 10 février 1526 (n. st.) ; dont postérité.
2. - Louis, qui suit, V.
V. - Louis ALATRUYE dit DE LEVIGNE, né à Marcq-en-Baroeul, bourgeois de Lille par relief du 24 mai 1531 ; dont :
1. — Bauduin, qui suit, VI.
2. — Guilbert, bourgeois de Lille par relief du 12 juin 1566, allié à Madeleine DÉSPINOY, morte ainsi que lui avant 1603 ; d'où :
a. — Madeleine, mariée à Saint-Etienne le 22 octobre 1602 avec Pasquier DUTHOIT, fils de Jean et de Marguerite RESTEAU, né à Lille, caudrelier, bourgeois par relief du 5 avril 1603.
3. — Nicolas, né à Lille, bourgeois de cette ville par relief du 19 décembre 1670, mort avant 1614, allié à Agnès DUBOIS dite POTTIN ; d'où :
a. — Bauduin, baptisé à Saint-Etienne le 2 juin 1574.
b. — Louis, baptisé à Saint-Etienne le 2 septembre 1576, marchand drapier, bourgeois par relief du 23 janvier 1599, allié à Marguerite DUBOSQUIEL, dont il eut :
aa. — Guilbert, baptisé à Saint-Étienne le 31 mai 1611.
bb. — Antoine, baptisé à Saint-Étienne le 17 avril 1617.
cc. — Marguerite, baptisée à Saint-Étienne le 21 janvier 1620.
dd. — Jeanne, baptisée à Saint-Étienne le 4 juin 1622.
c. — Jeanne, baptisée à Saint-Étienne le 4 août 1577.
d. — Guilbert, bourgeois de Lille par relief du 23 mai 1597, époux de Charlotte FLINOIS, qui le rendit père de :
aa. - Claude, baptisé à Saint-Étienne le 13 mai 1597.
bb. - Françoise, baptisée à Saint-Étienne le 13 mars 1599.
cc. - Guillelmine, baptisée à Saint-Étienne le 26 octobre 1607.
dd. — Jean, baptisé à Saint-Étienne le 10 août 1609.
ee. — François, baptisé à Saint-Étienne le 18 février 1612.
ff. — Jacques, baptisé à Saint-Étiennele 29 octobre 1613.
e. — Agnès, baptisée à Saint-Étienne le 14 octobre 1593 (Il eut d'autres enfants entre 1577 et 1593, mais les registres de naissances de Saint-Étienne manquent pour cette période).
f. — Agnès, mariée avec Jacques Verdière, fils d'Adrien et de Marie DELECAMBRE, bourgeois de Lille par relief du 15 avril 1614.
4. — Sébastien, bourgeois de Lille par relief du 4 octobre 1574, allié à Hélène LEBOUCQ, morte avant le 10 novembre 1618. Il acheta9le fief de la Haute-Anglée, à Esquermes, le 14 juin 15g1, pour le prix principal de 17.800 florins. Il obtint une sentence de noblesse de la gouvernance de Lille le 30 avril 1610, et eut :
a. — Jean, écuyer, sr de la Grande-Haye, baptisé à Saint-Étienne le 8 août 1585, bourgeois de Lille par relief du 25 juin 1613, marié à Saint-Étienne, le 13 mai 1613,avec Antoinette POULLE, fille de Jean et de Marie de FOURMESREAUX, baptisée à Saint-Étienne le 30 août 1590, dont il ne paraît pas avoir eu d'enfants. Devenu veuf, il entra dans les ordres et testa en 1647.
b. — Noël, écuyer, marchand, bourgeois de Lille par relief du 13 novembre 1607, marié à Saint-Étienne, le 28 avril 1607, avec Claire BAVE, fille de Jean et de Barbe de la BRANDE, morte avant 1634 ; d'où :
aa. — Jean, écuyer, sg de la Haute-Anglée, Malcot, baptisé à Saint-Étienne le 24 février 1611, bourgeois de Lille par relief du 16 janvier 1634, mort le 22 septembre 1670 et enterré dans la chapelle du nom de Jésus à Saint-Sauveur, allié à Anne POUVILLON (d'or à une fasce de sable accompagnée de trois merlettes du même), dame de Waternes, fille de François et de Marie de FOURMESTRAUX, baptisée à Saint-Etienne le 31 décembre 1614, morte le 23 avril 1698 ; dont :
aaa. — Jean-Baptiste, écuyer, baptisé à Sainte-Catherine le II février 1635, mort le 4 février 1692 et enterré au choeur de Sainte-Catherine.
bbb. — Françoise, baptisée à Sainte-Catherine le 21 octobre 1636, décédée paroisse Saint-Sauveur le 17 septembre 1700.
ccc. - Pierre, baptisé à Sainte-Catherine le 21 octobre 1642.
eee. — Pierre-Joseph, baptisé à Sainte-Catherine le 15 novembre 1644.
fff. — Marie-Françoise (Elle fit enregistrer ses armes : (Écartelé : aux 1 et 4, d'A LA TRUYE ; aux 2 et 3, de POUVILLON), baptisée à Sainte-Catherine le 16 juillet 1647, décédée paroisse Saint-Pierre le 6 mai 1707.
ggg. — Marie-Anne, baptisée à Sainte-Catherine le 19 novembre 1648, décédée paroisse Saint-Sauveur le 16 mai 1714.
hhh. — Marie-Joseph, baptisée à Sainte-Catherine le 21 mars 1651, morte le 10 février 1701.
iii. — Marie-Françoise, baptisée à Sainte-Catherine le 28 avril 1654, décédée veuve paroisse Saint-Sauveur le 14 novembre 1734, mariée avec François-Joseph SALLEMBIER, fils de François et de Marie-Angélique POLLET, bourgeois de Lille par relief du 21 octobre 1702.
