Généalogie FRUICT
Lille
ARMES ANCIENNES : d'or à la fasce de gueules chargée de trois lions d'argent, accompagnée en chef de trois grenades de sinople tigées et feuillées du même et ouvertes de gueules, et en pointe d'une grappe de raisin d'azur tigée et feuillée de sinople.
ARMES MODERNES : d'or à un pommier de sinople fruitë au naturel sur une terrasse de sinople.
Famille originaire des environs de Douai.
A la fin du XVe siècle nous trouvons les premières mentions de cette famille. Laurent FRUY, né à Raisse (Peut-être Raches), allié à Jeanne ROHAULT, native de Douai, acheta la bourgeoisie de cette ville le 6 mai 1476 ; il avait alors une fille, Hanain, âgée de six mois. Jacquemars FRUY, peut-être frère de Laurent, né à Raisse, épousa Chrétienne GHENNOT et acheta la bourgeoisie de Douai le 4 avril 1480. Depuis lors nous rencontrons souvent le nom de FRUY, FRUICT, soit dans les registres aux bourgeois, soit dans les extraits d'actes de BOMMART. Ce sont : Jacqueline FRUY, née à Douai, mariée avec Jacques le FLAMENG dit de BOULX, natif de Carvin, bourgeois de Douai par achat du 2 septembre 1514 et père alors d'une fille Jeannette, âgée de trois ans. — Jean FRUYT, né à Douai, bourgeois en janvier 1521 (n. st.), époux de Marie FAUCQUEUR. — Philippe de RONTENAY, fille d'Eustache, veuve en 1565 de Nicolas FRUICT, dont elle avait une fille, Marie, à marier, et un fils, Nicolas, en bas âge. — Philippe FRUICT marié, en 1570, à Marguerite CRESTEAU, fille de Marc et de feue Jeanne CUVELIER. — Noelle FRUICT, en 1575, veuve d'inglebert DUBOIS et d'Allard de SAINT-POL. - Thomas FRUICT, beau-fils de Pierre DELEUSSAUCH et de Marguerite DUPOEUTICH, cité en 1575. — Wallerand FRUICT, fils de Louis, né à Bapaume vers 1545, allié à Judith de VAUCHELLES, fille d'Antoine, et bourgeois de Douai le 21 juillet 1574. — Nicolas FRUICT, fils de feu Jean et de Marguerite DERAISSE, époux de Jeanne DELEPORTE en 1576. — Marie FRUICT, veuve avec enfants d'Antoine BERTHE en 1585. — Venant FRUICT, mort avant 1616, épousa Isabeau DOBY, fille de Maurice et d'Antoinette Le VASSEUR, dont il eut : Jean et Maurand, né en novembre 1596. — Nicolas FRUICT eut de Philippine de BOUTEMY : Nicolas, né vers 1554, et Marie, décédée veuve d'Antoine DOBY, dont elle avait eu postérité. — Nicolas FRUICT, mort après 1597, s'allia à Isabeau DUMONT, fille d'Antoine et de Jeanne TAISNIER ; elle était remariée avec Thomas THISON en 1606.
Divers contrats de mariage et de partage nous fournissent encore le fragment suivant : Nicolas FRUICT épousa, en premières noces, Marie BERNARD, fille de Louis et de Marguerite LEROY, dont il eut :
1. — Nicolas, marié par contrat à Douai, le II novembre 1608, à Catherine DUFLOS, fille de Nicolas et de Jacqueline COTTREL ; elle se remaria avec Josse HOGHE et vivait encore en 1633. Elle eut du premier lit :
a.- Marie, alliée par contrat du 31 mai 1633, à Adrien de VAUCHELLES, fils d'Adrien et de Jacqueline DUPONT.
2. — Louis, marié par contrat à Douai, le 7 mai 1608, avec Jacqueline de SAINT-VAAST, fille de Denis et d'Antoinette du FRESNE ; d'ou une fille : Catherine, alliée par contrat du 28 avril 1638, à Guillaume dELANNOI, fils de Daniel et de Jeanne BOURGUIGNON.
3. — Antoine.
La généalogie certaine de cette famille commence au milieu du XVIe siècle.
I. — Thomas FRUICT, mort avant 1566, épousa Anne de FARBUS qui vivait encore en 1585 ; il eut :
1. - Jean, qui suit, II.
2. - Bon, vivant à Douai en 1566.
3. - Maurand, vivant encore à Douai en 1613.
4. - Jeanne, dite à marier en 1670.
II. — Jean FRUICT, décédé avant novembre 1588, épousa Anne DUMORTIER, qui était âgée de soixante-quatre ans en 1592 ; d'où :
1. — Romain, qui suit, III.
2.-Annette.
3. - Guillemette, alliée à Antoine SALLET, dont elle était veuve avec enfants en 1590. Elle testa le 13 août 1593.
