de FOURMESTRAUX Branche de WAZIÈRES
de Lille

ARMES : Ecartelé : aux 1 et 4, d'or à l'aigle à deux têtes éployée de gueules (Fourmestraux) ; aux 2 et 3, d'or à un ours de sable rampant contre un billot courbé de gueules (Kesselers).

I. — André de FOURMESTRAUX des WAZIÈRES, fils de Jean et de Philippote DELOBEL, Sr de Petit Gellebrouck, des Wazières, bourgeois de Lille par relief du 27 avril 1589 sur requête, échevin et conseiller de cette ville, décédé le 13 décembre 1609, épousa Anne de KESSELERS (Arm. 739), fille de Georges et de Helwige Van ASBUCH, morte le 27 septembre 1623. Il écartela ses armes de celles de sa femme ; dont :
1. — André, qui suit, II.
2. — Anne, baptisée à Saint-Étienne le 5 juillet 1606.
3. — François, baptisé à Saint-Étienne le 4 janvier 1608.
4. — Marie, baptisée à Saint-Etienne le 12 août 1609.

II. — André de FOURMESTRAUX des WAZIÈRES (Arm. 264), marchand, Sr de Beaupré, des Wazières, bourgeois de Lille par relief du 3 avril 1603, échevin, rewart, puis mayeur de cette ville, anobli par lettres données à Madrid le 3 novembre 1623, créé chevalier le 31 mars 1642, mort le 7 mai 1660 ; épousa à Saint-Étienne, le 17 novembre 1602, Jeanne DELIOT (Arm. 232), fille de Guillaume et d'Antoinette du HOT (Arm. 233), morte le 29 avril 1648 ; d'où :
1. — Jean-André, qui suit, III.
2. - Jeanne, baptisée à Saint-Etienne le 17 mars 1615, alliée : 1° à Saint-Étienne, le 12 février 1636, à Emmanuel de la BICHE, chevalier, Sr des Fontaines ; 2° à François de CROIX, écuyer, Sr de Belzaige, fils d'Adrien, chevalier, Sr de Belzaige, Wasquehal, Avelette, et de Marguerite SANDELIN, bourgeois de Lille par relief du 6 septembre 1646.
3. — Catherine, baptisée à Saint-Étienne le 27 décembre 1617.
4. — Georges, baptisé à Saint-Étienne le 20 octobre 1620, mort le 7 septembre 1622 et enterré au choeur dans la chapelle des Frères Mineurs de Lille.

III. — Jean-André de FOURMESTRAUX des WAZIÈRES, écuyer, Sr du Vertbois à Bondues, des Wazières, baptisé à Saint-Étienne le 24 août 1612, bourgeois de Lille par relief du 9 juillet 1639, créé chevalier en décembre 1641, mort le 14 janvier 1677 ; obtint le 18 février 1662 la permission de s'appeler des WAZIÈRES ; ce nom devint bientôt de WAZIÈRES. Jean-André de WAZIÈRES épousa à Sainte-Catherine, le 24 mai 1639, Marie de KESSEL, fille de Philippe, chevalier, Sr de Milleville, et de Madeleine d'APPELTERN, morte le 4 août 1694 et enterrée à côté de son mari aux Frères Mineurs ; d'où :
I. - Jean-André-François, qui suit, IV.
2. — Madeleine, baptisée à Saint-Étienne le 12 novembre 1641.
3. — Marie-Jeanne, baptisée à Saint-Itticnne le 23 mars 1643.
4. — Anne-Françoise, baptisée à Saint-Etienne le 6 août 1644,
5. — Isabelle-Jeanne, dame de Sainghin, baptisée à Saint-Étienne le 3 août 1645, épousa, par contrat du4 février 1673, Claude-Eugène de BAUDEQUIN, chevalier, Sr du Metz, fils de Philippe, chevalier, Sr d'Alincourt, et de Claudine d'ENNETIÈRES, baptisé à Saint-Étienne le 29 octobre 1639, bourgeois de Lille par achat du 3 juillet 1676 ; dont postérité.
6. — Madeleine-Françoise, baptisée à Saint-Étienne le 30 octobre 1646.
7. — Albertine-Françoise, baptisée à Saint-Étienne le 4 novembre 1647.
8. — Michel-François, baptisé à Saint-Étienne le 21 septembre 1648, prieur de l'abbaye de Marchiennes, mort le 19 avril 1693.
9. — Madeleine-Antoinette, baptisée à Saint-Étienne le 14 août 1650.
10. -- Antoinette-Hippolyte, baptisée à Saint-Étienne le 14 août 1651.
11.— Anne-Isabelle, baptisée à Saint-Étienne le 5 mars 1654.
12. — Françoise-Lambert, baptisée à Saint-Étienne le 17 septembre 1655.
13. - François-Joseph-Joachim, baptisé à Saint-Étienne le 20 mars 1659.
14. — Ernest-Jean-François, baptisé à Saint-Étienne le 8 mai 1660 (d'après la généalogie très incomplète donnée par Goethaills, aurait été prieur de Marchiennes et serait mort le 27 juin 1724).