bb. — Hippolyte, baptisé à Saint-Etienne le 7 juillet 1613.
cc. — François, baptisé à Saint-Étienne le 15 juin 1620.
c. — Michel, baptisé à Saint-Etienne le 4 janvier 1588, vivant en 1618.
d. — Guillaume, écuyer, sr de le Haye, baptisé à Saint-Étienne le 29 août 1590, bourgeois de Lille par relief du 22 décembre 1626, allié à Françoise GOMMER (de sable à une fasce d'or, chargée de trois aiglettes de gueules et accompagnée de quatorze billettes d'or, 4 et 3 en chef et 4 et 3 en pointe), fille de Michel, chevalier, sr de Schoonvelde, et de Philippine de la GRANGE, décédée veuve paroisse Saint-Maurice le 29 août 1674 ; d'où :
aa. — Sébastien, baptisé à Saint-Pierre le 14 octobre 1627.
bb. — Marie-Françoise (Marie-Françoise et sa soeur Hélène portaient : (Ecartelé : aux 1 et 4, d'A LA TRUYE; aux 2 et 3, de GOMMER), baptisée à Saint-Pierre le 20 octobre 1628, morte le 6 mai 1707 ; mariée à Saint-Étienne, le 25 octobre 1655,avec Pierre Le PRÉVOST (Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à deux bandes d'argent ; aux 2 et 3, de gueules à trois tours d'or ; sur le tout de l'écartelé : d'azur au lion d'or, armé et lampassé de gueules), écuyer, sr de le Becque, fils de Sébastien, écuyer, et de Catherine de la GRANGE, bourgeois de Lille par relief du 6 avril 1656, mort le 10 décembre 1667 ; dont postérité.
cc. — Adrien, baptisé à Saint-Pierre le 29 novembre 1629.
dd. — Hubert, baptisé à Saint-Pierre le 25 octobre 1630.
ee. — Jeanne, baptisée à Saint-Pierre le 26 novembre 1631.
ff. — Hélène, baptisée à Saint-Pierre le 15 septembre 1633, morte veuve à Armentières le 14 septembre 1708 ; ses filles lui firent donner une curatelle en 1708 à cause de son grand âge et de ses infirmités. Elle avait épousé à Saint-Pierre, le 8 octobre 1680, Antoine de HAYNIN (d'or à la croix engrelée de gueules), écuyer, sr de Neuville, fils de Jacques, sr de Lommeaux, et d'Anne CAMBIER, bourgeois de Lille par relief du 2 octobre 1681, mort le 26 mars 1693 et enterré dans l'église de Sailly ; dont postérité.
gg. — Albert, écuyer, sr de la Grande Haye, de Langlée, baptisé à Saint-Pierre le 23 décembre 1636, prévôt d'Esquermes le 4 avril 1667, mort le 18 septembre 1693, marié: 1° avec Isabelle Delerue, fille de N.et d'Anne le CLÉMENT ; 2° avec Marie-Hubertine MIROUL, fille de Jean, écuyer, sr de Layens, et de Jeanne de WATHELIN, baptisée à Sainte-Catherine le 19 novembre 1643, morte à Esquermes le 15 janvier 1683, et enterrée ainsi que son mari dans la chapelle Notre-Dame de Réconciliation aux Clarisses d'Esquermes, d'où :
aaa. — Du premier lit : Marie-Thérèse-Albertine, demeurant à Engrin ; elle fit donation de sa terre d'Engrin à la Noble-Famille en 1780, mais cette donation fut annulée par arrêt du Parlement de Flandre le 19 juillet 1775 (Inventaire des Archives hospitalières de Lille, xxiv ; B. 16).
bbb. — Anne-Antoinette, dame de la Haye, morte le 21 septembre 1716, à 53 ans.
ccc. — Marie-Anne-Catherine, dame de Lobel, morte paroisse de la Madeleine le 3 janvier 1725, à 60 ans.
ddd. - N......., dame de le Becque, célibataire.
eee. - Jean-Albert, baptisé à Sainte-Catherine le 20 mai 1667.
fff.- Du second lit : Jean-François-Albert, baptisé à Esquermes en janvier 1671.
ggg. — Marie-Jeanne-Aldegonde, baptisée à Esquermes entre le 26 janvier et le 26 février 1673.
hhh. — Antoine, baptisé à Esquermes le 22 juin 1682, y décédé le 4 juillet suivant.
e. - Antoinette, baptisée à Saint-Étienne le 12 octobre 1592, vivait en 1618.
f. — Catherine, baptisée à Saint-Maurice le 8 août 1596.
VI. — Bauduin ALATRUYE dit DE LE VIGNE, né à Lille, bourgeois de cette ville par relief du 21 janvier 1563 (n. st.), mort avant 1596, épousa Isabeau DUBOIS dite POTTIN ; d'où :
1. — Olivier, qui suit, VII.
2. — François, bourgeois de Lille par relief du 23 décembre 1596, allié à Marie MARQUANT ; dont il eut :
a. — Isabelle, baptisée à Saint-Mauricele 31 mars 1597.
b. — Sébastien, baptisé à Saint-Maurice le .. août 1598.
c. — François, baptisé à Saint-Mauricele 4 juin 1603.
d. — Marguerite, baptisée à Saint-Étienne le 26 décembre 1610.
