I. — N... de BROIDE, mayeur d'Aire, eut cinq enfants :
1. — Philippe, qui suit, II.
2. — Jean, chanoine de Saint-Pierre d'Aire.
3. — Jean-Baptiste, mort en bas âge.
4. — Augustin, mort en bas âge.
5. — Mathias, mort en bas âge.
II - Philippe de BROIDE, mayeur d'Aire, allié à Jeanne GAVREL ; dont :
1. — Philippe, qui suit, III.
2. — Jean, époux de Jeanne BERNARD ; sans postérité.
3. — Adrienne, alliée à Jean de le BECQUE.
4. — François, marié à Jeanne du BOIS.
5. — Robert, époux de Nicole WERBIER (d'après la généalogie manuscrite de cette famille, par du CHAMBGE, à la bibliothèque de Douai).
III. — Philippe de BROIDE, né à Aire, licencié ès lois, puis lieutenant de la gouvernance de Douai, conseiller pensionnaire de cette ville, anobli le 21 mars 1600, décédé le 26 juillet 1617 et inhumé à Aire dans l'église Saint-Pierre à côté de l'autel de Sainte-Croix. On a de lui une œuvre publiée à Douai en 1627 par ses enfants : Le Philosophe ou admiration, l'orateur ou rhétorique chrestienne, le prince ou imitation de.Dieu, le vassal ou le fief (Cet ouvrage est analysé dans un article paru dans la Revue du Nord, 2me série, t. II, pages 298 et suivantes.). Philippe de BROIDE avait épousé Marguerite POLLET, fille de François, décédée en 1629. Il en eut :
1. — Pierre, qui suit, IV.
2. — Philippe, « docteur ès deux drois » et professeur ordinaire de l'Université de Douai, marié avec Isabeau VILLEGAS ; dont :
a. — Hélène-Isabelle, baptisée à Saint-Jacques de Douai le 18 août 1614.
b. — Pierre-Adolphe, baptisé à Saint-Jacques le 7 décembre 1615.
c. — Jacqueline, baptisée à Saint-Jacques le 4 octobre 1617, eut pour parrain Jacques de BROIDE, prévôt de Béthune, et pour marraine Catherine de BROIDE, dont la parenté n'est pas indiquée.
d. — Marguerite, baptisée à Saint-Jacques le 20 août 1631.
3. - Jacques, chanoine d'Arras.
4. — Bauduin, écolâtre de Saint-Pierre à Douai.
5. - Henri, chanoine et archidiacre de la métropole de Cambrai de 1626 à 1644.
6. — Élisabeth, née à Douai en 1581, élue abbesse de Notre-Dame des Prés à Douai le 24 décembre 1628, installée le 14 janvier 1629, bénite le 11 mai 1632, morte le 26 septembre 1646.
7. - Barbe, alliée à Michel MAILLE, avocat ; dont postérité.
IV. — Pierre de BHOIDE, écuyer, sr de Wallutle, né à Douai, docteur en droit, conseiller pensionnaire de Douai, puis de Lille, bourgeois de cette dernière ville par achat du 5 janvier 1641, mort à Lille avant 1673 ; épousa par contrat passé à Douai le 24 septembre 1616 Marie Le CARLIER ; d'où :
1. — Marie-Madeleine, née à Douai en 1623, carmélite à Lille le 14 décembre 1651 sous le nom de Marie-Anne de Saint-Joseph, prieure de ce couvent, où elle décéda le 20 décembre 1699.
2. — Henri, qui suit, V.
3. — Philippe-Thomas, écuyer, sr de Rambures, baptisé à Saint-ÉtiennedeLille le 14 mai 1643, bourgeois de Douai le 30 janvier 1668, l'un des six hommes modernes de cette ville, avocat au conseil souverain de Tournai, bourgeois de Lille par relief du 5 septembre 1673 ; épousa à Saint-Pierre de Douai le 18 septembre 1672 MarieCatherine CORDOUAN, fille de Jacques, écuyer, sr de la Hargerie et de Marie VILAIN, baptisée dans la même église le 11 décembre 1650, remariée avec Charles d'Auby, décédée paroisse Saint-Albin à Douai le 9 janvier 1708 ; dont :
a. — Philippe-Joseph, baptisé à Saint-Pierre de Douai le 8 juin 1674
b. — Probablement Françoise-Emmanuelle, mariée à Saint-Pierre de Douai le 25 novembre 1698 avec Pierre BEGNAULT, écuyer, sr de Renise, fils de François, né à Moulins vers 1640, bourgeois de Douai par achat du 7 février 1708, capitaine au régiment des Bombardiers ; dont postérité.