IV. — Jean-André-François DE WAZIÈRES,chevalier, Sr de Beaupré, né le 2 mars 1640, baptisé à Saint-Étienne le 2 avril suivant, capitaine de cavalerie espagnole, bourgeois de Lille par relief du 18 janvier 1673 sur requête, échevin, mayeur et rewart de cette ville, épousa à Saint-Michel de Gand, le 20 décembre 1666, Marie-Jeanne-Henriette de VICQ, fille de Charles-Philippe, chevalier, receveur général de Flandre, et de Marie-Madeleine de BÉRY, décédée veuve à Haubourdin le 19 mai 1696 ; d'où :
1. — Marie-Madeleine, baptisée à Saint-Étienne le 12 juillet 1670. 2. — Eugène-Hyacinthe, qui suit, V.
3. — André-Jean-Ernest, baptisé à Saint-Étienne le 28 août 1673, jésuite.
4. — Marie-Isabelle, dame de Hollebecque, baptisée à Saint-Étienne le 26 août 1674, décédée paroisse de La Madeleine le 31 août 1700, alliée à Saint-Étienne, le 20 février 1689 (Sic ; elle n'avait pas quinze ans), à Jean-Robert CUVILLON, écuyer, Sr de Roncq, Vledricq, Créquillon, fils de Raphaël et d'Aldegonde PETITPAS, baptisé à Roncq le 27 décembre 1665, bourgeois de Lille par relief du 19 mars 1689, marguillier de La Madeleine, mort en cette paroisse le 11 septembre 1694, et inhumé dans le caveau des marguilliers ; dont postérité.
5. — Claude-François, qui suivra, V bis.
6. - Philippe-Benoît-Dominique, écuyer, Sr de la Rive, du Vertbois, baptisé à Saint-Étienne le 21 novembre 1677, capitaine de dragons au régiment de Poitiers, bourgeois de Lille par relief du 24 septembre 1714, député ordinaire de la noblesse des États de Lille, décédé paroisse Saint-André le 18 juin 1724 ; épousa à Sainte-Catherine, le 2 septembre 1714, Marie-Françoise-Élisabeth de la FONTEYNE, fille de Pierre-François-Gaspard, écuyer, et de Marie-Agnès MIROUL, baptisée à La Madeleine le 19 novembre 1688, décédée paroisse Sainte-Catherine le 2 février 1721 ; d'où :
a. — Chrétien-Louis-Hippolyte, né le 21 septembre 1715, baptisé à Sainte Catherine le 8 octobre suivant.
b. - Albert-Afarie, baptisé à Sle-Catherine le 3i octobre 1716.
c. — André-Joseph-Druon, écuyer, Sr de la Rive, baptisé à Sainte-Catherine le 16 avril 1718, décédé paroisse Saint-Pierre le 31 juillet 1756.
d. — Dominique-Joseph, écuyer, Sr de Ternhoute, Beaupré, baptisé à Sainte-Catherine le 20 avril 1720, capitaine d'infanterie, bourgeois de Lille par relief du 10 janvier 1759, député de la noblesse de la province, mort à Lille le 28 mars 1813 ; épousa : 1° à Sainte-Catherine, le 10 avril 1758, Louise-Philippine-Joseph-Aimée-Marie ZANNEQUIN, fille de Joseph-Louis, écuyer, Sr d'Opschotte, et de Marie-Anne-Thérèse Le PRÉVOST de BASSERODE, baptisée à Sainte-Catherine le 20 mai 1740, décédée paroisse Saint-Pierre le 9 février 1776 ; 2° le 14 avril 1777, Louise-Gabrielle de CLERMONT-TONNERRE, fille de Charles- Louis-Joseph et de Marie-Angélique-Thérèse de LAMETH, née à Amiens vers 1754 ; sans enfants.
7. - Albert-Joseph-Michel, écuyer, baptisé à Saint-Étienne le 23 février 1679. mousquetaire de la garde du Roi, capitaine de dragons au régiment de Poitiers, nommé colonel des milices de Flandre par commission du 8 octobre 1712, bourgeois de Lille par relief du 19 octobre 1719, décédé à Valenciennes, paroisse Saint-Nicolas, le 11 janvier 1739, marié à Valenciennes (S.-Nicolas), le 17 mai 1719, à Marie-Madeleine-Hyacinthe d'ENNETIÈRRES, fille de Robert, écuyer, et de Marie-Hyacinthe d'ESPIENNES, morte à Valenciennes (S.-Nicolas), le 7 septembre 1749 (Son testament est daté de 1740.(Arch. de Valenciennes,n°4.938.)) ; sans enfants.
8. — Marie-Jeanne-Eubertine, baptisée à Saint-Étienne le 12 août 1682.
9. — Madeleine-Bernarde, baptisée à Saint-Étienne le 20 août 1683.

V. — Eugène-Hyacinthe DE WAZIÉRES, écuyer, Sr de Beaupré, la Volandre, dit le vicomte de Saint-Georges, baptisé à Saint-Michel, à Gand, le 28 juillet 1672, capitaine au régiment d'Humières, bourgeois de Lille par relief du 17 novembre 1696, mort le 5 décembre 1709 ; épousa : 1° à Saint-Ëtienne, le 16 août 1696, Françoise de LANNOY, fille de Jean-Baptiste, chevalier, Sr des Pretz, et d'Henriette de TRAMECOURT, baptisée à Saint-Étienne le 4 août 1677 ; 2° à Saint-Étienne, le 12 mai 1704, Marie-Barbe BISCOP, décédée paroisse Sainte-Catherine le 4 mai 1757 ; d'où :
1. — Du premier lit : François-Eugène-Dominique, qui suit, VI.
2. - Marie-Henriette-Françoise, dame de Rabodingues, baptisée à Sainte-Catherine, le 7 juillet 1698, morte en la même paroisse le 28 novembre 1785 et inhumée à Sainte-Marie-kerque-en-Artois, alliée à La Madeleine, le 1er avril 1724, à Charles-Pierre de MALE, dit MALINEUS PRATS, vicomte de Zuytpene, chevalier, fils de Charles-Aurel-Augustin, chevalier, et de Philippine-Dorothée de Massiel, baptisée à Sainte-Catherine, à Bruxelles, le 23 juillet 1672, lieutenant-colonel au service d'Espagne, puis de France, grand forestier de Brabant, mort avant sa femme ; dont postérité.
3. — Balthazar-André-Hippolyte, baptisé à Sainte-Catherine le 15 septembre I699,jésuite.
4. — Hyacinthe-Albéric-François, baptisé à Sainte-Catherine le 14 février 1701.
5. — Philippe-André François, baptisé à Sainte-Catherine le 19 juin 1702.
6. — Du second lit : Marie-Thérèse-Josèphe, née en 1705, décédée paroisse Sainte-Catherine le 1er mars 1760, alliée : 1° dans cette église, le 17 mars 1729, à Antoine-François COSTA, écuyer, Sr de Berckem, fils d'Antoine, chevalier, président du bureau des finances de Lille, et de Marie-Françoise du BÉRON, baptisé à Saint-Maurice le 24 novembre 1694, bourgeois de Lille par relief du II août 1729, lieutenant-général civil et criminel de la gouvernance de Lille, mort paroisse Saint-André le 30 avril 1736 ; 2° à Louis-Auguste de MARTIGNY, écuyer, Sr de Noizelle, Ansbecq, décédé avant elle.
7. — Albert-Ernest-François-Joseph, baptisé à Saint-Maurice le 19 avril 1706.
8. — Joseph-Hippolyte-Eugène, baptisé à Saint-Maurice le 20 avril 1707.
9. — Jacques-François-Joseph- Hyacinthe, baptisé à Saint-Maurice le 12 juin 1708.
10. — André-François-Joseph-Hyacinthe, jumeau du précédent.
11. - Eugénie-Hippolyte-Françoise-Josèphe, baptisée à Saint-Étienne le 30 janvier 1710, posthume, religieuse à l'Abbiette de Lille, morte le 1er juin 1750.