3. — Philippe, bourgeois de Lille par relief du 8 novembre 1602, décédé paroisse Sainte-Catherine le 14 janvier 1626, allié : 1° à Saint-Étienne, le 8 septembre 1602, à Antoinette BÉHAGUE ; 2° à Saint-Étienne, le 13 mai 1612, à Hélène DELEBARRE, fille de Jean, baptisée dans cette église le 22 mai 1589 ; d'où :
a. — Du premier lit : Noël, baptisé à Saint-Étienne le 3 septembre 1608.
b. — Marguerite, baptisée à Saint-Étienne le 28 novembre 1611.
c. — Du second lit : Charlotte, baptisée à Saint-Étienne le 16 décembre 1613.
d. — Catherine, baptisée à Saint-Étienne le 16 août 1615, alliée à Saint-Maurice, le 2 mai 1647, à François DIESSART, morte veuve, paroisse Saint-Maurice, le 21 mars 1684.
e. — Sébastien, baptisé à Saint-Étienne le 14 mai 1618.
f- — Marie, baptisée à Saint-Étienne le 15 août 1620, mariée à Saint-Étienne, le 4 novembre 1643, avec Léonard de CAIGNY, fils de Jean.
4. — Bauduin, qui suivra, VI bis.
5. — Isabelle, baptisée à Saint-Étienne le 4 novembre 1568.
VII. — Olivier ALATRUYE dit DE LE VIGNE, bourgeois de Lille par relief du 8 novembre 1591, vivant en 1627, épousa Isabeau du HOT, fille d'Antoine et de Marie LEBUS, baptisée à Sainte-Catherine le 22 mai 1570, morte avant 1627 ; d'où :
1. — Olivier, qui suit, VIII.
2. — Sébastien, baptisé à Saint-Étienne le 13 avril 1595.
3. — Catherine, baptisée à Saint-Étienne le 11 juin 1597, mariée dans cette église, le 4 février 1619, avec Louis BUISSERET, fils de Jean et de Marie d'ESPIENNES, né à Mons en 1581, bourgeois de Lille par achat du 5 juillet 1613, mort en novembre 1637 ; dont postérité.
4. — Pierre, baptisé à Saint-Étienne le 18 mars 1609, bourgeois par relief du 18 mai 1635, allié dans cette église, le 24 octobre 1634, à Marguerite COLLART, fille de Jean, procureur, et d'Anne ALUISSART, baptisée à Saint-Étienne le 22 mars 1612 ; d'où :
a. — Pierre, baptisé à Saint-Étienne le 23 septembre 1635.
b. — Maximilien, baptisé à Saint-Étienne le 25 février 1637.
c. — Marie-Jeanne, baptisée à Saint-Étienne le 4 juin 1638, morte veuve paroisse Saint-Maurice le 18 mai 1708, épouse de Noël VALLÉ, fils de Jean et d'Agnès ALATRUYE, baptisé à Saint-Maurice le 23 janvier 1632, bourgeois par relief sur requête du 29 octobre 1677.
d. — Anne-Marguerite, baptisée à Saint-Étienne le 2 septembre 1641, décédée paroisse Saint-Maurice le 27 décembre 1701, célibataire.
VIII. — Olivier ALATRUYE dit DE LE VIGNE, receveur des Bleuets en 1615, bourgeois de Lille par relief du 2 janvier 1627, mort avant 1656, épousa à Saint-Étienne, le 24 mai 1626, Marguerite PAIELLE, fille de Pierre ; d'où :
1. — Bauduin-Jean, qui suit, IX.
2. — Anne, baptisée à Saint-Étienne le 5 avril 1631.
IX. — Bauduin-Jean ALATRUYE dit DE LE VIGNE, baptisé à Saint-Étienne le 24 août 1629, marchand, bourgeois de Lille par relief du 19 avril 1656, épousa à Saint-Maurice, le 5 décembre 1655, Élisabeth CLIPPELLE, fille de Pierre et d'Adrienne de ROCQUES ; dont il n'eut qu'un fils :
1. — Bauduin-Jean, baptisé à Saint-Maurice le 27 novembre 1656.
VIIbis. — Bauduin ALATRUYE dit DE LE VIGNE, marchand de draps, bourgeois de Lille par relief du 4 janvier 1608, décédé avant 1631, s'allia à Saint-Étienne, le 8 juillet 1607, à Jeanne LUCCAS, fille de Nicolas et de Catherine TUCQUEL ; dont :
1. — Bauduin, qui suit, VIII.
2. — Marie, baptisée à Saint-Étienne le 27 octobre 1609.
3. — Jacques, baptisé à Saint-Étienne le 6 mars 1611.
VIII. - Bauduin ALATRUYE dit DE LEVIGNE, baptisé à Saint-Étienne le 7 avril 1608, sayeteur, bourgeois de Lille par relief du 7 février 1631, décédé paroisse Saint-Maurice le 5 février 1691 ; épousa : 1° à Saint-Maurice, le 12 août 1630, Claire COCHET, fille de Bauduin et de Madeleine LEMESRE, décédée paroisse Saint-Maurice le 15 mai 1677 ; 2° à Saint-Maurice, le 20 juillet 1677, Marie MOREL, décédée sur cette paroisse le 19 août 1681 ; 3° à Saint-Maurice, le 18 octobre 1681, Catherine VALART ; dont :
1. — Du premier lit : Madeleine, baptisée à Saint-Maurice le 1er juin 1631.
2. - Gilles, qui suit, IX.
3. - Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 25 avril 1637.
4. - Antoine, baptisé à Saint-Maurice le 12 février 1640, peintre en bâtiments, bourgeois de Lille par relief du 6 mars 1670, allié : 1° à Saint-Maurice, le 3 novembre 1669, à Élisabeth BALDE, fille de Josse et de Marie Van VELDEN ; 2° à Sainte-Catherine, le 19 avril 1701, à Jeanne-Françoise TIBERGHIEN ; d'où :
a. — Du premier lit : Barthélemi, sr du Metz, baptisé à Saint-Maurice le 25 août 1671, bourgeois de Lille par relief du 21 août 1714, décédé paroisse Sainte-Catherine le 8 octobre 1735, marié à Saint-Étienne, le 13 novembre 1713, avec Marie-Joseph DOBY, fille de Christophe et de Marie-Anne DELECOURT, baptisée à Saint-Étienne le 19 mars 1688, morte le 12 février 1766 ; d'où :
aa. — Catherine-Joseph-Thérèse, baptisée à Sainte-Catherine le 8 octobre 1714, y décédée le 21 janvier 1776, mariée dans cette église, le 9 juin 1737, avec François-Christophe PEILLON, fils de Claude et de Catherine FARALDA, né à Monaco en 1712, valet de chambre du duc de Boufflers, décédé paroisse Sainte-Catherine le 20 décembre 1752.