III. — Romain FRUICT, né à Douai vers 1547, s'établit à Lille pour son commerce, acheta la bourgeoisie de cette ville le 2 novembre 1588, fut capitaine d'une compagnie bourgeoise et eut de Marie Le MESRE :
1. - Jean, né à Douai, marchand, bourgeois de Lille par achat du 5 octobre 1601, mort avant 1633 ; allié en 1602, à Marguerite BACLER, dont il eut :
a. — Bon, baptisé à Saint-Maurice le 2 mars 1609.
b. — Bon, baptisé à Sainte-Catherine le 26 avril 1610, jésuite en 1633.
c. — Françoise, baptisée à Sainte-Catherine le 11 juillet 1612, mariée à Saint-Étienne, le 22 septembre 1634, avec Gilles CARDON, fils de Gilles et de Péronne de FOURMESTRAUX, baptisé à Saint-Étienne le 28 juin 1608, bourgeois de Lille par relief du 22 février 1635, enterré au choeur de Saint-Pierre le 6 septembre 1700 ; dont postérité. d. — Jean-Baptiste, baptisé à Saint-Mauricele 3 mars 1615.
e. —- Jean-Baptiste, baptisé à Saint-Maurice le 11 juillet 1616.
2. — Bon, qui suit, IV.
3. — Guillaume, qui suivra, IV bis.
4. — Romain, qui suivra, IV ter.
5. — Marie.
6. — Françoise. Ces six enfants étaient nés avant novembre 1588.
7. - Gilles, baptisé à Saint-Etienne le 28 février 1589.
8. - Agnès alliée à Saint-Maurice, le 26 janvier 1614, à Gilles de VENDEVILLE, fils de Nicolas et d'Anna BERTES, bourgeois de Lille par relief du 3 avril 1614, marchand, décédé paroisse Saint-Maurice le i5 juin 1634 ; dont postérité.
IV. — Bon FRUICT, né à Douai, marchand, bourgeois de Lille par achat du 5 octobre 1601, épousa à Saint-Maurice, le février 1603, Marie POULLE, fille de Pierre, sr de la Chaussée, et de Jeanne BERTHAUT dite de HOLLANDE, baptisée dans cette église le 2 octobre 1588, y décédée le 28 août 1671 ; d'où :
1. — François, licencié ès droits, bourgeois de Lille par relief du 12 septembre 1637, marié à-Saint-Maurice, le 24 novembre 1636, avec Anne BLONDEL, fille de Guillaume et de Marie DUPONT, baptisée à Saint-Étienne le II juillet 1618 ; remariée avec Philippe de HAUPORT et morte à Tournai, paroisse Saint-Brice, le 24 avril 1688 ; d'où :
a. — Marie-Anne, baptisée à Saint-Maurice le 22 décembre 1637, morte le 10 septembre 1679, mariée à Saint-Étienne, le 2 décembre 1656, avec Ponthus-François de BROIDE, écuyer, sr d'Aversquerck, fils de Pierre, écuyer, sr de Wallutle, et de Marie Le CARLIER, bourgeois de Lille par achat du 2 mars 1657 ; dont postérité.
b. — Catherine, baptisée à Saint-Maurice le 27, novembre 1639.
c. — Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 3 avril 1642, y décédée le 28 novembre 1680 ; alliée : 1° dans la même église, le 25 mai 1660, à Pierre de CLIPPELLE (d'azur au cheoron d'or, accompagné en chef de deux étoiles à six rais et en pointe d'une aigle du même), fils de Pierre et d'Adrienne de ROCQUES, baptisé à Sainte-Catherine le 2 septembre 1636, bourgeois de Lille par relief du 17 décembre 1660 ; 2° à François-Remy FRUICT (cf. infra).
2. — Jeanne, baptisée à Saint-Maurice le 27 septembre 1606, y décédée veuve le 15 mars 1668, mariée à Saint-Maurice, le 5 février 1628, avec Jacques de ROCQUES, fils de Pierre et d'Isabeau de la HAYE, bourgeois de Lille par relief du 12 octobre 1628.
3. - Marguerite, baptisée à Saint-Maurice le 22 janvier 1609.
4- — Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 9 novembre 1610, morte paroisse Saint-Pierre le 23 avril 1674, alliée à Saint-Maurice, le 29 mai 1636, à François POTTEAU, fils de Denis et de Catherine de FOURMESTRAUX, baptisé à Saint-Etienne le 13 octobre 1610, bourgeois de Lille par relief du 13 octobre 1636 ; dont postérité.
5. - Remi, qui suit, V.
6. - Allard, baptisé à Saint-Maurice le i4 mai 1623.
7. - Jean, décédé paroisse Saint-Maurice le 21 août 1667.
V. - Remi FRUICT, baptisé à Saint-Maurice le 29 octobre 1616, capitaine d'une compagnie bourgeoise, bourgeois de Lille par relief du 20 janvier 1643, échevin de cette ville, épousa à Sainte-Catherine, le 17 octobre 1642, Pétronille CASTELAIN, fille de Guillaume et de Marie BAVE, baptisée dans cette église le 9 mai 1624 ; d'où :
1. — Marie, baptisée à Sainte-Catherine le 17 septembre 1644.
2. — Marie, baptisée à Saint-Étienne le 30 octobre 1646.
3. - Jeanne, baptisée à Saint-Etienne le 14 septembre 1648.
4. - François-Remi, qui suit, VI.