4. — Anne, décédée paroisse Saint-Pierre à Douai le 17 novembre 1706 et inhumée le 19 dans la chapelle de Saint-Joseph ; elle avait épousé N. TAFFIN, écuyer, sr du Hocquet, dontelle n'eut pas d'enfants.
5. - Isabelle, alliée à Évrard de WASSERVAS.
6. - Philippe-Jacques, nommé doyen de Cambrai le 28 avril 1662, chanoine de la métropole de cette ville, décédé le 20 janvier 1681 et enterré dans cette église.
7. — Ponthus-François, écuyer, sr d'Aversquerck, bourgeois de Lille par achat du 2 mars 1657, enterré à Douai, épousa à Saint-Étienne à Lille, le 2 décembre 1656, Marie-Anne FRUICT, fille de François et d'Anne-Marie BLONDEL, baptisée à Saint-Maurice le 22 décembre 1637, morte le 10 septembre 1679 ; dont :
a. — Marie-Anne-Thérèse, baptisée à Saint-Etienne le 14 octobre 1657, morte paroisse Saint-Pierre à Lille le 24 août 1690, mariée à La Madeleine le 10 septembre 1681 avec Henri Joseph du MORTIER, écuyer, sr des Maretz, fils de Jean et de Cécile de la GRANGE, baptisé à La Madeleine le 22 novembre i656, bourgeois de Lille par relief du 24 décembre 1681, échevin et conseiller du mont-de-piété de cette ville, mort le 11 septembre 1737 ; dont postérité.
b. — Allard-Ferdinand, écuyer, sr d'Aversquerck, capitaine au régiment de Robecq, tué à Stafarde.
c. — Henri-François, baptisé à la Madeleine le 23 septembre 1659, carme chaussé à Lille.
d. — Marie-Claire, baptisée à La Madeleine le 30 juillet 1661.
e. — Marie-Philippe, encore en tutelle en 1681.
V. — Henri de BROIDE, écuyer, sr de Gondecourt, Beauffremez, Hellemmes, Escobecque, bourgeois de Lille par achat du 20 octobre 1653, conseiller pensionnaire de cette ville, député ordinaire des États de Lille, créé chevalier par lettres données à Saint-Germainen-Laye en avril 1670, décédé avant 1733. Il avait acheté la seigneurie de Gondecourt, le 2 juillet 1682, de Jean-Jacques de la Broye, pour le prix de 24.500 florins. Il épousa à Saint-Étienne le 2 juillet 1657 Marie-Jeanne FAUCONNIER (Ecartelé aux 1 et 4, d'argent à un faucon de sable, chaperonné et longé de gueules, la tête contournée ; aux 2 et 3 ,d'argent à trois bandes de sable chargées en cœur d'un écusson d'azur au lion de gueules), fille de Guillaume, sr de Noyelles, et de Catherine de CONNINCK, baptisée à Saint-Étienne le 28 octobre 1638, morte le 9 septembre 1707 et inhumée dans l'église de Gondecourt ; d'où :
1. — Marie-Catherine, baptisée à Saint-Étienne le 24 mars 1658.
2. - Marie-Jeanne-Cécile, baptisée à Saint-Étienne le 22 novembre 1660 ; elle ou sa sœur mourut paroisse Saint-Pierre le 12 décembre 1693.
3. — Henri-Guillaume, chevalier, sr de Beauffremez, baptisé à Saint-Maurice le 21 mars 1663, grand bailli de Fournes, lieutenant de la colonelle du régiment de dragons de Fouboisar (?), tué au siège de Barcelone en 1697 ; célibataire.
4. — Marguerite, dame d'Escobecque, baptisée à Saint-Maurice le 22 février 1666, y décédée le 12 décembre 1743, alliée dans cette église le 26 septembre 1703 à Nicolas-Ferdinand IMBERT (d'azur, à la bande d'argent, accompagnée de deux molettes de même 1 et 1
), écuyer, sr d'Englemaretz, fils de François et d'Anne Le PRÉVOST de BASSERODE (d'azur, au lion d'or, armé, lampassé de gueules
), baptisé à Saint-Etienne le 9 décembre 1665, conseiller du Roi au parlement de Tournai le 18 février 1702, décédé à Lille le 12 septembre 1724 ; sans postérité.