bb. — Jean-Joseph.
cc. — François-Joseph, mort le 12 octobre 1760, à 23 ans, et enterré dans l'église Saint-Étienne.
dd à hh. — Cinq enfants morts jeunes.
b. — Isabelle-Claire, baptisée à Saint-Maurice le 14 février 1674, mariée à Saint-Maurice, le 3 juin 1700, avec Jacques LAUBIGEOIS, fils de Jacques et de Jeanne HAVEZ, né à Douai, bourgeois de Lille par achat du 4 juin 1700, mort avant 1715 ; d'où postérité.
c. — Jean-François, baptisé à Saint-Maurice le 15 mai 1677.
IX. — Gilles ALATRUYE dit DE LEVIGNE, baptisé à Saint-Maurice le 21 avril 1635, bourgeois de Lille par relief du 4 juin 1658, mort paroisse Saint-Sauveur le 20 novembre 1710, épousa Catherine FREAN ou FERRANT, fille de Philippe et de Madeleine du SAULTHOIR ; dont il eut :
X. — Bauduin ALATRUYE dit DE LE VIGNE, bourgeois de Lille par relief du 28 mars 1693, mort le 8 février 1720, épousa à Saint-Maurice, le 27 juin 1692, Anne-Michelle BIGOT ou BIGO, fille de Charles et de Jacqueline DUPONCHEL, baptisée à Saint-Étienne le 15 juillet 1671, morte le 7 août 1717 et enterrée, ainsi que son mari, dans la grande nef de Sainte-Catherine ; dont :
1. — Charles-Bauduin-Michel, baptisé à Saint-Maurice le 29 mars 1693.
2. — Jacqueline-Thérèse, baptisée à Saint-Mauricele 16 février 1694, morte paroisse Sainte-Catherine le 25 octobre 1720, alliée dans cette église, le 12 mai 1716, à François-Joseph GOSSELIN ; dont postérité.
3. - Marie-Claire, baptisée à Saint-Mauricele 7 octobre 1695.
4. — Charles-Bauduin-Michel, baptisé à Saint-Maurice le 27 novembre 1696, y décédé le 15 janvier suivant.
5. - Marie-Caroline, baptisée à Saint-Maurice le 28 janvier 1698, enterrée à Wazemmes le 18 janvier 1729, mariée à Saint-Maurice, le 17 mars 1721, avec Jacques MALLET, fils d'Antoine et de Marie-Madeleine BOURDEAU, baptisé à Seclin, boulanger, puis amidonnier à Wazemmes, veuf de Marie-Madeleine d'ENGREMONT, bourgeois de Lille par achat du 8 janvier 1712 ; sans enfants.
6. — Charles-Bauduin-Michel, qui suit, XI.
7. — Marie-Anne-Joseph, baptisée à Saint-Maurice le 3 août 1701, décédée paroisse Saint-Sauveur le 26 juin 1706.
8. — Marie-Angélique, baptisée à Saint-Maurice le 6 septembre 1702, morte paroisse Saint-Sauveur le 28 décembre 1704.
9. — Marie-Élisabeth, baptisée à Saint-Sauveur le 19 novembre 1703,
10. — Jean-Michel-Joseph, baptisé à Saint-Sauveur le II mars 1705, y décédé le 7 mai suivant.
11. - Marie-Joseph-Glodine, baptisée à Saint-Sauveur le 19 avril 1706.
12. — Pierre-Antoine-Joseph, baptisé à Saint-Sauveur le 6 juin 1707, décédé paroisse Saint-Maurice le 25 septembre 1725. 13. — Rose-Marie-Joseph, baptisée à Saint-Maurice le 24 juin 1708.
XI. — Charles-Bauduin-Michel ALATRUYE dit DE LE Vigne, baptisé à Saint-Maurice le 16 septembre 1699, brasseur, bourgeois de Lille par relief du 30 décembre 1720, mort après 1762, épousa à Saint-Maurice, le 26 novembre 1720, Marie-Françoise-Eugénie REYNARD, fille d'Antoine et de Marie-Jeanne MAHIEU, baptisée à Saint-Maurice le 17 février 1702, décédée paroisse Saint-Pierre le 18 juin 1762 ; d'où :
1. — Marie-Jeanne-Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 10 avril 1722, y décédée le 12 octobre 1723.
2. — Romaine-Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 10 octobre 1723, morte paroisse Saint-Étienne le Ier juin 1729.
3. — Henri-Joseph, qui suit, XII.
4. — Charles-François-Joseph, baptisé à Saint-Maurice le 15 novembre 1727.
5. — Philippe-Joseph, baptisé à Saint-Étienne le 25 avril 1729 ; il eut d'Albertine TALEU une fille illégitime : Marie-Antoinette-Joseph, baptisée à Saint-Étienne le 7 mars 1752, y décédée le 6 avril suivant.
6. - Marie-Jacqueline-Joseph, baptisée à Saint-Étienne le 2 janvier 173I.
7. — Un enfant mort-né le 9 mars 1732.