5. - Jean-Guillaume, baptisé à Saint-Étienne le 23 février 1653, capitaine au régiment de Guines, puis à celui de Souastre cavalerie, mort le 1er avril 1717 ; allié à Sainte-Catherine, le 27 octobre 1711, à Marie-Joseph BUTIN, fille de Martin et de Jeanne-Françoise CORDIER, baptisée à Saint-Etienne le 5 août 1679, morte paroisse Saint-Pierre le 5 octobre 1742 ; d'où :
a. - François-Hyacinthe-Druon, baptisé à Sainte-Catherine le 3 mai 1707, légitimé par mariage subséquent.
b. — Marie-Anne-Joseph, baptisée à Sainte-Catherine le 28 juillet 1709, légitimée par mariage subséquent,décédée paroisse Saint-André le 15 août 1769 ; alliée à Saint-Etienne, le 20 octobre 1737, à Louis-Floris MARIAVAL, écuyer, sr d'Hesdaing, fils de François-Dominique, écuyer, conseiller secrétaire du Roi, et de Jeanne-Catherine CARDON, baptisé à Saint-Sépulcre de Saint-Omer le 14 avril 1703, bourgeois de Lille par relief du 23 mai 1738, convoqué aux assemblées des nobles par ordonnance du 7 octobre 1734, décédé paroisse Saint-André le 8 février T767 ; dont postérité. c. - Jean-Joseph, sr d'Hallennes, bourgeois de Lille par relief du 29 octobre 1733 (En vertu d'apostille par laquelle feu son père a été relevé du défaut de n'avoir pas relevé sa bourgeoisie. Il dut payer 50 florins aux Invalides), échevin de cette ville, nommé conseiller secrétaire du Roi, audiencier en la chancellerie d'Artois le 3 mars 1735 (Il obtint des lettres de vétérance le 24 juin 1755 et fut convoqué aux assemblée des nobles par ordonnance du 27 novembre 1755), décédé paroisse Saint-Étienne le 7 avril 1767, allié à Saint-André, le 19 janvier 1732, à Marie-Florence-Austreberthe MARIAVAL, soeur de Lôuis-Floris, baptisée à Saint-Sépulcre de Saint-Omer le 22 novembre 1704, décédée paroisse Sainte-Catherine le 22 juillet 1776 ; dont :
aa. — Marie-Louise, baptisée à Sainte-Catherine le 24 mai 1733, morte à Lille le 11 février 1814 ; mariée dans la dite église, le 5 novembre 1771, avec Jacques-Gilbert de PIERRE (d'azur à trois épis tigés d'or rangés en fasce, au chef d'argent), écuyer, fils de Joseph, écuyer, sr de Planaize, et de Marie-Françoise JARRY, baptisé à Sancerre (Cher) le 6 octobre 1729, capitaine au régiment d'Enghien infanterie, chevalier de Saint-Louis, convoqué aux assemblées des nobles de Flandre par ordonnance du 22 octobre 1778, mort à Saint-Germain-en-Laye le 3 vendémiaire an VII ; dont une fille.
bb. — Marie-Pélagie-Joseph, baptisée à Saint-Etienne le 20 juin 1735, mariée dans cette église, le 15 septembre 1766, avec Jean-Baptiste-Charles-André-Hyacinthe CHAPPE de la HENRIÈRE, fils de Jean-Baptiste-André, conseiller du Roi, receveur des finances au département d'Etaing, et de Marguerite-Charlotte HURAULT, né à Etaing en Lorraine en 1741, officier au régiment de Piémont.
cc. — Marie-Françoise-Rose-Joseph, baptisée à Saint-Étienne le 20 octobre 1736, y décédée le 16 juin 1738.
dd.-Marie-Louis-Joseph, baptisé à Saint Étienne le 15 septembre 1737, y décédé le 14 juin 1738.
d. - Marie-Pélagie--Joseph, mariée à Saint-Etienne, le 25 juillet 1728, avec Pierre-François du CHAMBGE, chevalier, sr d'Elbhecq, fils de Simon-Pierre, écuyer, sr du Fay, Liessart, et de Marie-Christine CARDON, baptisé à Saint-Pierre le 11 novembre 1695, bourgeois de Lille par relief du 11 mars 1729, décédé paroisse Saint-Etienne le 15 décembre 1742. Elle décéda sur la même paroisse le 22 juin 1743 ; dont postérité.
VI. — François-Rémi FRUICT, baptisé à Saint-Étienne le 31 janvier 1651, avocat, puis greffier des États de Lille, bourgeois de cette ville par relief du 16 mai 1680, décédé paroisse Saint-Maurice le 16 octobre 1720; épousa: 1° à Saint-Maurice, le 25 février 1680, Françoise FRUICT, fille de François et de Claire BLONDEL, baptisée à Saint-Maurice le 3 avril 1642, veuve de Pierre de CLIPPELLE, décédée paroisse Saint-Maurice le 28 novembre 1680 ; 2° à Saint-Étienne, le 4 juin 1696, Marie RICOURT, fille d'Hugues et d'Élisabeth RAMERY, baptisée à Saint-Maurice le 21 avril 1663, y décédée le 12 décembre 1743 ; d'où :
1. — Du second lit : Jean-François, baptisé à Saint-Maurice le 13 avril 1697, greffier des États de Lille, décédé célibataire même paroisse le 26 décembre 1767.
2. - Bon, qui suit, VII.