5. — Nicolas-François, baptisé à Saint-Maurice le 23 avril 1668.
6. - Marie-Philippine-Thérèse, baptisée à Saint-Maurice le 22 juin 1670.
7. — Jean-Pierre, chevalier, sr de Gondecourt, baptisé à Saint-Maurice le 5 mai 1673, y décédé célibataire le 8 septembre 1733.
8. - Marie-Barbe-Florence, dame de Gondecourt, baptisée à Saint-Maurice le 15 janvier 1675, décédée à Mons le 17 mars 1749 ; épousa à Saint-Maurice, le 13 janvier 1701, Jérôme-Alexis ROBERT (de sable à trois serpents d'or larnpassés de gueules, posés 2 et 1, au chef cousu d'azur chargé de trois pigeons d'argent éployés,armés et becqués de gueules), écuyer, sr de Choisy, de Saint-Symphorien, fils de Charles, écuyer, et de Marie-Maximilienne de DECKER, baptisé à Saint-Germain de Mons le 12 décembre 1666, conseiller du Roi en la cour souveraine de Mons, mort le 3 octobre 1758 ; dont postérité.
9. - Marie-Isabelle, baptisée à Saint-Maurice le 1er avril 1679.
10. - Louis Joseph, chevalier, sr d'Escobecque, Wambrechies, Pérenchies, baptisé à Saint-Maurice le 16 janvier 1684, y décédé célibataire le 21 août 1775.
1600, 21 mars. —Lettres d'anoblissement par le roy d'Espagne,
Philippes IV, en faveur de Philippes de BOIDE et sa postérité.
(Extrait d'un registre en parchemin des chartes de la Chambre des Comptes
de Lille en Flandres, cotté 67, depuis 1637 jusqu'à 1642, f° 60.)
Albert, par la grâce de Dieu, archiduc d'Austriche, duc de Bourgogne etc... A tous présens et avenir qui ces présentes lettres verront ou oyront, salut. Comme de la part de nostre très cher et bien amé Philippe de BROIDE, licentié ès loix, conseiller pensionnaire de nostre ville de Douay, nous a esté remonstré que de temps immémorial ses prédécesseurs et devanciers tant du côté paternel que maternel auroyent comme gens de bien et d'honneur tousjours vescu etsoy comporté vertueusement ethonnorablement sans aucun reproche et fait en divers estats, offices et qualités, plusieurs bons et fidels 1 services à nos prédécesseurs et à la république, si comme son père, grand père et ayeuls en qualité de magistrat et mayeur de nostre ville d'Aire, et ses frères, oncles et autres ses parents exerceant au spirituel les principales dignités de doyen, escolastique et chanoine ès églises collégiales de Saint-Pierre audit Aire et épiscopales de Saint-Omer et de Saint-Bavon à Gand respectivement, comme auroit pareillement fait ledit Philippes de Broide, suivant en ce les traces et vestiges de sesdits devanciers, ayant en qualité de lieutenant de la gouvernance dudit Douay, soubs feu le comte d'Isenghien, l'espace de neuf ans fait plusieurs bons services à feu d'éternelle mémoire le Roy monseigneur et père, à ladite ville de Douay et au public durant le temps de 26 ans qu'il a servy de conseiller pensionnaire à ladite ville, ayant esté employé en plusieurs voyages et députations pour les traitez de réconciliation et autres grans affaires d'estat ou autrement, où il se seroit acquitté fidèlement et en homme de bien, tenant toujours le bon party de son prince et de nostre sainte foy et religion catholique, apostolique et romaine, et résisté de tout son pouvoir aux adversaires durant les troubles et ès temps plus scabreux et difficiles, pourquoy auroit avec ses parents beaucoup paty et souffert, nous suppliant très-humblement que, prenant regard aux dits services et pour aucunement l'en récompenser, il nous plust le décorer du titre et dignité de noblesse, tant pour luy que pour ses enfans. Sçavoir faisons que, les choses susdites considérées, Nous, pour nos hoirs et successeurs, avons de nostre certaine science, autorité souveraine et grâce espéciale, iceluy Philippes de Broide, ses enfans et postérité masles et femelles et les descendans d'eux nez et à naistre en légitime mariage, annobly et annoblissons par ces présentes par lesquelles lui avons accordé et octroyé, accordons et octroyons qu'il, sesdits enfants et postérité nais et à naistre et les descendans d'eux et chascun d'eux jouissent et usent d'oresenavant à tousjours