VI. — François-Eugène-Dominique de WAZIÈRES, écuyer, Sr de Roncq du chef de sa femme, baptisé à Sainte-Catherine le 4 août 1697, bourgeois de Lille par relief du 21 juillet 1722, mort paroisse Saint-Étienne le 12 septembre 1775 ; épousa, le 3 octobre 1721, Madeleine-Françoise CUVILLON, fille de Jean-Robert, écuyer, Sr de Roncq, et de Madeleine-Marie-Isabelle de WAZIÈRES, née vers 1693, veuve d'Albert-François de LANNOY, chevalier, Sr de la Deûle, décédée le 6 février 1736. M. de Wazières voulut se remarier, en 1748, avec Marie-Hélène VINCRE, mais ce mariage fit scandale et fut cassé. Marie-Hélène VINCRE fut enfermée à la prison de Lille sur l'ordre du Roi donné à Versailles le 23 décembre 1748 (Voir : Avis charitable, Liège, 1749. In-8. — TH.LEURIDAN, Essai sur l'histoire religieuse de la Flandre Wallonne, oh. XXXII, p. 346 à 357). De Madeleine-Françoise CUVILLON, il eut :
I. - Marie-Màdeleine-Françoise, ondoyée à Saint-André le 13 mars 1722 et baptisée à Haubourdin le 9 mai suivant.
2. — Henriette-Françoise, baptisée à La Madeleine le 5 septembre 1723, morte le 25 janvier 1781, mariée à Saint-Étienne, le 26 juillet 1745, avec Clément-Séraphin-Marie HESPEL, écuyer, Sr de Coisnes, Hocron, fils de Pierre-François-Séraphin, écuyer, Sr d'Hocron, et d'Isbergue-Albertine ROUVROY, baptisé à Saint-Maurice, le 6 décembre 1716, bourgeois de Lille par relief du 1er février 1746, décédé paroisse de La Madeleine le 8 septembre 1784 et inhumé à Salomé ; dont postérité.
3. — Albert-André-François, baptisé à La Madeleine le 5 novembre 1724.
4. -Pierre-Auguste-Marie, écuyer, Sr de Roncq, Beaupré, la Volandre, Gheluwebrouck, Naveghere, Tilloy les Hermaville, Tenquette, Sainte-Mariakerque, la Mutte Saint-Georges, Clairbourdin, la Hernesse, Landsbrigghe, etc., dit le vicomte de Langlé et de Saint-Georges, baptisé à La Madeleine le 31 octobre 1725, bourgeois de Lille par relief du 23 avril 1756, bailli d'Halluin de 1760 à 1779, grand bailli de Comines, député des États de la Flandre wallonne, créé comte de Roncq en septembre 1768, mort à Paris le 6 décembre 1781 et enterré à Roncq,; épousa : 1° à Saint-Vaast de Béthune, le 23 février 1756, Charlotte-Joseph-Ghislaine de PREUDHOMME d'HAILLIES, fille d'Antoine-Joseph, chevalier, marquis de Verquigneul, et de Catherine-Constance-Eugénie de DION, née en 1732, décédée paroisse Saint-Étienne le 15 février 1769 ; 2° le 6 juin 1770, Marie-Thérèse de CARONDELET, fille de Jean, baron de Noyelles, et de Marie-Bernardine de RASOIR, née en 1738, décédée à Boulogne-sur-Mer le 16 août 1820 ; sans enfants.
5. — Thérèse-Séraphine, baptisée à La Madeleine le 1er décembre 1726.
6. — Françoise-Elisabeth, baptisée à La Madeleine le 21 janvier 1728.
7. — François-Joseph, baptisé à La Madeleine le 18 septembre 1731.

V bis. — Claude-François de WAZIÈRES, écuyer, Sr d'Hollebecque à Marquette, baptisé à Marquette-lez-Lille le 21 août 1676, bourgeois de Lille par relief du 1er juillet 1701, épousa à Saint-André, le 9 septembre 1700, Antoinette-Albertine de BACQUELRODE de MUSSEN, fille de François, écuyer, Sr de Mussen, et d'Antoinette WARESQUIEL ; d'où :
1. —Marie-Eagénie-Françoise-Joseph, baptisée à Saint-André le 8 décembre 1707.
2. — Claude-François-Joseph, qui suit, VI.
3. - François-Hippolyte-Joseph, écuyer, Sr de Lignières, baptisé à Saint-André le 9 août 1711, capitaine d'infanterie au régiment de Flandre au service d'Espagne, décédé célibataire, paroisse Sainte-Catherine, le 2 juin 1763.
4. — Marie-Ernestine, baptisée à Saint-André le 29 janvier 1713.

VI. — Claude-François-Joseph de WAZIÈRES,écuyer, Sr de Mussen à Ecques, né à Marquette-lez-Lille le 31 janvier 1709, mort à Ecques le 27 décembre 1786, épousa Jeanne-Thérèse PENANT, fille de Martin et de Marie-Joseph LHEUREUXh, née en 1698, veuve de Nicolas-Joseph OGIER, morte le 4 juin 1770; d'où :
1. - François-Joseph, qui suit, VII.
2. - Françoise-Julie, décédée paroisse Saint-Jean-Baptiste à Saint-Omer, le 25 juin 1788, alliée dans cette ville, le 5 octobre 1765, à André-François-Marie LEGRAND de CASTELLE, fils d'André-Dominique, conseiller du Roi en la maîtrise des eaux et forêts de Rihoult, et de Gertrude de Lacourt, né à Saint-Omer le 13 mai 1735, avocat en Parlement, conseiller au bailliage de Saint-Omer, y décédé le 30 janvier 1798 ; dont postérité.
3. - Marie-Françoise-Madeleiiie-Thérèse, née à Ecques le 18 mai 1735, mariée avec Rohert-Joseph-Ghislain de LENGAIGNE, écuyer, Sr de la Huberdrie, fils de Jean, écuyer, Sr du Chocquel, de la Prévôté, et de Jeanne PATTÉ, né à Coulomby en Artois, le 3 juillet 1729, entré au service le 15 février 1756 comme lieutenant au deuxième bataillon des milices d'Arras, passé le 17 novembre 1758 au régiment des grenadiers royaux de Chantilly, nommé capitaine au premier bataillon des milices d'Arras au même régiment le 22 février 1761, licencié en décembre de la même année (Archives départementales du Pas-de-Calais, C. 592, Etat de ses services militaires), mort à Moringhem, près Saint-Omer, le 20 novembre 1776.
4. — Marie-Antoine-Josèphe, née à Ecques le 23 décembre 1737, morte paroisse Sainte-Aldegonde, à Saint-Omer, le 15 novembre 1790, mariée à Ecques. le 15 février 1763, avec Philippe-François Van OUTSHORN, écuyer, Sr de Lassus, fils de Philippe-Joseph, écuyer, sr dudit lieu, et de Marie-Françoise-Claudine WALEYNS, baptisé à Saint-Pierre d'Aire-sur-la-Lys, le 27 février 1724, mort le 22 février 1791, et inhumé au cimetière de Tatinghem, près Saint-Omer ; dont postérité.