8. — Charles-François,baptisé à Saint-Étienne le 3 juillet 1733, bourgeois de Lille par relief sur requête du 30 décembre 1763, peintre sur faïence, puis fabricant de gaze, enfin fabricant de chocolat, mort à Lille le 20 messidor an VII ; épousa : 1° à Saint-Étienne, le 7 septembre 1762, Anne-Joseph-Jeanne HERENT, fille de Jacques-Henri et de Marie-Anne DELERUE, baptisée à Saint-Martin de Valenciennes en 1712, veuve d'Adrien-Jean-Baptiste JOUVENAUX, morte paroisse Sainte-Catherine le 23 juin 1779 ; 2° Julie-Joseph GHESQUIÈRE, née à Esplechin près Tournai vers 1756 ; d'où :
a. — Du second lit : Charles-Aimé-Joseph, baptisé à Sainte-Catherine le 19 septembre 1781, y décédé le 26 janvier 1782.
b. — Charles-Joseph, baptisé à Sainte-Catherine le 17 février 1783, mort à Lille le Ier brumaire an III.
9. - Marie-Madeleine-Paule-Joseph, baptisée à Saint-Étienne le 4 février 1737, décédée paroisse Saint-Sauveur le 20 mars 1754.
XII. — Henri-Joseph ALATRUYE dit DE LE VIGNE, baptisé à Saint-Maurice le 25 juin 1725, mort paroisse Sainte-Madeleine à Tournai le 26 mai 1793, allié dans cette église, le 9 juin 1750, à Catherine-Thérèse-Joseph REVERSÉE, fille de Jacques-François et de Marie-Joseph LEFEBRE, baptisée à Saint-Brice le 10 novembre 1732 ; dont :
1. — Marie-Antoinette-Joseph, baptisée à Sainte-Madeleinede Tournai le Ier mai 1751, décédée paroisse Sainte-Marguerite le 22 avril 1793, mariée à Saint-Jacques, le 30 juin 1772, avec Antoine-Joseph LEBLANC.
2. - Fidèle-Joseph, baptisé à Sainte-Madeleine le 29 octobre 1754, fabricant de gaze, servit comme soldat pendant les campagnes d'Italie et mourut d'un coup de feu à la tête à l'hôpital de siège de Pierre-Châtel à Virginin (Belley, Ain) le 13 juillet 1815 ; Il avait épousé à Saint-Brice, le 26 juillet 1773, Aimée-Catherine-Joseph GÉRARD, fille d'Ambroise-Joseph et de Catherine de NOYELLE, née à Douai, paroisse Saint-Jacques, morte à Tournai le 9 nivôse an VIII ; sans postérité.
3. — Catherine-Félicité-Eulalie, baptisée à Sainte-Madeleine le 7 avril 1757, tricoteuse, morte veuve le 3 mai 1818, alliée dans cette église, le 8 juin 1779, à Michel-Louis DELMOTTE. 4. — Charles-Donat-Joseph, qui suit, XIII.
5. — Françoise-Judith-Joseph, baptisée à Sainte-Madeleine le 15 février 1762, morte à Tournai le 19 février 1796, mariée, le 11 février 1793, avec Félix-Joseph DELFORTERIE.
6. — Romaine-Amélie-Josèphe, baptisée à Sainte-Madeleine le 19 mai 1764, morte à Tournai le 25 juin 1817, alliée : 1° dans cette église, le 17 septembre 1787, à Pierre-Joseph SORRIAU, né à Saint-Amand-les-Eaux le 26 octobre 1761, fils de Pierre-Albert et de Marie-Catherine DELILLE, peintre sur porcelaine, mort à Tournai le 16 décembre 1807 ; 2° à Tournai, le 3 janvier 1810, à Pierre-Joseph SMET ou SEMETTE, fils de Jean-Joseph et de Caroline-Joseph DELOURME, baptisé à Saint-Jean-Baptiste de Tournai le Ier janvier 1764, cocher de fiacre, mort à Tournai le 29 février 1836.
7. - Bernardine-Joseph, baptisée à Saint-Nicolas le 21 mai 1768, morte à Tournai le 5 mars 1830, alliée dans cette ville, le 16 brumaire an V, à Jean-Baptiste-Joseph SPRENTES, fils de Guillaume-Joseph et de Marie-Joseph GILMAN, baptisé à Saint-Jacques le 9 mars 1778, bonnetier, remarié avec Jeanne ZOUDE et mort à Tournai le 9 juillet 1845.
8. - Louis-Joseph, baptisé à Saint-Nicolas le 22 mars 1770, y décédé le 30 mars suivant.
9. — Joséphine, baptisée à Saint-Jacques le 10 janvier 1773, morte à Tournai le 22 avril 1844, mariée dans cette ville, le 16 juillet 1806, avec François-Liévin-Joseph JOSEPH, fils de Philippe-Eustache- Maximilien et de Catherine FOURNIER, baptisé à Saint-Nicolas le 15 septembre 1747, bonnetier, veuf de Marie-Agnès ROTY, mort le 19 mai 1825 ; dont postérité.
10. — Marie-Rose-Joseph, née en 1775, décédée paroisse Sainte-Madeleine le 18 septembre 1777.
XIII. — Charles-Donat-Joseph ALATRUYE dit DE LE VIGNE, baptisé à Sainte-Madeleine le 8 juillet 1759, ouvrier gazier, mort à Tournai le 17 juillet 1793, épousa à Saint-Jacques, le 1er septembre 1778, Marie-Anne-Joséphine BELIN, fille de Ferdinand-Joseph et de Marie-Joseph ERGO, baptisée à Saint-Nicolas le 26 décembre 1758 ; dont :
1. — Adélaïde-Josèphe, baptisée à Saint-Jacques le 26 mai 1779.
2. — Rose-Françoise, baptisée à Notre-Dame le 28 septembre 1780.
3. — Agnès-Caroline, baptisée à Saint-Jacques le 22 juillet 1782.
4.— Henri-Ferdinand-Joseph,mort enfant, paroisse Notre-Dame, le 30 décembre 1786.
5. — Henri-Joseph, baptisé à Notre-Dame le 4 décembre 1787.