comme gens nobles en tous lieux, en tous leurs actes, besongnes et affaires, des honneurs, prérogatives, prééminences, libertez et franchises de noblesse, dont les autres nobles de tous nos pays, terres et seigneuries ont accoustumé de jouir, jouissent et jouiront, qu'ils soient en tous leurs faits et actes tenus et réputés pour nobles en toutes places, soit en jugement ou hors comme les déclarons par ces dites présentes, et que suivant ce, ils seront capables et qualifiez pour prendre et recevoir l'estat et dignité de chevalerie toutes les fois et de tels seigneurs que bon leur semblera, aussy qu'ils puissent acquérir, avoir et posséder en tous nosdits pays et seigneuries, tous fiefs, arrière-fiefs, rentes, revenus, possessions et autres nobles ténemens mouvans de nous ou de nos vassaux et iceux tenir et reprendre de nous ou d'autres dont ils seront dépendans, et si aucuns en ont jà acquis, les tenir et posséder, sans être contraints de par nous ou d'autres les laisser et mettre hors de leurs mains : à quoy nous les habilitons et rendons suffisans et idoines par cesdites présentes, moyennant et parmy toutes fois qu'en recongnoissance de nostre présente grâce, octroy et annoblissement ledit Philippes de Broide sera tenu de payer pour une fois ès mains de celuy de nos trésoriers ou receveurs qu'il appartiendra, lequel sera tenu en faire recepte et rendre compte et relicqua avec les autres deniers de son entremise à nostre profit, certaine somme de deniers, à l'arbitrage et taxation des gens de nostre Chambre des Comptes à Lille que commettons à ce, faisant en outre envers nous et nosdits hoirs et successenrs lesdevoirs pertinens, selon la nature et condicion d'iceux fiefs et biens acquis ou à acquérir et la coustume du pays où ils sont scituez. Et afin que l'estat de noblesse dudit Philippe de Broide soit d'autant plus excellent que notoire, nous lui avons accordé et permis, accordons et permettons par cesdites présentes, qu'il, lesdits enfans et postérité, puissent d'oresenavant et perpétuellement en tous et quelconques leurs faits, gestes et autres actes licites et honnestes, avoir et porter les armes avec les blazons qui s'ensuivent, assavoir : un aigle de sable membré de gueules en champ d'argent, timbré d'un pareil aigle sur un (b)ourlet d'argent et de sable, comme elles sont peintes et figurées au milieu de ces dites présentes. Si donnons en mandement à nos amez et féaulx les chefs, présidents et gens de nos privé et grand consaulx, chef, trésorier général et commis de nos domaines et finances, président et gens de nos Comptes à Lille et à tous autres nos justiciers et officiers présens et avenir, leurs lieutenans et chascun d'eux en droit soy et sy comme à luy appartiendra que ladite finance et somme d'argent arbitrée, tauxée et payée comme dit est, lesdits de nos Comptes procèdent bien et deuement à la vérification et intérinement de cesdites présentes selon leur forme et teneur, et ce fait, ils fassent, souffrent et laissent ledit Philippe de BROIDE, ses enfans et postérité nais et à naistre comme dit est, de nostre présente grâce, octroy et annoblissement et de tout le contenu en cesdites présentes, plainement, paisiblement et perpétuellement jouir et user, sans leur faire, mettre ou donner ny souffrir estre fait, mis ou donné ny à aucun d'eux contre la teneur d'icelles aucun contredit, destourbier ou empeschementau contraire. Car ainsy nous plaist-il et voulons estre fait, non obstant quelsconcques ordonnances, statuts, coustumes, usages et autres choses à ce contraires, desquelles nous avons relevé et dispensé lesdits de nos finances et de nos Comptes à Lille et tous autres à qui ce peut et pourra toucher et regarder. Et afin que ce soit chose ferme et stable à tousjours nous avons fait mettre nostre grant scel à icelles, sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes. Donné en nostre ville de Bruxelles, le 21e mars l'an de grâce 1600. Paraphé: Rich. Vt. Sur le ply est escrit : Par l'Archiduc, signé: LE VASSEUR.