VII. — François-Joseph DEWAZIÈRES, écuyer, Sr de Mussen, né à Ecques le 18 juin 1731, mort à Brême le 3 juin 1793 (ou 1797) ; épousa, à Saint-Jean-Baptiste de Saint-Omer, le 22 mai 1770, Marie-Angélique-Louise-Josèphe de VITRY, fille de Philippe-Hippolyte-Joseph, chevalier, Sr de Malfiance, et de Marie-Louise-Françoise de POUCQUES, née le 11 janvier 1737, morte le 11 mars 1813 ; d'où :
I. — François-Joseph, écuyer, né à Ecques le 5 mars 1771, mort célibataire à Queting-hem, près Baincthun, en mars 1838 (Nous devons ces renseignement às la grande obligeance de M. Justin de Pas, secrétaire perpétuel des Antiquaires de la Morinie, qui a bien voulu relever pour nous les actes d'état civil qui concernent cette famille à Ecques et à Saint-Omer).
2. — Louis-Jean-Baptiste-Joseph, qui suit, VIII.

VIII. — Louis-Jean-Baptiste-Joseph DEWAZIÈRES, écuyer, puis comte de Wazières après la mort de Pierre-Auguste-Marie de Wazières, né à Ecques le 18 juin 1774, mort à Bondues le 6 juillet 1853, épousa à Ecques, le 18 octobre 1820, Thérèse-Charlotte-Colette SION, fille de Jean-Joseph et de Marie-Joseph GARDIN, née à Antoing en 1788, morte à Bondues le 1er décembre 1860. Ils habitaient dans ce village le château du Vertbois. Ils eurent :
1. - Virginie, née en 1809, morte célibataire le 3o juillet 1871.
2. - Aline, mariée avec N. HERMANT.
3. - Louise-Henriette, née à Lisbourg (Pas-de-Calais) le 22 août 1814, mariée à Bondues, le 16 avril i845, avec Louis-Antoine-Joseph CASIER, fils d'Antoine-François, cultivateur, et d'Aimée-Justine-Victoire-Josèphe TIERS, né à Roncq le 1er juillet 1814 ; dont postérité.
4. — Louis-Edmond, comte de Wazières, né à Lille le 5 janvier 1816, procureur de la République à Saint-Pol, puis procureur impérial à Boulogne-sur-Mer, mort à Bondues le 15 octobre 1856 ; marié à Douai, le 23 juin 1851, avec Élisa-Flavie BUFFIN, fille de Camille-Hyacinthe, conseiller à la Cour d'appel, et de Joseph-Flavie BEAUJEAN, née à Dunkerque le 17 octobre 1826 ; d'où :
a. — Gaston-Louis, né à Douai le 13 avril 1852, comte de Wazières.
b. - Camille-Edmond, né à Boulogne-sur-Mer le 24 mai 1854.
5. — Apolline-Valentine, née à Lille le 12 novembre 1817, morte à Amiens le 6 août 1890, alliée à Bondues, le 29 juillet 1854, à Joseph-Eugène CUINAT, fils de Jean-Baptiste et de Marguerite POIRSON, né à Lunéville le 16 septembre 1798, ancien sous-préfet de Châtellerault ; dont postérité.
6. — Edouard-Florimond-Joseph, né à Ecques le 20 septembre 1819, mort célibataire à Mouvaux le 12 novembre 1883. Ces six enfants furent légitimés par le mariage subséquent de leurs parents.
7.-Jules-Louis-Joseph, né à Ecques le 26 juillet 1821, capitaine au 26 régiment de voltigeurs de la garde impériale, chevalier de la Légion d'honneur, mort au Vésinet.
8. — Albert-François, né à Ecques le 2 avril 1823, mort à Amiens le i3 avril 1879, allié à Montdidier, le 17 avril 1850, à Marie-Françoise-Sophie de BAUDRICOURT de CARBONNEL, fille de François-Xavier, propriétaire, et d'Antoinette-Ernestine DAINVAL, née à Malpart le 18 octobre 1817 ; dont :
a. — Léon, né à Ecques le 24 janvier 1851.
b. — Aimé-Ferdinand, né à Ecques le 3o mars 1852.
c. — Enard, né à Ecques le 12 mars 1856, y décédé le 20 octobre 1870.
d. — Félicie-Marie, née à Ecques le 31 mai 1857.
9. — Victorine-Adéline-Marie, née à Ecques le 14 mars 1825.
10. — Charles-Joseph, né à Ecques le 8 janvier 1827, mort le 27 septembre 1884, à Dunkerque, marié à Amiens, le 5 novembre 1850, avec Annette-Maria-Robertine BOURGEOIS, fille d'Hippolyte-Gustave, intendant militaire, et de Flore-Octavie-Constance DUVAL, née à Brest le 11 septembre 1828, morte à Amiens le 26 novembre 1894, dont il eut :
a. — Frédéric-Raoul, né à Bondues le 29 août 1851.
b. — Marie-Thérèse-Jeanne, née à Amiens le 7 mai 1853.
c. — Alfred-Aimé-Gabriel, né à Amiens le r6 septembre 1856.
d. — Paul-André-Maurice-Edmond, né à Amiens le 18 février 1864, employé d'assurances, marié à Saint-CIoud (Seine-et-Oise), le 15 décembre 1900, avec Françoise DAURTO, fille de Victor et de Jeanne-Marie RANDIER, née à Mâcon le 3 avril 1870, couturière. 11. — Amédéet qui suit, IX.

IX. — Amédée de WAZIÈRES, né à Ecques le 3 avril 1831, épousa à Foufflin-Ricametz, près Saint-Pol, le 17 décembre 1855, Laure-Eugénie-Mélanie SOYEZ, fille de Jean-Baptiste et d'Amable-Mélanie LEFETZ, née à Foufflin-Ricametz le 8 mai 1831 ; dont :
1. — Arthur-Louis-Edmond-Jean-Baptiste, qui suit, X.
2. — Noémi.