3. - Catherine-Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 26 mai 1700, morte le 21 février 1777 ; alliée dans cette église, le 23 août 1723, à Jean-Baptiste POTTEAU, sr d'Escamain, fils de François et de Marguerite GRENU, baptisé à Sainte-Catherine le 17 mars 1694, bourgeois de Lille par relief du 7 février 1724, greffier de la gouvernance, anobli par l'achat d'une charge de conseiller secrétaire du Roi, décédé le 4 octobre 1768 et inhumé ainsi que sa femme dans la grande nef à Sainte-Catherine ; dont postérité.
4. — Marie-Thérèse, baptisée à Saint-Maurice le 21 mars 1702.
5. — Hugues-Romain, baptisé à Saint-Maurice le 2 juillet 1707, prêtre, décédé paroisse de La Madeleine le 20 septembre 1782.
VII. — Bon FRUICT, sr du Riez, baptisé à Saint-Maurice le 10 janvier 1699, bourgeois de Lille par relief du 27 octobre 1729, conseiller au bailliage, administrateur de la Noble-Famille, inhumé à Saint-Maurice le 21 novembre 1741 ; épousa à La Madeleine, le 24 juillet 1729, Marie-Anne CARDON, fille d'Antoine, sr du Jardin, et d'Isabelle MERTENS, baptisée dans cette église le 29 février 1692, morte le 14 juin 1764 et inhumée à Saint-Pierre, vis-à-vis la chapelle de Saint-Martin ; d'où :
1. — Marie-Charlotte-Joseph, baptisée à Saint-Maurice le 3 juin 1730 ; alliée à Saint-Pierre, le 6 juin 1756, à César-Auguste-Joseph- Marie HESPEL, écuyer, sr de Guermanez, fils de Ferdinand-Ignace, écuyer, sr de Lestoquoy, et de Marie-Élisabeth de FOURMESTREAUX, baptisé à Saint-Etienne le 12 décembre 1726, bourgeois de Lille par relief du 26 octobre 1756, conseiller pair des pays de Hainaut, échevin, rewart, et mayeur de Lille, décédé le 11 mars 1805 ; dont postérité.
2. — Bon-François-Joseph, qui suit, VIII.
3. — Romain-Joseph, baptisé à Saint-Maurice le 11 août 1733, y décédé le 30 décembre 1737.
4. — Catherine-Philippine, baptisée à Saint-Maurice le 29 octobre 1734, y décédée le 24 novembre 1737.
VIII. — Bon-François-Joseph FRUICT, sr du Riez, baptisé à Saint-Maurice le 19 mars 1732, bourgeois de Lille par relief du 30 décembre 1760, greffier des États de Lille, anobli par lettres données à Versailles en mars 1775, mort à Lille le 18 mai 1807 ; épousa à Sainte-Catherine, le 19 mai 1760, Marie-Joseph de FOURMESTRAUX, fille de Louis-Joseph,sr d'Oosthove, Hancardrie, trésorier de France, et de Marie-Virginie POULLE, baptisée à Saint-Maurice le 27 juin 1735, morte le 15 février 1807. Celle-ci avait quitté Lille en 1792 et s'était fixée à Goeulzin près Douai, auprès de son gendre ; elle fut portée sur la liste des émigrés, mais elle en fut rayée le 12 messidor an IX, en considération de ce qu'elle était aveugle. Il eut :
1. — Bon-Joseph, écuyer, baptisé à Saint-Pierre le 19 février 1761, vivant à Versailles en 1836.
2. — Virginie-Françoise-Joseph, baptisée à Saint-Maurice le 17 novembre 1762, morte à Douai le 2 mars 1846 ; mariée à Saint-Maurice, le 9 janvier 1786, avec Louis-Hyacinthe-Joseph TAFFIN (de gueules au pair le d'hermines), écuyer, sr d'Heursel, fils de Jean-Charles-Louis,écuyer, sr de Goeulzin, et de Marie-Louise-Virginie de FLANDRE, baptisé à Saint-Pierre le 18 juillet 1756, lieutenant au régiment de Bresse, bourgeois de Lille par achat du 5 mai 1786, mort à Goeulzin le 28 octobre 1801 ; dont postérité.
3. — Alexis-Joseph,écuyer, sr des Parcqs, baptisé à Saint-Maurice le 28 janvier 1764, mort à Douai le 28 avril i845; marié à Lille, le 27 mai 1812, avec Marie-Julie-Aldegonde BOUCQUEL de BEAUVAL (écartelé : aux 1 et 4, de gueules à l'écusson d'argent ; aux 2 et 3, d'azur à la fasce d'or), fille de Jean-Ghislain-Marie, chevalier,et de Marie-Françoise-Hyacinthe IMBERT de la BASECQUE, née à Arras le 13 décembre 1787, morte à Lille le 21 janvier 1851 ; d'où :
a. — Narcisse (dite Nanine)-Marie, née à Lille le Ier avril 1813, y décédée célibataire le 5 novembre 1886.
b. — Marie-Élisabeth-Georgine, née à Lille le i4 avril 1815, y décédée le 4 octobre 1896 ; mariée dans cette ville, le 24 août 1836, avec Auguste-Louis BARBIER de la SERRE, écuyer, fils de Nicolas-Auguste-Louis et de Sophie-Joseph BEAUSSIER, né à Lille le 22 mai 1804, décédé le 28 février 1876 au Nieppe (Nord) ; dont postérité.
4. — Sébastienne-Alexandrine, baptisée à Saint-Maurice le 12 février 1766, rayée de la liste des émigrés le 12 messidor an IX, morte célibataire à Lille le 5 juillet i838.
