Généalogie DESMILLEVILLE
Lille


ARMES : d'azur à trois macles d'or, au chef du même.

La devise: non millia, sufficit una, forme un jeu de mots assez amusant.
Ce nom est très répandu dans toute notre région ; on le trouve à Armentières, Hantay, Sainghin-en-Weppes, La Gorgue, La Bassée, Fromelles, Lorgies, Illies, Estaires, Ypres, etc.

I. — Jean-François DESMILLEVILLE, probablement fils d'Antoine et d'Anne du BRUSLE, demeurant à la Turelle, à Lorgies, naquit à Lorgies, s'établit à Estaires pour faire le commerce des toiles, fut échevin dudit lieu et y décéda le 5 septembre 1730, à l'âge de 70 ans ; il épousa : 1° à Estaires le 22 mai 1686, Jérômette GRUSON ou GRUGEON ; 2° audit lieu le 31 mai 1694, Marie-Ghislaine ROGIAU ; 3° Marie-Elisabeth VANDEWINE ; il eut :
1. - Du premier lit: Marie-Anne, baptisée à Estaires le 29 août 1688, religieuse aux pénitentes récollectines de Poperinghe.
2. — Guillaume-François, baptisé à Estaires le 25 mai 1690, marchand de toiles, y décédé le 13 septembre 1755 et enterré dans l'église, allié à Armentières le 24 mai 1714 à Marie-Madeleine BRUNEL, fille de Pierre, marchand, et de Marie-Madeleine PEULLEMEULLE ; il en eut :
a. — Séraphine-Thérèse, baptisée à Armentières le 29 janvier 1715.
b. — Marie-Élisabeth, baptisée à Armentières le 18 mai 1716.
c. — Marie-Brigitte, jumelle de la précédente.
d. — Marie-Élisabeth-Charlotte, baptisée à Armentières le 3 juin 1717, y décédée veuve chez les soeurs de Sainte-Marie le 29 janvier 1785, après avoir testé à Lille devant Me Debayser le 16 janvier 1777 ; alliée à Armentières (Ils firent deux contrats à Armentières, l'un devant Me Decaigny, le 21 avril 1750, le second devant Me Jacques-Philippe Bayart, le 25 avril 1750) le 26 avril 1750 à Liévin-Joseph CLAEYSSENS, fils d'Adrien-Joseph et de Rose-Pétronille IWEINSW, né à Ypres, paroisse Saint-Martin, vers 1722, officier au régiment de Lowendal, puis marchand à Ypres, mort vers 1780.
e. — Marie-Angélique, baptisée à Armentières le 24 décembre 1718.
f. — Jalieite-Françoise-Rosalie, baptisée à Armentières le 15 mars 1720.
g. — Guillaume-François, baptisé à Armentières le 7 août 1721, mort aussitôt.
3. — Du second lit:Marie-Ghislaine, baptisée à Estaires le 22 juin i6g5, novice aux récollettines de Poperinghe en 1716 (Au moment d'entrer en ce couvent, elle fit donation de ses biens à François BÉGHIN, son ami, marchand à Lille, à charge de servir à la donatrice une pension annuelle et viagère de 36 florins pour ses menus plaisirs (Acte passé à Lille devant Me Pierre-Paul Goudeman le 17 juillet 1716)).
4.— Jean-François, baptisé à Estaires le 23 février 1697.
5. — Marie-Ghislaine, baptisée à Estaires le 1er juillet 1698, mariée, croyons-nous, avec Augustin-Ambroise COURCOL.
6. — Du troisième lit : Pierre-François, qui suit, II.
7. — Antoine-François, baptisé à Estaires le 26 décembre 1707, y décédé célibataire le 2 janvier 1749.

II. — Pierre-François DESMILLEVILLE (Nous reproduisons plus loin le curieux ex-libris de Pierre-François DESMILLEVILLE, dont nous devons la communication à l'extrême obligeance de M. S. Mourcou, qui en possède le cuivre original), baptisé à Estaires le 2 mai 1706, échevin dudit lieu, médecin (Il fut reçu licencié en médecine à Douai, le 9 juillet 1727, et son fils fut reçu le 21 juillet 1750), y décédé le 5 mai 1731, épousa à La Bassée le 25 septembre 1725, Marie-Antoinette-Joseph GRUSON, fille d'Antoine, médecin et rewart dudit lieu, et de Marie-Louise GAQUER, baptisée à La Bassée le 27 mai 1701, y décédée le 16 mai 1760 et inhumée dans la nef septentrionale de l'église ; d'où :
1 — Marie-Séraphine-Joseph baptisée à La Bassée le 13 août 1726, y décédée le 28 août suivant.
2. — Anfoine-François-Joseph, qui suit, III.