X. — Arthur-Louis-Edmoitd-Jeait-Baptiste DEWAZIÈRES, né en 1856. agriculteur et éleveur, épousa Marie-Élisabeth LEGRAND, née en 1858 ; dont :
I. — Edmond, tué d'un accident de chasse en 1899.
2. — Raoul, né en 1882.
3. — Carnille-Flo ria n-Edmon d-Joseph, né à Foufflin-Ricametz le 24 septembre 1884.
4. — Amédée-Louis, né audit lieu le 24 août 1885.
5. — Noémi-Marie-Thérèse, née audit lieu le 14 janvier 1888.


1623, 3 novembre. — Lettres d'anoblissement accordées à André
de FOURMESTRAUX, Sr de Wazières.


Philippe, par la grâce de Dieu, Roy de Castille, de Léon, etc. A tous présens et à venir qui ces présentes verront, salut. De la part de notre chier et bien amé André de FOURMESTRAUX, seigneur de Wazières et Beaupret, nous a esté, très humblement remonstré qu'il seroit issu de parens honnorables et riches qui n'auroient exercé aucun acte vil ou mécanicque, mais tousjours vescu de leurs rentes, et que feu son père André de FOURMESTRAUX auroit en son vivant esté noblement allié à damoiselle Anne de KESSELER, et par plusieurs fois esté eschevin et conseillier de nostre ville de Lille, desquelles charges il se seroit tousjours bien et louablement acquicté au contentement d'un chacun, et que le remontrant, suivant les traces et vestiges de son dit père, auroit à son imitation souventeffois déservi les mesmes charges, comme encores dernièrement celle de Reuward qui seroit la première du magistrat de nostre dicte ville de Lille, à l'entière satisfaction de la communauté, et que pour ces causes il se retiroit devers nous, et nous supplioit très humblement qu'en considération desdicts services de son dict feu père et des siens propres (lesquels il esperoit continuer toute sa vie) nostre bon plaisir fust l'honorer du tiltre et privilège de noblesse pour luy et sa postérité née et à naistre, et luy accorder le port des armes que son dict fut père auroit porté et sur ce luy octroyer et faire depescher noz lettres patentes d'annoblissement en tel cas pertinentes, sçavoir faisons que nous les choses susdictes considérées et eu esgard à l'ad vis et favorable intercession de nostre très chiere et très amée bonne tante Madame Isabel Clara Eugenia par la grâce de Dieu Infante d'Espaigne, etc., faicte par sa lettre du XXVIIIe d'aoust dernier, nous représentant par icelle que le suppliant est de fort bonne réputation, qu'il se maintient honnorablement, qu'il possède des belles parties Seigneuriales et souffissantes pour maintenir l'estat de noblesse, et que la mercède parluy demandée sera bien employée en sa personne, avons pour nous, noz hoirs et successeurs, de nostre certaine science, authorité souveraine, et grâce espéciale, par ces présentes, audict André de FOURMESTRAUX suppliant et à ses enfans et postérité, mas les et femelles, nés et à naistre en léal mariage, accordé et octroyé, accordons et octroyons à tousjours lesdicts tiltre et degré de noblesse, voulans jet ordonnans que ledict suppliant, ses enffans et postérité, et les descendans d'eux nés et à naistre en léal mariage comme dict est, ayent à jouyr et user, jouyssent et usent d'icy en avant et à tousjours comme gens nobles, en tous lieux, actes et besoingnes, des honneurs, prérogatives, prééminences, libertez, franchises et exemptions de noblesse, dont les autres nobles de tous nos pays et seigneuries signament en nos Pays-Bas ont accoustumé de jouyr, jouyssent et jouyront, et qu'il et sa postérité soyent en tous leurs faictz et actes tenus et réputés pour nobles en toutes places, soit en jugement ou dehors, comme les déclairons et créons tels par ces mesmes présentes ; et que semblablement ledict suppliant soit et sera capable et qualifié pour estre eslevé à estats et dignitez, soit de chevalerie ou aultres, et qu'il et sa postérité puissent en tout temps acquérir, posséder et tenir en tous nos pays et seigneuries signament en nosdicts Pays-Bas, rentes, revenus, possessions et autres choses mouvantes de nos fiefz, arrierfiez, et tous aultres nobles tenemens, et iceulx prendre et tenir de nous ou d'autres féodaulx de qui ilz seront dépendans ; et si aucunes des choses susdictes ils ont ja acquis, les tenir et posséder sans estre constraincts, de par nous ou d'aultres, les mettre hors de leurs mains. A quoy nous les habilitons et rendons souffissans et idoines moyennant touteffois et à condition que pour et à cause de nostre présent octroy et annoblissement, ledict André de FOURMESTRAUX suppliant sera tenu payer une fois ès mains de celluy de nos trésoriers ou receveurs qu'il appertiendra, à nostre proffist, certaine finance et somme de deniers à l'arbitraige et tauxation de noz très chiers et féaulx les chef, trésorier général et commis de nos domaines et finances, que commettons à ce, faisant en outre envers nous et nosdicts hoirs et successeurs, les debvoirs appertenans selon la nature et condition d'iceulx fiefz et biens acquis, ou à acquérir, et la coustume du pays où ilz sont situez. Et affin que l'estat de noblesse dudict suppliant, sesdicts enffans et postérité, soit plus notoire, cognu et aucthorisé, leur avons donné, octroyé et permis, donnons, octroyons et permectons, qu'il, sesdicts enffans et postérité, nés et à naistre en léal mariage comme dict est, puissent et pourront doresenavant et perpétuellement en tous et quelzconques leurs faictz, gestes et aultres actes licites et honnestes, avoir et porter les armes avecq les blasons qui sensuivent, sçavoir est un escu escartelé, le premier et dernier d'or à une aigle esployée à deux testes de gueules, le deuxiesme et troisiesme semblablement d'or à ung ours rampant au naturel tenant en ses pattes une branche d'arbre courbée et esmondée de gueules, timbré d'un heaume ouvert et treillé, le borrelet et hache mens de mesme métal et couleur, surmonté d'une main droicte ayant le poignet orné d'ung revers d'argent et tenant par les jambes et la qeuwe l'aigle du premier quartier, comme elles sont peintes et figurées au milieu de cesdictes présentes. Si donnons en mandement à nos très chiers et féaulx les chef présidens et gens de nos privé et grand conseilz, lesdicts de noz finances, gouverneur de nos villes et chastellenie de Lille, Douay et Orchies, président et gens de nostre Chambre des comptes audict Lille, et à tous aultres nos justiciers, officiers, présens et à venir, leurs lieutenans, et chacun d'eux en droict soy, et si comme à luy appertiendra, et autres nos subjectz, que ladicte finance et somme d'argent, arbitrée, tauxée et payée ès mains de celuy de nos trésoriers ou receveurs qu'il appertiendra (lequel sera tenu d'en faire recepte à nostre proffict, et rendre compte avecq les aultres deniers de son entremise) lesdicts de nos comptes procèdent bien et deuement à la vérification et intérinement de ces présentes selon leur forme et teneur, et ce faict, ils facent, souffrent et laissent ledict André de FOURMESTRAUX, sesdicts enfans et postérité en léal mariage, de notre présente grâce octroy et annoblissement et de tout le contenu en cesdictes présentes, pleinement, paisiblement et perpétuellement jouyr et user sans leur faire mettre ou donner, ny souffrir estre faict, mis ou donné à aucun d'eulx contre la teneur de cesdictes présentes, contredict, destourbier ou empeschement quelconcque, car ainsy nous plaist il, et voulons estre faict, nonobstant quelzconques ordonnances, statuts, coustumes, usages et aultres choses au contraire desquelles nous avons relevé et dispensé relevons et dispensons lesdicts de nos finances et de nosdicts comptes à Lille, et tous autres à qui ce peult toucher et regarder. Et afin que ce soit chose ferme et stable à tousjours, nous avons signé cesdictes présentes de nostre nom et à icelles faict mectre nostre grand seel, saulf en autres choses nostre droict, et celuy d'aultruy en toutes. Donné en nostre ville de Madrid, royaume de Castille, le troisième jour du mois de novembre, l'an de grâce mil six cens vingt trois, et de nos règnes le troisième; paraphé Eps,segil ut Cousy, signé PHILIPPE, et sur le ply estoit escript ce qu'il s'ensieut : par le Roy, signé J. BRUNEAU, ausquelles lettres appendoit ung grand seel armoyé des armes de Sadicte Majesté de chire vermeille en double queue de soye rouge, jaulne et blanche.
Archives communales de Lille. Registres aux mandements et
ordonnances de la gouvernance — . Registre Albert, f° 103v°,
pièce 115.