NON RATTACHÉS
Jacques, fils de feu Hellin, bourgeois de Lille par achat en 1446.
Watiers li carliers, bourgeois par achat en 1353.
Jean, fils de Bertoul, bourgeois par achat en 1344.
Joseph, décédé paroisse Saint-Pierre le 13 septembre 1722.
Un enfant décédé paroisse Saint-Catherine le 28 mars 1665.
Agnès, morte paroisse Saint-Maurice le 8 octobre 1662, veuve de Jean Wallet.
Marguerite, fille de Bernard, alliée à Sainte-Catherine, le 24 septembre 1620, à Jean de LANNOY.
Philippe, père de Marie-Joseph, alliée à Sainte-Catherine, le 24 octobre 1730, à Paul-François PETIT, soldat à la légion de Piémont, et de Marie-Philippe, mariée dans la même église, le 26 janvier 1719, avec Pierre-Philippe FROMONT.
Françoise, alliée à Saint-Étienne, le 20 juin 1647, à Pierre MACHON, fils de Pierre et de Daniele LAIGNEL, bourgeteur, bourgeois de Lille par achat du 11 août 1634 ; elle testa le 28 juin 1659 et laissa sa fortune à deux soeurs, ses parentes : Marie, alliée à Bernard de CAIGNY, et Catherine, domiciliée à Armentières.
Françoise, décédée paroisse Saint-Maurice, veuve de Sébastien MALLE, le 7 février 1724.
Marie-Anne-Joseph, fille de Louis Joseph et de Marie-Catherine GUERRY, née à Tournai vers 1761, épouse de Denis-Joseph MARTINAGE, et morte à Lille le 5 fructidor an IX.
Marie-Claire, épouse de Jacques-François DUBOIS vers 1694 ; dont postérité.
Anseime-Augustin-Joseph, flls d'Anselme-Joseph et de Marie-Anne-Joseph BELAY, né à Tournai, paroisse Saint-Jacques, tanneur, mort dans cette ville le 5 floréal an IX, époux de Ghislaine-Cécile-Joseph DESRUEZ.
1502, août. — Lettres derémission accordées à Cornille à la TRUYE.
Philippe, etc. Scavoir faisons à tous présens et avenir, Nous avoir receu l'umble supplication de Cornille A le TRUYE, povre homme bourgois demeurant en nostre ville de Lille, contenant que ledict suppliant soy sentant tenu obligié et endebté envers pluiseurs et diverses personnes ses créanciers desquelz il estoit fort traveillié et molesté et ausquelz il ne povoit satisfaire par ce qu'il n'avoit de quoy, et de ce fort perturbé et desplaisant, et par temptacion dyabolicque, environ trois sepmaines devant le jour Nostre Dame que l'on solempnise le Ille jour de juillet, pensa en soy comment il pourroit trouver façon d'entrer à la maison d'un nommé Mathieu CATELAIN qui est joignant à la maison dudict suppliant, pour illec prendre et emporter tout ce qu'il y trouveroit d'or et d'argent pour satisfaire à ses créanciers, en intencion touteffois cy-après le tout rendre et restituer audit Mathieu. Et en ensuivant ce, ledict jour de Nostre-Dame, Ille jour de juillet derrain passé, saichant que ledict Mathieu et toute sa famille estoient à vespres, print une eschelle et au moïen d'icelle monta sur une paroit qui estoit entre la maison dudit Mathieu et celle dudit suppliant, tira ladicte eschelle et par icelle descendy au jardin dudict Mathieu, garny d'une pinche et d'un ferment de fer et incontinent ouvry l'huys d'icelluy jardin pour plus facillement yssir et évader d'illec et soy saulver s'il en estoit besoing. Ce fait, fist ledit suppliant ung trou et pertuis en un viel paroit qui estoit près d'une fenestre qu'il ouvrit, et par icelle entra en une chambre par terre en laquelle il entendoit que ledit Mathieu couchoit ; en laquelle chambre y avoit ung buffet ouquel y avoit trois ou quatre layettes et ung mestier tous fermez; lesquelles fermetures il destacha desdictes pinches de fer. En l'une desquelles layettes il trouva ung sachet où il y avoit deux philippus ung ducat d'or avec quatre livres en monnoie ou environ qu'il prinst ; et oudit mestier il trouva ung coffret de cuyr boully, ouquel avoit six gobeletz, neufz ou dix tasses et deux culières, le tout d'argent ; y avoit aussy ung fardelet de vie[il]les lettres de rentes, lequel coffret il emporta et pardessus ledict paroit où il avoit passé le jecta en son gardin. Ce fait retourna en ladicte chambre par une basse fenestre qu'il avoit ouverte et en ung dressoir estant en icelle trouva deux mestiers qu'il ouvrit au moyen desdictes pinches de fer et y trouva une tasse, deux gobelés et deux culières d'argent qu'il print. Ouvry pareillement desdictes pinches ung moyen coffre qui estoit auprès du lict dudit Mathieu, auquel coffre il trouva de la vaisselle d'estain dont il ne print aucune chose. De là entra en l'ouvroir de ladicte maison où il y avoit ung dressoir, mais il n'y trouva aucune chose. Ce fait, ledit suppliant s'en retourna en sadicte maison par le lieu où il estoit venu, et en son jardin trouva une nommée Fremine Ysacq, sa chamberière. Et voyant par elle ledit coffre gisant au jardin, dist audict suppliant ces parolles ou en substance: « Ha ! beau Dieu que avez vous fait! » Ausquelles parolles ledict suppliant respondi: « Taisez-vous ; on n'en saura riens et quelque jour j'auray mieulx et lors renderay et satisferay de tout; prenez ce coffre et l'emportez avec la vaiselle ; » ce que