III. — Antoine-François-Joseph DESMILLEVILLE, baptisé à La Bassée le 7 juillet 1728, bourgeois de Lille par achat du 7 mars 1755, premier médecin de l'hôpital militaire de cette ville le 3 octobre 1761, médecin consultant des camps et armées du Roi, le 13 mai 1788, mort paroisse de La Madeleine le 26 juillet 1791 et enterré à Herlies (La bibliothèque de Lille possède de lui, sous le 354, un manuscrit Recueil d'observations médicinales sur les habitants de la Flandre wallonne qu'il avait rassemblées en compagnie de MM. de Sissau. et Dehenne, médecins de l'Université de Montpellier.
Faidherbe cite de lui les ouvrages suivants consacrés aux eaux de Saint-Amand : Essai historique et analytique des eaux et boues de Saint-Amand où l'on examine leurs principes, leurs vertus et particulièrement l'utilité des établissements nouveaux relatifs à leur usage. — Valenciennes, 1767. Journal des guérisons opérées aux fontaines minérales de Saint-Amand pendant la saison 1767. — Valenciennes, 1769. — Journaux des guérisons opérées par l'usage des eaux et boues de Saint-Amand pendant les années 1767, 1768, 1769, 1770 et 1771. — Valenciennes, 1772.
On a encore de lui : Observations adressées à M. Vandermonde sur une famille que l'on croyait possédée (Journal de médecine, mai 1759, t. x, p. 468). - Observation sur les bons effets de la ciguë (Journal de médecine, t. XIV, p. 322). — Mémoire sur la situation, l'air et les eaux de la ville de Lille (Recueil d'observations de médecine des hôpitaux militaires, 1756, t. I, p. 172). — Ascite occasionnée par une fièvre quarte rebelle (Recueils d'observations..., 1772, t. II, p. 397). — Ascite avec anasarque causée par une fièvre invétérée (Ibid.). (Communication de M. E. Leclair)
), épousa par contrat passé à Herlies le 2 juillet 1754, devant Mes Joye et Leroy, Marie-Anne-Joseph de BARGE, fille d'Albert et de Marie-Anne LERNOULD, fermiers à Herlies, âgée alors de 20 ans ; il eut :
1. — Antoine-François-Joseph,baptisé à Saint-Étienne à Lille le 7 novembre 1760, décédé paroisse de La Madeleine le 23 novembre 1763.
2. — Louis-Placide-Joseph,baptisé à Saint-Étienne le 29 août 1762, y décédé le 9 janvier 1763 et enterré dans la chapelle Saint-Liévin.

1788, 13 mai. — Lettres de nomination d'Antoine-François DESMILLEVILLE comme médecin consultant.


Aujourd'hui treizième jour de may 1788, le Roy étant à Versailles prenant en considération les services que le Sr Desmilleville, premier médecin de l'hôpal milre de Lille, a rendus depuis l'année 1761, qu'il y est employé, et les preuves qu'il a données de sa capacité et expérience au fait de la médecine, diligence et sage conduite dans la cure de différentes maladies des officiers et soldats de ses troupes et voulant Sa Majesté lui donner une marque de la satisfaction qu'Elle a desd.. services, Elle a retenu, ordonné et établi led. Sr DESMILLEVILLE en la charge de médecin consultant de ses camps et armées et des hôpitaux militaires, pour doresnavant en prendre le titre, l'exercer partout où il sera employé, et en jouir et user aux honneurs, prérogatives, droits, fruits, profits, revenus et émolumens qui y appartiennent tels et semblables qu'en ont joui ou dû jouir ceux qui ont été pourvu (sic) de pareilles charges. Mande et ordonne Sa Majesté aux commandants en chef de ses armées et à ses lieutenants généraux en icelles de faire reconnaître led Sr Desmilleville en ladite charge de médecin consultant des camps et armées, de tous ceux et ainsi qu'il appartiendra en vertu du présent brevet, lequel Sa Majesté, pour témoignage de sa volonté, a signé de sa main et fait contresigner par moi son conseiller secrétaire d'État et de ses commandemens et finances.
Signé : Louis. — Plus bas : le marquis DE NIEULLE.
Archives de M. S. Mourcou.

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