1642, 23 janvier. — Lettres de chevalerie en faveur de
Jean-André de FOURMESTRAUX, écuyer, Sr du Vertbois.


Philippe, par la grâce de Dieu, Roy de Castille, de Léon, etc à tous ceux quy ces présentes verront, salut. Savoir faisons que pour la bonne relation que faicte nous a esté de nostre chier et bien amé Jean André de FOURMESTRAUX, escuyer, seigneur de Vertbois, La Rive et Hacquebart, demeurant en nostre ville deLille, filz de Messire André, chevalier, seigneur de Wasier, et qu'à l'imitation de son dict père qui auroit passé par toutes les premières charges et estatz principaulx de ladicte ville, avecq tesmoignage de particulier zèle à nostre service, et dont aux occasions il en auroit donné bonnes preuves par l'employ de son crédit pour notables sommes au temps que nous en avions plus de besoing, il se seroit, deiz sa jeunesse aussy tousjours esvertué en nostre service, mesme auroit suivi nostre très chier et très amé bon frère le cardinal infant Don Ferdinand, en deux campaignes avecq trois chevaulx, à ses fraiz, taschant se signaler en la milice, ainsy que son dict père en la police avecq désir d'y continuer, comme auroient faict plusieurs siens parens, tant de son chef que celuy de sa compagnie, lesquelz pour leurs notables services, auroient esté honnorez et décorez par Nous et noz augustz prédécesseurs du tiltre de chevalerie, pour ces causes et tout ce que dçssus considéré, mesmes affin de le stimuler davantage et luy donner occasion au moyen de quelcques marcques d'honneur de s'esvertuer de plus en plus en nostre service, Nous désirans favorablement le traicter, décorer et eslever, avons icelluy Jean André de FOURMESTRAUX faict et créé, faisons et créons chevalier par ces présentes, voulans et entendans que doresenavant il soit tenu et réputé pour tel, en toutes ses actes et besoingnes, et jouysse des droictz, privilèges, libertez et franchises, dont jouyssent et ont accoustumé de jouyr tous autres chevaliers par toutes nos terres et seigneries, signament en noz Pays-Bas, tout ainsy et en la mesme forme et manière, comme s'il eust esté faict et créé chevalier de nostre propre main, mandons et commandons à tous nos lieutenants, gouverneurs, mareschaulx et aultres ministres, officiers et subjectz, à qui ce peult toucher en quelcque manière que ce soit, que ledict Jean André de FOURMESTRAUX ilz laissent, permectent et souffrent dudict tiltre de chevalier et de tout le contenu en ces dictes présentes, playnement, entièrement et paysiblement joyr et user, sans en ce luy faire mectre ou donner, ny souffrir estre faict, mis ou donné aucun trouble, destourbier ou empeschement au contraire, car ainsi nous plaict-il, pourveu qu'au préallable cesdictes présentes soient présentées en nostre secrétairie du Registre général des mercédes, affin d'en estre tenue note et mémoire ès livres d'icelle; en tesmoignage de quoy nous avons signé ces présentes de nostre main et à icelles faict mectre notre grand seel. Donné en nostre ville de Madrid,royaume de Castille, le XXIIIe jour, l'an de grâce 1642 et de nos règnes le 21e, paraphé Vald, Ut, estoit signé PHILIPPE et sur le ply : Par le Roy, BRECHT,encores sur ledict ply, Tomo la Racon a 27 de febvrier de 1643, Melchior de Vecs, et appendoit ausdictes lettres ung grand scel de chire vermeille en double queue de parchemin.
Achives communales de Lille. Registres aux mandements et ordonuauces
de la Gouvernance. Registre Albert, f° 267 V°, pièce 463.