5. — Louis-François de Sales, qui suit, IX.
IX. — Louis-François de Sales FRUICT, écuyer, sr de Morenghes, baptisé à Saint-Maurice le 30 juin 1767, capitaine des gendarmes du Roi, chevalier de Saint-Louis, mort à Verdun le 21 septembre 1828, épousa à Thonne-les-Prés, près Montmédy, le 26 décembre 1815, Marie-Scholastique-Pierre-Amélie JEHANNOT de CROCHART, fille de Frédéric, chevalier de Saint-Louis, ancien trésorier des guerres, et de Gabrielle-Félicité-Julienne de COURLO, née à Lille le 14 mars 1795, morte à Thonne-les-Prés le 3 janvier 1860 ; d'où :
I. — Gabrielle-Alexandrine, née à Thonne le 25 avril 1817, morte à Thonne-les-Prés le 28 mars 1860, alliée audit lieu, le 19 juin 1836, à Jean-Philippe MESLIER de ROCAN, fils de Jean-Baptiste, sousintendant militaire, et de Barbe-Elisabeth Henry d'AULNOIS, né à Mézières le 24 fructidor an XI, officier du génie, décédé à Metz le 26 janvier 1865 ; dont postérité.
2. — Alexis-Bon-Eugène, qui suit, X.
X. — Alexis-Bon-Eugène FRUICT de MORENGHES, écuyer, né à Thonne-les-Prés le 15 octobre 1818, y décédé le 17 février 1860, épousa, le 12 octobre 1846, Cornélie-Julie-Marie TAFFIN d'HEURSEL, fille d'Hyacinthe-Joseph-Bon et de Virginie-Antoinette-Angéline TAFFIN, née à Douai le 7 février 1822, veuve de Pierre-Gustave-Adolphe LAMBRECHT, décédée à Thonne-les-Prés le 7 mars 1895; d'où :
1. — Gabrielle-Marie-Thérèse, née à Thonne le 18 décembre 1851, mariée à Thonne-les-Prés le 23 mai 1871 avec Victor-Marie- Albert baron de BENOIST, fils de Victor-Louis, baron de Benôist, et d'Ursule-Célestine-Fanny de BILLAULT, né àWalyle 17 mai 1843, auditeur au Conseil d'État, puis sous-préfet de Pamiers ; dont postérité.
2. — Bon-Louis-Georges, mort à Thonne-les-Prés le 28 mars 1860 à l'âge de neuf ans.
3. — Marie-Françoise-Amélie, née à Thonne le 25 février 1854, mariée à Thonne-les-Prés le 9 juillet 1872 avec Charles-Marie-Jules baron de BENOIST, frère du précédent, né à Waly le 13 mai 1842, colonel de cavalerie le 11 mars 1888, devenu général de brigade en 1893,chevalier de la Légion d'honneur, mort à Lausanne le 22 janvier 1904; dont postérité.
IV bis. Guillaume FRUICT, né à Douai, sr d'Hargerie, marchand, acheta la bourgeoisie de Lille le 5 octobre 1601 ; il épousa à Saint-Étienne, le 2 juin 1612, Jeanne POULLE, fille de Rémi et de Marie de la PORTE, baptisée dans cette église le 12 octobre 1593 ; d'où :
1. — Jean, baptisé à Saint-Étienne le 20 avril 1613.
2. - Marie, baptisée à Saint-Etienne le 2 novembre 1614. 3. — Agnès, baptisée à Saint-Etienne le 4 septembre 1616.
4. — Bemi, qui suit, V.
5. — Anne-Jeanne, baptisée à Saint-Etienne le 23 février 1624.
V. — Remi FRUICT, sr d'Hargerie, bourgeois de Lille par relief du 20 août 1657, conseiller pensionnaire de cette ville, mort le 28 juin 1673, épousa à Saint-Étienne, le 17 juin 1657, Catherine du MORTIER (échiqueté d'or et d'azur), fille de Michel et de Françoise Bridoul, baptisée à Saint-Étienne le 10 juillet 1639, décédée le 13 août 1710 et inhumée à Saint-Étienne dans la chapelle Saint-Liévin ; dont :
1. - Pierre-Remi, baptisé à Saint-Étienne le 5 janvier 1660.
2. — Marie-Joseph, baptisée à Saint-Étiennele 29 septembre 1662.
3. — Marie-Catherine, baptisée à Saint-Étienne le 16 août 1664, morte le 14 décembre 1691.
4. - Pierre-Remi-Joseph, baptisé à Saint-Étienne le 18 août 1665, ministre général de la Bourse commune des pauvres, décédé le 18 mars 1716 et inhumé à Saint-Étienne dans la chapelle Saint-Liévin. 5. - Marie-Françoise, baptisée à Saint-Étienne le 5 février 1667.
6. - Marie-Madeleine-Thérèse, baptisée à Saint-Étienne le II février 1668, décédée paroisse de La Madeleine le 10 octobre 1741, alliée à Saint-Étienne, le 28 juin 1700, à Pierre-Antoine WACRENIER, sr d'Escornette, Urtembus, fils de Romain et de Marie-Françoise CARDON, baptisé à Saint-Étienne le 17 janvier 1668, bourgeois de Lille par relief du 3 novembre 1700, échevin de cette ville, mort paroisse de La Madeleine le 23 avril 1729 ; dont postérité.