Collationné à l'original par moy soubsigné, à Lille, le 29e 9bre 1669.
Signé. Denys GODEFROY.
Archives départementales du Nord, Chambre des Comptes de Lille,
B.1676, Registre des chartes,supplément aux titres nobiliaires,
tome II, f° 214.
1670, avril. — Lettre de chevallerye pour le sr de BROIDE,
députté ordinaire des Estats de Lille.
Louis, par la grâce de Dieu, roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut. Nostre cher et bien amé Henry de BROIDE, escuyer, sieur de Beauffremez et autres lieux, conseillier pensionnaire de nostre ville de Lille et député ordinaire des Estats dudit Lille vers nous, at très-humblement représenté qu'il est issu de la noble famille de Broides, lesquelles en diverses charges, estats et offices publicqs, se sont tousjours bien et louablement comportez et vescu honorablement, que ledit exposant à leur imitation a en divers employs publicqs et honnorables qui luy ont esté confiez, mesme en laditte qualité de premier conseillier de nostre ditte ville de Lille et députté ordinaire des Estats d'icelle prez de nous, rendu de bons et utilles services tant au public qu'à nous en touttes les occasions qui s'en sont offertes depuis que laditte ville de Lille est en nostre obéissance, nous supplians de vouloir pour les considérations susdites luy donner quelqueeffect de nostre bienveillance, et voulant le gratiffier et traicter favorablement et luy tesmoignerla satisfaction qui nous demeure des bons et fidelles services qu'il nous a rendus en l'honnorant d'une marcque qui passe à sa postérité, affin de l'obliger d'autant plus de nous continuer sesdits services et ses enfans et descendans de l'imiter. Scavoir faisons, que, pour ces causes et aultres à ce nous mouvans et de nostre grâce spécialle, pleine puissance et aucthorité royalle; nous avons ledit Henry de BROIDE et ses enffans et descendans nez et à naistre en loyal mariage, faicts et créez, faisons et créons chevalliers par ces présentes signées de nostre main, pour dudit tiltre de chevallier,1 ensemble des droits, honneurs, privilèges, prérogatives, prééminences, franchises, libertez qui y appartiennent, jouyr et user par ledit sieur de Broide et sesdits enffans et descendans, tant en faict de guerre, armées et assemblées qu'en jugement et dehors et partout ailleurs que besoing sera, tout ainsy qu'ont accoustumé de jouïr les aultres chevalliers qui ont esté créez de nostre main ou par les Roys, nos prédécesseurs. Voulons et nous plaist qu'il leur soit loisible d'avoir et de porter en touts lieux et endroits (où) bon leur semblera, leurs armoiries et qu'il (leur) soit permis d'adjouster à icelles deux lions de sable pour tenans ainsi qu'elles seront cy empreintes et désignées. Si donnons en mandement à nos amez et féaux les gens tenans nostre conseil souverain de Tournay et à tous aultres noz justiciers et officiers qu'il appartiendra que ces présentes ils ayent à faire enregistrer, et du contenu en icelles jouïr et user plainement et paisiblement ledit sieur de Broide et sesdits enffans et ses descendans nez et à naistre en loyal mariage, cessans et faisant cesser tous troubles et empeschemens au contraire. Car tel est nostre plaisir. Et affin que ce soit choseferme et stable à tousjours, nous avons fait mettre notre seel ausdittes présentes ; sauf en aultres choses nostre droit et l'aultruy en touttes. Donné à Saint-Germain en Laye au mois d'avril 1670 et de noz règnes le 27e, signé : Louis. Et sur le reply : Par le Roi : LETELLIER, et à costé, visa : SÉGUIER, et y appendoit en lacq de soye rouge et verde un grand seel en cire verde.
Leues au Conseil souverain de Tournay, ouy et ce requérant le procureur général du Roy, pour estre exécutées selon leur forme, et teneur, le 10 juin 1670.
Tiré des registres du greffe du Conseil souverain de Tournay, tesmoin et signé : BERVOET.
Archives départementales du Nord, Série C, Bureau des finances
de Lille, Registre aux entérinements de mandements,anoblissements, etc., coté W, f° 63.