1642, 30 juillet. — Lettres de chevalerie en faveur d'André
de FOURMESTRAUX, écuyer, Sr de Wazières.
Philippe, par la grâce de Dieu, Roy de Castille, de Léon, etc... ,
A tous ceulx quy ces présentes verront, salut. Sçavoir faisons que pour la bonne relation que faicte nous a esté de nostre cher et bien amé André de FOURMESTRAUX, escuyer, seigneur de Waziers, Beaupré, Vollandre, et que feuz ses prédécesseurs, tant du costé paternel que maternel, auroient rendu des très notables et signalez services à nostre très auguste maison d'Austrice, comme à leur imitation il y auroit aussy continué, ayant pendant ces présentes guerres levé à diverses fois pour nostre service des grandes sommes d'argent à fort petit intérest, oultre qu'il auroit par diverses fois aussy deservy les estatz d'icelle, mesmespendant les ravages que les Françoys auroient faict au pays d'Arthois et Haynnaut, lors qu'il auroit presques jour et nuict esté en action continuellement pour la meilleure direction des gardes et fermeture des portes, qu'ès assemblées des estatz de nostre province de Lille, Douay et Orchies, où il se seroit trouvé comme député, il n'auroit jamais rien obmis de ce qu'il faisoit pour l'advancement de nostre service et du publicq, et que d'abondant il auroit perdu son filz aisné, capitaine à nostre service, et que le filz unicque qui luy reste, Jean André de FOURMESTRAUX, seigneur du Verdbois, se seroit aussy monstré comme gentilhomme volontaire à la suyte de feu nostre bon frère le cardinal infant Don Ferdinand qui soit en gloire, en diverses occasions qui se seroient offertes pour la tuition de nos Pays-Bas; pour ces causes et tout ce que dessus considéré, mesmes afin de le stimuler davantage et luy donner occasion au moyen de quelcques marcq d'honneur de s'esvertuer de plus en plus en nostre service, nons désirant favorablement le traicter, décorer et eslever à nous, ledict André de FOURMESTRAUX avons faict et créé, faisons et créons chevalier par ces présentes, voulans et entendans que doresenavant il soit tenu et réputé pour tel en tous ses actes et besoingnes et jouysse des droictz, privilèges, libertez et franchises dont jouyssent et ont accoustumé de jouyr tous aultres chevaliers par toutes nos terres et seigneuries, signament en nos Pays-Bas, tout ainsy et en la mesme forme et manière, comme s'il eust esté faict et créé chevalier de nostre propre main, mandons et commandons à tous nos lieutenans, gouverneurs, mareschaulx et aultres ministres, officiers et subjectz à qui ce peult toucher en quelque manière que ce soit, que ledict André de FOURMESTRAUX, ilz laissent, permettent et souffrent dudict tiltre de chevalier et de tout le contenu en cesdictes présentes, pleinement, entièrement et paysiblement joyr et user, sans en ce luy faire, mettre ou donner, ni souffrir estre faict mis ou donné aucun trouble, destourbier ou empeschement au contraire, car ainsy nous plaist il, pourveu qu'au préallable ces présentes soyent présentées en nostre secrétairie du registre général des mercédes, afin d'en tenir note et mémoire ès livres d'icelle, en tesmoignage de quoy nous avons signé ces présentes de nostre main et à icelles faict mettre nostre grand seel. Donné en nostre ville de Saragoza, royaulrne de Arragon, le dernier jour du mois de Jullet l'an de grâce 1642 et de nos règnes le XXIe. Paraphé Mer Ut, signé PHILIPPE et sur le ply estoit escript : par le Roy et signé BRECHT, et appendoit ausdictes lettres ung grand seel de chire vermeille en double queue de parchemin.
Archives communales de Lille. Registres aux mandements et
ordonnances de la Gouvernance. Registre Albert, f° 265, pièce 459.


1768, septembre. - Lettres d'union des terres de Roncq, La Motte
Créquillon, La Motte de Lavoye et d'Encares, et d'érection
en comté sous le nom De Wazières de Roncq.

Sur la requête présentée à la Cour par Pierre-Auguste-Marie DESWAZIÈRES, seigneur de Roncq, Hermaville, Vimy et autres lieux, demeurant en la ville de Lille, tendante à l'enregistrement des lettres d'union des terres de Roncq, Lamotte, Créquillon, Lamotte de Lavoye et d'Encares et d'érection en comté sous le nom de DESWAZIÈRES de Roncq ;
Veu ladite requête, lesdites lettres données à Versailles au mois de septembre dernier, scellées du grand sceau en cire verte, signées Louis, plus bas par le Roy le duc de CHOISEUL et à costé visa Louis, conclusions du Procureur Général du Roy, ouï le rapport de Messire Jean-Raptiste VANDERMEERSH, conseiller, tout considéré ;
La Cour a ordonné et ordonne que lesdites lettres seront enregistrées au greffe pour jouir par le supliant de l'effet et contenu en icelles selon leur forme et teneur, sans que de la dérogation aux édits et ordonnances des années mil cinq cent soixante cinq et mil cinq cent soixante six énoncées ès lettres non enregistrées en la Cour on puisse induire que lesdits édits et ordonnances ont force de loy dans le ressort de ladite Cour et sans que ledit supliant puisse se prévaloir de la qualification de grand jointe à celle de bailly dans lesdites lettres.
Fait à Douay en parlement le 25 novembre 1768.