7. — Michel-François, baptisé à Saint-Étienne le 24 février 1669.
IV ter. — Romain FRUICT, né à Lille, marchand, acheta la bourgeoisie de cette ville le 7 novembre 1603, fut échevin et épousa à Saint-Étienne, le 7 janvier 1610, Barbe (Il y a confusion dans les registres ; tous les enfants de Romain Fruict sont dits enfants de Marguerite Bave, tant à l'état-civil qu'aux registres aux bourgeois, tandis que l'acte de mariage porte bien Barbe Bave) BAVE, fille de Jean et de Barbe de la BRANDE, baptisée dans cette église le 25 janvier 1594 ; il eut :
1. — Marie, baptisée à Saint-Maurice le 20 septembre 1612.
2. — Romain 2, baptisé à Saint-Maurice le 2 avril 1614, bourgeois de Lille par relief du 12 septembre 1637, échevin en 1651, décédé paroisse de La Madeleine le 3o avril 1684, allié à Saint-Pierre, le 9 juin 1637, à Catherine POTTEAU, fille de Denis et de Catherine de FOURMESTRAUX, baptisée à Saint-Étienne le 20 juin 1617, décédé paroisse Saint-Pierre le 25 octobre 1647 ; d'où :
a. — Romain, baptisé à Saint-Pierre le 3 avril 1638.
b. — Romain, baptisé à Saint-Pierre le 3i juillet 1640, bourgeois de Lille par relief du 26 janvier 1693, contrôleur de la recette des États de Lille, décédé paroisse Sainte-Catherine le 9 septembre 1712, marié à Saint-Étienne, le 17 septembre 1692, avec Antoinette-Catherine GRENU, fille de Jean-Baptiste et d'Antoinette CASTELLAIN, baptisée à Saint-Étienne le 10 janvier 1665, morte paroisse Sainte-Catherine le 27 juillet 1729 ; sans enfants.
c. — Marie-Catherine, baptisée à Saint-Pierre le 29 décembre 1642, morte le 29 avril 1714 ; alliée à La Madeleine, le 27 janvier 1672, à Édouard -INGILIARD, sr du Plouy, des Wattines, fils de Julien et de Françoise MANS, baptisé à Saint-Étienne le 26 avril 1620, bourgeois de Lille par relief du 2 mars 1672, échevin, puis trésorier de France en janvier 1693, anobli par lettres données à Versailles en juillet 1697, décédé après 1703 ; dont postérité.
d. — Marie-Jeanne, baptisée à Saint-Pierre le 15 mars 1646, décédée paroisse Sainte-Catherine le 17 mars 1721, mariée à La Madeleine, le 24 juillet 1668, avec Philippe CARDON, sr du Bourg, fils de Michel, sr du Broncquart, et d'Antoinette DESBUISSONS, baptisé à Saint-Étienne le 27 octobre 1640, bourgeois de Lille par relief du 16 novembre 1668, enterré à Sainte-Catherine le 26 mars 1721 ; dont postérité.
e. — Marie-Thérèse, décédée paroisse Saint-Maurice le 15 décembre 1728.
3. — Claire, baptisée à Saint-Maurice le 5 juillet 1615, morte le 8 novembre 1662, alliée à Saint-Maurice, le 18 juin 1636, à Jacques WACRENIER, fils de Jacques et de Marie WAIGNON, baptisé à Saint-Etienne le 14 juillet 16i4, bourgeois de Lille par relief du 3 octobre 1636, mort le 28 février 1684, et enterré, ainsi que sa femme, dans la chapelle Saint-Liévin à Saint-Étienne ; dont postérité.
4. — Marie, baptisée à Saint-Maurice le 23 juillet 1618, mariée dans cette église, le 22 février 1642, avec Jean PARENT, fils de François et de Jacqueline Le BOUCQ, bourgeois par relief du 8 mai 1642 ; dont postérité.
5. — Agnès, baptisée à Saint-Maurice le 1er août 1619.
6. — Marguerite, baptisée à Saint-Maurice le 25 février 1626, décédée paroisse de La Madeleine le 5 mai 1699, mariée dans cette église, le 9 octobre 1646, avec Alard FASSE (d'azur à une gerbe d'or), fils de Jacques et d'Antoinette LETABARO, baptisé à Sainte-Catherine le 16 septembre 1624, bourgeois de Lille par relief du 13 novembre 1646 ; dont postérité.
7. — Gilles, qui suit, V.
8. — Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 17 novembre I632.
V. — Gilles FRUICT, baptisé à Saint-Maurice le 23 février 1629, sr de Frémicourt, bourgeois de Lille par relief du 1 mai 1659, mort paroisse Saint-Étienne le 6 juillet 1697, épousa Catherine JACOCPS, fille de Nicolas et de Marie Robertt baptisée à Saint-Maurice le 26 août 1629, décédée paroisse de La Madeleine le 20 avril 1708 ; d'où :
1. — Marie Romaine, baptisée à La Madeleine le 11 novembre 1659, y décédée le 22 juillet 1701, alliée à Saint-Étienne, le 31 mai 1691, à Bauduin MUISSART, écuyer, sr du Prêt, fils de Charles, sr du Prêt, du Cappe, et de Marie-Agnès Le FORT, baptisé à Saint-Étienne le 11 octobre 1657, bourgeois de Lille par relief en vertu d'apostille le 10 mars 1730, conseiller à la gouvernance, mort paroisse Sainte-Catherine le 27 septembre 1738 ; dont postérité.