ladicte chamberière fist au commandement dudit suppliant, à grant regret. Et lendemain lui rendist icellui coffre et vaisselle, disant audit suppliant qu'elle ne le vouloit plus garder; lequel coffre et vaiselle ledit suppliant reprist et la mist en son contoir. Et ce fait entra ledit suppliant en son gardin et rompit une viele paroit ou mur entre lui et le gardin dudit Mahieu et si rompy la serure de l'uys de sondit jardin, afin de oster le suspechon et ymaginacion que l'on eust peu avoir sur lui. Et si jecta lesdictes pinches dont il avoit fait toutes les ouvertures dessus dictes en ung autre jardin appartenant à maistre Loys Conroy. Et lors party pour aller aux Frères Prescheurs estans en ladicte ville et en y allant fort perplex et.troublé en sa conscience de ce qu'il avoit fait, s'en alla à confesse et prinst conclusion avec son confesseur de petit à petit et brief le tout restituer audit Mahieu. Et tost après ladicte confession, voyant ledict suppliant qu'il estoit fort molesté et traveillié par ses créanciers et qu'il n'avoit de quoy leur satisfaire print deux desdictes tasses, deux gobelés et deux culières d'argent et les rompist et mist en pièches et effacha les marques le plus près qu'il polt, et ce fait, les vendit pour fertin à ung nommé Anthoine TACQUET, changeur en nostre ville de Lille. Assez brief après ladicte vendicion, ledict Mahieu recognut lesdictes marcques et les fist saisir par justice: dont ledict suppliant de ce averty, craindant estre appréhendé par justice se absenta de ladicte ville et s'en alla en la maison d'un sien frère, en laquelle il a esté prins et constitué prisonnier pour ledict cas en grant povreté et misère. Et doubte ledict suppliant, combien qu'il ait satisfait et tout rendu audit Mahieu, que contre lui pour icellui cas on veulle procéder criminellement, se nostre grâce et miséricorde ne lui est sur ce impartie : pour laquelle, actendu ce que dit est, et que en autres choses il a adez esté bien famé et renommé, il nous a très humblement supplié et requis. Pour ce est il, que Nous, les choses dessusdictes considérées, voulans en ceste partie grâce et miséricorde préférer à righeur de justice, à icelluy Cornille A le Truye, inclinans à sadicte supplicacion et requeste, avons, ou cas dessus dit, quictié, remis et pardonné, quictons, remectons et pardonnons de grâce espécial par ces présentes, le fait et cas dessus déclairé, ensemble toute paine, amende et offense corporelle et criminelle en quoy, à la cause dicte, les circunstances et deppendences, il puet estre encouru envers nous et justice; et l'avons quant à ce restitué et restituons à ses bonne fame et renommée au pays et à ses biens non confisquiez s'àucuns.en a, tout ainsi qu'il estoit auparavant ledit cas advenu ; imposant sur ce scilence perpétuel à nostre procureur général et à tous autres noz justiciers et officiers quelzconques. Satisfaction toutesfois faicte à partie premièrement et avant tout oeuvre, se faicte n'est, et elle y chiet civilement tant seulement, et moïennant aussi qu'il sera tenu l'amender envers nous civilement, selon l'exigence du cas et la faculté de ses biens, à l'arbitraige et tauxation de nostre Gouverneur de Lille ou son lieutenant, que commectons à ce. Si donnons en mandement à icellui nostre Gouverneur ou sondit lieutenant que, appeliez ceulx qui pour ce feront à appeller, il procède bien et deuement à la vérification et intérinement de ces dictes présentes et à l'arbitraige et tauxation de ladicte amende civile s'elle y chiet ainsi qu'il appartiendra par raison. Et ce fait, et ladicte amende civile, s'aucune comme dit est y chiet, tauxée arbitrée et payée à nostre receveur qu'il appartiendra, lequel sera tenu d'en faire compte et recepte à nostre prouffit, il et tous autres noz justiciers et officiers ou leurs lieuxtenans et chascun d'eulx. &a facent, seuffrent et laissent ledict suppliant de nostre présente grâce, rémission et pardon, selon et par la manière que dit est, plainement, paisiblement et perpétuellement joyr et user, sans lui faire, mectre ou donner, ne souffrir estre fait, mis ou donné aucun arrest, destourbier ou empeschement au contraire, ains se son corps ou ses biens sont ou estoient pour ce prins, saisiz, arrestez ou empeschez, les mectent ou facent mectre incontinent et sans délay à plaine et entière délivrance. Car ainsi nous plaist-il. Et afin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, nous avons faict mectre nostre séel à ces présentes. Saulf en autres choses nostre droit et l'autrui en toutes. Donné en nostre ville deMalines, ou mois d'aoust, l'an de grâce mil cincq cens et deux. Ainsi signé: Par monseigneur l'archiduc, monseigneur le Conte de Nassou, lieutenant-général,nous et autres présens : Du GARDIN, Visa.
Archives du Nord. - Chambre des Comptes de Lille. - Art. 13.
1713 ; registre des Chartes de l'Audience de l'année 1502,
1554, juin. — Lettres de rémission pour Jean A la Truye.