Louis, par la grâce de Dieu Roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut.
Notre cher et bien aîmé Pierre Auguste Marie DEWAZIÈRES, Sr De Roncq, grand Bailly et représentant dans les états de notre province de Lille, Douay et Orchies. Notre très cher et bien aimé cousin le duc d'Orléans, premier prince de notre sang, propriétaire des terre, ville et baronnie de Comines, et en cette qualité l'un des quatre anciens haut justicier de lad. province et aiant entrée et préséance dans l'ordre de la Noblesse aux États de notre province d'Artois, nous a fait exposer que du chef de Magdeleine Françoise CUVILLON sa mère décédée, femme de François Eugène Dominique DESWAZIÈRES De BEAUPRÉ son père, il possède en pleine propriété dans la châtellenie de Lille, la seigneurie de Roncq, lieu considérable dans lequel il a droits de haute, moyenne et basse justice, tous les droits honorifiques et autres appartenans à la haute justice dans l'église et ladicte paroisse et pour l'exercice de sa justice des hommes féodaux et des échevins, dont l'appel ressortit nuement en notre Cour du parlement de Flandre, laquelle terre et seigneurie il tient et relève de nous à cause de notre souveraineté du comté de Flandres, qu'il possède pareillement dans la même paroisse et aux environs, les fiefs de la Motte, de Crequillon, de la Motte, de Lavoye et d'Encars, dans chacun desquels il a droit de justice et seigneurie vicomtière et tous les droits attachés et appartenans à semblable seigneurie et justice par les coutumes de la Flandre, les deux premiers fiefs sont tenus et relèvent de nous immédiatement, le fief de Lamotte comme la terre et seigneurie de Roncq à cause de notre souveraineté du Comté de Flandres et le fief de Créquillon à cause de notre chateau ou salle de Lille, lesquels terres et fiefs il désireroit faire unir pour ne former qu'une seule et même terre et seigneurie sous le nom du Comté de Wazières de Roncq, relevant de nous à cause de notre comté de Flandres, s'il nous plaisoit de luy accorder nos lettres sur ce nécessaires; à ces causes, désirant marquer à l'exposant la satisfaction que nous avons de sa conduite, de son attachement et de son zèle pour le bien de notre service et mettant en considération l'ancienneté de sa famille et la noblesse de son extraction, les alliances par lesquelles il appartient aux maisons et familles les plus anciennes, les plus distinguées et les plus illustrées de nos provinces de Flandres et d'Artois, l'attachement et le zèle héréditaire de ceux de sa famille pour leurs souverains, les services signalés qu'ils ont rendus dans toutes les occasions qui se sont offertes à leurs ancestres, notament à André de FOURMESTRAUX et Jean André de FOURMESTRAUX son fils, trisaïeux de l'exposant, décorés successivement du titre de chevalier par lettres patentes de Philippes IV, roy d'Espagne, des 31 juillet et 3 Xbre I642, la considération de leur attachement à leur souverain et à sa maison et de la distinction avec lesquels ils ont rempli les différens emplois et les commissions qui leur ont été confiées, led. ANDRÉ pour la deffense et la conservation de la ville de Lille et led. Jean ANDRÉ dans deux campagnes dans lesquelles il a servi avec trois chevaux à ses frais avec beaucoup de courage et de valeur sous le cardinal Infant Dom Ferdinand, gouverneur général des Pays Bas ; services qui ont déterminés à accorder au même Jean ANDRÉ des lettres patentes du 18 février 1662 par lesquelles pour le distinguer des descendans des familles du même nom il leur a été permis de prendre à perpétuité le nom de DESWAZIÈRES au lieu de celuy de FOURMESTRAUX. Son bisayeux Jean André François DEWAZIÈRS a servi depuis la réduction de la ville de Lille sous notre domination en qualité de capitaine et de sergeant major et a été longtemps employé à notre service dans le régiment de cavalerie commandé par le Sr de KESSEL de GAVELAN son oncle maternel ; Eugène Hiacinte DEWAZIÈRES Sr de Beaupré fils dud. Jean André François ayeul de l'exposant fut capitaine dans le régiment d'Humières pendant la guerre pour la succession d'Espagne. Philippe Benoist Dominique DEWAZIÈRES Sr de La Rive autre fils dud. Jean André François pendant tout le tems de la même guerre a été capitaine de dragons dans le régiment de Poitiers ; Michel Albert Dewazières, troisième fils dudit Jean André François fut dans la 1ere compagnie des mousquetaires de notre garde pendant deux ans et demi, ensuite capitaine de dragons dans le même régiment de Poitiers et depuis par commission du 8 8bre 1712 il fut fait colonel d'un régiment d'infanterie de son nom, qu'il fut chargé de conduire en Espagne jusques à la réforme, après laquelle il fut attaché et reconnu en la même qualité de colonel à la suite du régiment de Bouflers depuis prince Depont ; il est mort à la fleure de son âge. Voulant donc donner des marques particulières de notre satisfaction aud. Sr Pierre Auguste Marie DEWAZIÈRES, nous attacher cette famille par de nouveaux bienfaits, nous de notre grâce spéciale pleine puissance et authorité royale avons par ces présentes signées de notre main unis et incorporé, unissons et incorporons lesd. terres et seigneuries de Roncq, fiefs et sgries de la Motte, de Crequillon, de la Motte, de Lavoye et Demars, leurs appartenances et dépendances, pour ne faire et former à l'avenir qu'un seul corps de terre et seigneurie que nous avons créé et érigé, créons et érigeons en titre, dignité et prééminence de Comté sous le nom de DEWAZIÈRES de RONCQ pour être à l'avenir tenus et possédés aud. titre et dignité de Comté par led. Pierre Auguste Marie DEWAZIÈRES, Sr de Roncq et ses enfants, postérité et descendans masles, nés et à naître en légitime mariage, seigneurs et propriétaires desdits fiefs, terres et sgries et relever led. titre de Comté de Nous, à cause de notre Comté de Flandres, voulons et nous plaît qu'il puisse se dire et qualifier comte en tous actes et en toutes occasions tant en jugement que dehors et jouisse des mêmes honneurs, droits, prérogatives, authorités, prééminences en fait de guerre, assemblée d'Etat et de Noblesse et autres avantages et privilèges dont jouissent ou doivent jouir les autres comtes de notre Royaume et de nos provinces de Flandres et d'Artois, encore qu'ils ne soient ici particulièrement exprimé, que tous vassaux, arrières vassaux et autres tenans noblement et en roture des biens nouveaux et relevant desd. terres fiefs et sgries, le reconnaissent pour comte et luy fassent leurs foy et hommages et fournissent leur aveus denombremens et déclarations, les cas y échéant, sous les nom, titre et qualité de Comte De WAZIÈRES De RONCQ et que les officiers, hommes féodaux et échevins exerçants la justice desd. terres et sgries intitulent à l'avenir leurs sentences sous le même nom, sans toutefois aucun changement ni mutation de ressort ni mouvance et augmentation de justice, ni qu'ils puissent prendre connaissance des cas royaux qui appartiennent à nos Juges et sans que pour raison de la présente érection, led.sr Comte Dewazières De Roncq, ses enfants, postérité et descendans masles, possesseurs desd. terres fiefs et sgries, soient tenus envers nous, ni leurs créanciers envers eux à autres et plus grands droicts et devoirs que ceux dont ils sont tenus, ni qu'à défaut de héritiers mâles nés en légitime mariage, nous puissions, ni les rois nos successeurs, prétendre lesd. terres, fiefs, seigneurie et comté être réunis à notre Domaine en vertu des édits et ordonnances de 1565 et 1566, auxquels nous avons pour ce regard dérogé et dérogeons par ces présentes, lesquelles retourneront dans leur ancien et premier état ;
Donnons en mandement à nos amés et féaux conseillers, les gens tenans notre cour de Parlement à Douay, président, trésorier de France et généraux de nos finances à Lille et autres nos officiers et justiciers qu'il appartiendra, que ces présentes ils aient à faire registrer et du contenu en icelle, jouir et user led. Sr comte DEWAZIÈRES de RONCQ, ses enfants, postérité et descendans masles nés en légitime mariage, pleinement, paisiblement et perpétuellement, cessant et faisant cesser tous troubles et empêchemens, nonobstant tous édits, déclarations, ordonnances, arrêts, règlements et lettres à ce contraire auxquels nous avons dérogé et dérogeons par ces présentes pour ce regard seulement et sans tirer à conséquence, sauf notre droit en autres choses et l'autrui en toutes, car tel est notre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons fait mettre notre scel à cesdites présentes.
Donné à Versailles au mois de septembre l'an de grâce 1768 et de notre règne le 54e. (Signé), Louis; à côté visa Louis et plus bas, par le Conseil signé LE DUC DE CHOISEUL, y appendant le grand sceau de Sa Majesté en cire verte.
Archives du Parlement de Flandre. Registre aux provisions, n° 13,
f° 27 V°.

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