2. — Marguerite-Henriette, baptisée à La Madeleine le 1er avril 1662, décédée le 7 août 1736 et enterrée aux religieuses capucines, mariée à Saint-Étienne, le 29 mai 1685, avec Pierre-Clément HESPEL, écuyer, sr d'Hocron, Lestocquoy, fils de François-Séraphin, écuyer, sr de la Vallée, et de Marie-Hippolyte VANDENBERGHE, baptisé à Saint-Étienne le 19 janvier 1660, bourgeois de Lille par relief du 25 octobre 1685, receveur de la Présentation Notre-Dame, décédé le 28 mars 1743 ; dont postérité.
NON RATTACHÉE
Marie-Françoise-Angélique FRUY, morte à Seclin le 10 janvier 1732 à un mois et demi et enterrée dans l'église.
Anne, fille illégitime de Romain, alliée à Jacques DECUYPERE ; dont postérité.
1775, mars. — Lettres d'anoblissement accordées à Bon
François Fruict, greffier des États de Lille.
Louis par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous présens et à venir, salut. S'il est du devoir de tout citoyen vertueux d'employer au bien et à l'avantage de l'Etat les talens qu'il a reçu de la nature, il est également digne de la grandeur du souverain de répandre ses bienfaits sur de pareils sujets, en observant de proportionner les récompenses au regard de mérite dont elles sont le prix ; ce principe qui à l'exemple des Roys nos prédécesseurs, nous dirigera toujours dans la dispensation des grâces, nous fait réserver, comme ils l'ont pratiqué eux-mêmes, celles de l'annoblissement pour les services les plus utiles et les plus distingués, et nous jugeons que si le souvenir de pareils services doit être durable, rien n'est plus propre à le perpétuer qu'une distinction qui s'étend sur la postérité entière de celui à qui nous nous déterminons à l'accorder. C'est de cette manière que nous nous proposons de récompenser les services de notre cher et bien allié le sieur Bon François Joseph FRUICT, greffier des États de Lille, issu d'une famille ancienne de la Flandre, et qui vint s'établir à Lille dans le commencement du seizième siècle ; il compte parmi ses ancêtres plusieurs personnes qui ont servy avec distinction soit dans la profession des armes, soit dans des charges ou des emplois honorables, Romain FRUICT son quatrième ayeul avoit la grade de capitaine, Jean Guillaume FRUICT étoit capitaine de cavalerie dans le régiment de Guisnes, Remy FRUICT était conseil1er pensionnaire de la ville de Lille en 1658, François Rémy FRUICT son ayeul et Bon FRUICT son fils furent conseillers au bailliage, le premier fut choisi en 1682 pour la place de greffier des Etats ; depuis cette époque la charge dont il s'agit est dans la famille du sieur FRUICT, qui dès 1758 fut adjoint à son oncle qui l'occupoit alors, et à compter de ce moment il ne s'est occupé que de suivre la route que ses ancètres lui avoient tracé et de se montrer le digne héritier de leur zèle et de leurs sentimens par la manière distinguée avec laquelle il a rempli jusqu'à ce jours les fonctions importantes de cette charge et par l'activité et l'intelligence qu'il a fait paroitre dans les différents détails de confiance qu'elle exige, à la considération de ses services et de ceux de ses auteurs se réunit encore en sa faveur, celle qu'il a de tenir par des parentés ou des alliances à presque toutes les maisons ou familles nobles de la Flandre wallonne, et qui ontproduit des personnes distinguées par leurs services comme par le rang qu'elles tiennent soit dans l'état militaire soit dans les premières charges de la magistrature soit dans les places qu'ellesoccupent aux États de la province et dans le Magistrat de Lille ; tels sont les motifs qui nous invitent à décerner la noblesse au sieur FRUICT, et nous avons tout lieu de nous promettre des sentimens que nous lui connoissons, que cette grâce l'animera de plus en plus à redoubler son zèle et à chercher de nouvelles occasions de mériter de nous et de l'Etat. Savoir fesons que pour ces causes et autres bonnes considération à ce nous mouvans, de l'avis de notre conseil et de notre grâce spéciale pleine puissance et autorité royale, nous avons annobli et par ces présentes signées de notre main annoblissons ledit sieur Bon François Joseph FRUICT, et du titre et qualité de noble l'avons décoré et le décorons, voulons et nous plait qu'il soit tenu, censé et réputé comme nous le tenons, censons et réputons pour tel, ensemble ses enfans et postéritéMantmales que femelles nés et à naitre en légitime mariage, de même que ceux qui sont issus de noble et ancienne race et que ledit sieur Fruict et sa postérité soient en tous lieux et endroits tant en jugement que hors jugement tenus, censés et réputés pour nobles et gentils hommes et comme tels qu'ils puissent prendre en tous lieux et en tous actes la qualité d'écuyer et parvenir à tous degrés de chevalerie et autres dignités, titres et qualités réservés à notre noblesse, qu'ils soient inscrits sur le catalogue des nobles, et qu'ils jouissent et usent de tous les droits ; prérogatives, privilèges, franchises, libertés, prééminences, exemptions et immunités dont jouissent et ont accoutumé de jouir