Charles, etc. Sçavoir faisons à tous présens et advenir, nous avoir receu l'humble supplication de Jennin A le TRUYE, josne compaignon à marier, filz de Bertremieu, de son stil sayeteur, demourant en nostre ville de Lille, contenant comme le dimenche précédant la Penthecouste XVe cinquante deux, entre les neuf et dix heures du soir, ledict suppliant prendant son chemin vers la maison de sondit père situé en la rue de l'Abbiette en nostre dicte ville de Lille où il demourroit lors et ouvroit dudit stille, à l'intencion de soy enclore et reposer pour la nuit, rencontra feu, lors vivant, Jaspin DUTHOIT, aussi josne compaignon à marier, et pour ce que ledict Jaspar estoit coustumier villipender et détracter ledict suppliant et avoit le samedi précédent imposé contre vérité audit suppliant ouvrant sur son hostil, en la maison de sondit père, voisine de celle du père dudict Jaspin, qu'il avoit volu induire une fillette à vendre ung havot de bled ou quelque aultre chose, affin de l'argent en procédant lui acheter ung poingnart ou cuirache, ou semblables propos en substance: ledit suppliant lui demanda s'il voulloit maintenir lesdicts propos? Et luy respondit que ouy ! Et en l'instant ledit suppliant tempté de l'ennemy et meu de chaulde colle, impuissant à refrener et modérer les premiers mouvemens, desgaigna son coustel et d'icellui lancha ung cop par bas après ledict Jaspin de peur de le bleschier au corps et le tuer, et le actaindist et le blessa en la cuysse destre à sang coulant et plaie ouverte. Et combien que ladicte playe ne fust nécessairement mortele, ains sanable en faisant les debvoirs et usant de régime à ce requis, comme dirent et ont attesté docteurs en médechine et cirurgiens en ce congnoissans, neantmoins, environ trois sepmaines après par faulte desdits debvoirs et impéricie desdits c[h]irurgiens le ayant de ladicte bleschure eu en cure, seroit terminé vie par mort, après avoir esté confessé et administré de tout ses sacremens, au grant regret dudict suppliant. Pour lequel cas, icellui suppliant a esté appellé aulx droictz pardevant noz maieur et eschevins dudit Lille, lesquelz lui ont donné tiltre tel que s'enssuit : Extraict hors du registre aux appeaulx présentement courant et reposant soubz eschevins de la ville de Lille, soubz le seing manuel de Jehan WAIGNON, greffier criminel de la ville de Lille ce que s'ensuyt etca. Et soubzsigné WAIGNON. Lequel suppliant pour doubte et révérence de justice se seroit retiré de noz pays et seigneuries, esquelz il n'oseroit retourner, hanter ne converser, combien qu'il ayt fait paix à partie, ains est apparant user sa vie et finer ses jours en estranges marches et contrées, au grant regret et desplaisir de ses père et mère, lesquelz il aidoitet secouroit à gaignier leur vye, ensamble de ses aultres parens et amys, si nostre grâce et miséricorde ne lui est sur ce impartie, très humblement requérant icelle. Pour ce est-il que Nous, les choses susdictes considérées et sur icelles eu l'advis de nosdits maïeur et eschevins de nostre dicte ville de Lille, audit suppliant inclinans àsadicte supplicacion et requeste, avons au cas susdit, quitté, remis et pardonné, quictons, remectons et pardonnons de grâce espécialle par ces présentes le cas et homicide dessus déclairé, ensamble toutte paine, offence et amende corporelle et criminelle en quoy, pour et à raisondudict cas et homicide et des circunstances il peult avoir mesprins, offencé et estre encouru envers nous et justice, et de nostre plus ample grâce avons aussi révocqué, rappellé et mis au néant tous appeaulx et procédures contre ledict suppliant à ladicte cause de sur faictz et encommenchiez ; et l'avons quant à ce remis et restitué, remectons et restituons à ses bonne fame et renommée en nostre dit pays et Conté de Flandres et à ses biens non confisquiez tout ainsi qu'il estoit au paravant l'advenue dudict cas et homicide, imposant sur ce sillence perpétuel à nostre procureur général et à tous noz aultres justiciers quelzconcques, satisfaction toutesvoyes faicte à partie intéressée premièrement et avant toutte oeuvre si faicte n'est et elle y chiet civillement tant seullement. Pourveu toutesvoyes que ledict suppliant amendera ledict cas envers Nous; pourveu que ledict suppliant sera tenu de payer et refondre les mises et despens raisonnables de justice pour ce faiz et ensuys s'aucuns en y a, à l'ordonnance et taxation de nostre Gouverneur de Lille ou son lieutenant que commectons à ce, et auquel mandons et commectons que appellé ceulx qui pour ce feront à appeller, il procède bien et deuement à la vérifficatton et intérinement de cesdictes présentes, selon leur forme et teneur: lequel intérinement ledict suppliant sera tenu requérir et poursuir en nostre Gouvernance dudict Lille et illecq présenter ces présentes en dedans demy an prochainement venant, à paine de perdre l'effect d'icelles. Et ce fait et ladicte amende civille et despens de justice tauxez et païez ainsi qu'il appartiendra: de laquelle amende civille cellui de noz receveurs cui ce regardera sera tenu faire recepte, rendre compte et reliqua à nostre proffit avecq les aultres deniers de son entremise, il, nostre dit gouverneur de Lille ou son lieutenant et tous noz aultres justiciers et officiers quelzconcques.... etc. facent, souffrent et laissent ledict suppliant, de nostre présente grâce, rémission et pardon selon et par la manière que dit est, plainement, paisiblement et perpétuellement joïr et user, sans luy faire, mectre ou donner, ny souffrirestre fait, mis ou donné ores, ny ou temps advenir aucun arrest, destourbier, ny empeschement au contraire, en corps ny en biens en aucune manière; ainchois, si son corps ou aucuns de sesdits biens non confisquiez sont ou estoient pour ce prins, saisiz, arrestez ou aultrement empeschiez, les mectent ou facent mectre incontinent et sans délay à plaine et entière délivrance. Car ainsi nous plaist-il. Et affin que ce soit chose ferme et estable à tousjours, nous avons fait mectre nostre séel à ces présentes. Saulf en aultres choses nostre droit et l'autruy en touttes. Donné en nostre ville de Bruxelles ou mois de Juing, l'an de grâce mil cincq cens cinquante quattre : de nostre Empire le XXXV, de noz règnes de Castille et aultres le XXXIXe, signé : SYMANDRES.
Archives du Nord. — Chambre des Comptes de Lille. — Art. B.
1765. Registre des Chartes de l'Audience de l'année 1554, 1, 87,v.