les autres nobles de notre Royaume, comme aussi qu'ils puissent acquérir, tenir et posséder toutes sortes de fiefs, terres et seigneuries de quelques natures, titres et qualités qu'ils soient; et en outre avons permis et permettons audit sieur FRUICT et à ses enfans, postérité et descendans, de porter les armoiries timbrées telles qu'elles seront réglées et blasonnées par le sieur d'HOZIER de SÉRIGNY, juge d'armes de la noblesse de France, et qu'elles seront peintes et figurées dans ces présentes, auxquelles son acte de réglement sera attaché sous le contre scel de notre chancellerie avec pouvoir de les faire peindre, graver et insculper en tels endroits de leurs maisons, terres et seigneuries que bon leur semblera, sans que pour raison du présent annoblissement ledit sieur FRUICT, ses enfants, postérité et descendans soient tenus de nous payer ou à nos successeurs Roys aucune finance ni indemnité, dont à quelque somme qu'elles puissent monter, nous leur avons fait et fesons don par ces présentes, à charge toutefois par eux de vivre noblement et sans déroger à ladite qualité : Si donnons en mandement à nos amés et féaux les gens tenans notre cour de parlement de Flandre à Douay, présidens, trésoriers de France au bureau de nos finances établi à Lille et à tous autres nos officiers et justiciers qu'il appartiendra, que ces présentes ils ayent à faire registrer et du contenu en icelles jouir et user ledit sieur Bon François Joseph FRUICT, ensemble ses enfans, postérité et lignée males et femelles nés et à naitre en légitime mariage pleinement, paisiblement et perpétuellement, cessant et fesant cesser tous troubles et empéchement quelconque nonobstant tous édits, ordonnances, déclarations, arrêts, réglemens, lettres patentes et autres choses à ce contraire, auxquelles et aux dérogatoires des dérogatoires y contenues nous avons expressement dérogé et dérogeons par ces présentes pour ce regard seulement et sans tirer à conséquence, car tel est notre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours nous avons fait mettre notre scel à cesdites présentes, donné à Versailles au mois de mars l'an de grâce mil sept cent soixante quinze et de notre règne le premier, signé Louis, et sur le reply est écrit par le Roy signé de Félix DUMAY et y appendoit le sceau de Sa Majesté en cire verte, visa Hue de MIROMÉNIL. Enregistrées au greffe de la Cour de Parlement de Flandres, ouï et ce requérant le procureur général du Roy pour jouir par le sieur impétrant de leur effet et contenu selon leur forme et teneur conformément à l'arrêt de ce jourd'hui premier aoust mil sept cent soixante quinze, signé MAZENGARBE.
Enregistrées au greffe du bureau des finances et domaines de la généralité de Lille, ensemble l'acte de règlement d'armoiries et quittance de marc d'or folio 39 registré aux provisions, ouy et ce consentant le procureur du Roy pour être exécutée selon leur forme et teneur et y avoir recours au besoin suivant l'ordonnance de cejourd'hui cinq aoust mil sept cent soixante quinze, signé par ordonnance T. C. HOVYN.
Antoine Marie d'HOZIER de SÉREGNY, chevalier juge d'armes de la noblesse de France, chevalier grand croix honoraire de l'ordre royal de Saint Maurice de SARDAIGNE ; vu les lettres patentes en forme de charte données par le Roy à Versailles en ce présent mois de mars de l'an mil sept cent soixante quinze signées Louis et sur le reply par le Roy de Félix du MAY, par lesquelles Sa Majesté annoblit le sieur Bon François Joseph FRUICT, greffier des États de Lille, ensemble ses enfans et pqstérités tant males que femeles nés et à naitre en légitime mariage, Nous, en vertu de la clause énoncée dans lesdites lettres qui permet audit sieur FRUICT et à ses enfans, postérité et descendans de porter des armoiries timbrées telles qu'elles seront réglées par nous comme juge d'armes de la noblesse de France et ainsi qu'elles seront figurées dans lesdittes lettres auxquelles notre acte de règlement sera attaché sous le contre scel de la chancellerie conformément à l'arrêt du Conseil du neuf mars 1706, avons réglé pour les armoiries un écu d'or à un pommier feuillé de sinopie fruité au naturel et posé sur une terrasse aussi de sinople mouvante de la pointe de l'écu; ledit écu timbré d'un casque de profil orné de ses lambrequins d'or et de sinople ; et afin que le présent règlement d'armoiries puisse servir audit sieur FRUICT et à ses enfans et postérité nés et à naitre en légitime mariage tant qu'ils vivront noblement et ne feront aucun acte de dérogeance, nous l'avons compris dans les registres des annoblissemens après l'avoirsigné et fait contresigner par notre secrétaire qui y a apposé le sceau de nos armes à Paris le samedy dix huitième jour du mois de mars de l'an mil sept cent soixante quinze, signé d'HOZIER de SÉREGNY et plus bas étoit écrit par monsieur le juge d'armes de la noblesse de France signé DUPLESSIS et scellée.
Archives communales de Lille. Registres aux mandements et
ordonnances de la Gouvernance. Registre Duc, pièce 87,
pages 407 à 411.