Généalogie HANGOUART
Lille


ARMES : de sable à une aigle d'argent becquée et membrée d'or.

I. — Roger HANGOUART fut père de :
l, — Jean, qui suit, II.
2. — Roger, qui suivra, IIbis.

II. — Jean HANGOUART, allié à Marie du CHASTEL, eut :

III. — Jean HANGOUART, époux de Catherine DELEPORTE, qui le rendit père de :
1. - Philippe, roi de l'Épinette en 1293.
2. - Jean l'aîné, bourgeois de Lille par achat en 1297, marié avec Marie Le NOIR, fille de Jean et de Marie FOURLIGNIET, dont il eut :
a. — Denis (Il eut de Cholain, femme de Me Jean Desprez, un fils adultérin: Pierre, bourgeois de Lille par achat en 1349), roi de l'Épinette en 1341, bourgeois de Lille par achat en 1323 ; marié : i° à Marie DAVESNES ou DABAMEZ (?) ; 2° à Marie de CARNIN, fille d'Hugues ; d'où :
aa. — Du premier lit : Hues.
bb. — Pierre, allié à Marie d'ABLAING.
cc. — Jean, bourgeois par achat en 1341, époux de Jeanne Le TOILLIER (d'or à une aigle de sable ), veuve de Pierre CANNART, morte le 22 août 1383 et inhumée à Saint-Maurice dans la chapelle de Saint-Jean-Baptiste.
dd. — Du second lit : Jean, bourgeois par achat en 1359 ; il eut, de Marie MAYELLE, trois fils illégitimes : Hanekin, Hector et Pierot ; le second fut banni par les échevins de Lille pour un fait inconnu et obtint des lettres de rémission en 1411 (Ces renseignementssont tirés du manuscrit 601 de la Bibliothèque communale de Lille, folios 37 et suivants, ainsi que du dossier Hangouart aux Archives départementales du Nord, série E, n° 71); le troisième épousa Pasquette du PUICH, et mourut avant 1445, laissant trois enfants mineurs : Piérot, Margot et Hacquin.
ee. — Betiremieu, bourgeois par achat en 1356, changeur à Lille.
b. — Bettremieu, bourgeois par achat en 1346.
c. — Jean, bourgeois par achat en 1353.
3. — Bettremieu, licencié ès lois, époux de Jeanne Le BAILLE, père de :
a. — Jean, bourgeois par achat en 1328; allié à Marie d'HOCRON ; bienfaiteur de l'église Saint-Étienne, dont il fit construire une nef à ses frais, mort le 27 novembre 1372 et enterré dans la chapelle Saint-Georges en cette église.
4. — Jean le cadet, père de Jean, bourgeois par achat en 1354.
5. — Gilles, bourgeois de Lille par achat en 1316, marié avant 1291 avec Marie GOMMER, fille de Thomas, vivant en 1312, d'où : Gilles et Jean (Manuscrit 601, folios 54 v° et 84 v°. Ce Jean fut l'un des changeurs établis à Lille par le comte Guy de FLANDRE en 1S94 (SAINT-GENOIS, Monuments anciens, tome i, 2e partie, p 832)).
6. - Agnès (alias Marie), alliée à Jean DESTAILLEURS, fils de Pierre ; dont postérité.

IIbis. — Roger HANGOUART épousa, en secondes noces, Emma VRETÉ (losungé d'or et de sable ), fille d'Allard ; il eut :
1. — Du premier lit : Bettremieu, qui suit, III.
2. — Du second lit : Alix, épouse de Philippon du CASTEL (Manuscrit 601, folio 3).
3. — Piéronne, alliée à Jakeines d'ARRAS, orfèvre, vers 1289.
4. — Jean, mentionné en 1298 (Manuscrit 601, folio 17).

III.. — Bettremieu HANGOUART, épousa Marie LIETAUDE ; dont :
I. - Bettremieu, qui suit, IV.
2. - Jean, père de Nicolas, chanoine de Saint-Pierre, mentionné en 1286.

IV. — Bettremieu HANGOUART, rewart et mayeur de Lille, épousa Érembourg de WARENGHIEN, fille de Gillon et de Marie de RIGNEAU, inhumée à Saint-Étienne ; d'où :
1. — Jacquemes, bourgeois de Lille par achat en 1310, enterré aux Frères mineurs, allié à Catherine Le CLERC, fille de Philippe, veuve en 1312, remariée à N. de LEARENGHIEN ; dont Jacquemes.
2. — Jeanne, mariée en premières noces avec Henri Le PLAYET, bourgeois par achat en 1302, et en secondes avec Pierre THIEULAINE (Manuscrit 601, folio 28) ; dont postérité du second lit.
3. — Marie, alliée à Jean de BEAUFFREMEZ, fils de Jean, bourgeois de Lille par achat en 1298 ; elle en était veuve en 1307 ; dont postérité.
4. — Isabelle, épouse de Gilles Le PREUDHOMME, dont elle était veuve en 1348 ; dont postérité.
5. — Catherine, qui testa en février 1327 (n. st.) (Cf. Mgr DEHAISNES, Histoire de l'art en Flandre, t. i, p. 271).
6. — Watiers, qui suit, V.
7. — Gilles, religieux cordelier.
8. - Barthélémi, né avant 1305, ministre des maladreries de Lille en 1346, bourgeois de Lille par achat en 1347, conseiller pensionnaire de cette ville, marié avec Marie de la FALESQUE, dont il eut :
a. — Bettremieu.
b. — Jean.
c. — Marie, épouse de Jean VRETÉ (Manuscrit 601, folio 93 v°).
d. — Jeanne, alliée à Guillaume de le CLYTE, chevalier de la Toison-d'Or ; dont une fille (Archives départementales, série E, liasse 71, famille HANGOUART).

V. — Watiers ou Gauthier HANGOUART, bourgeois de Lille par achat en 1323, roi de l'Épinette en 1341 ?, mort en 1346, épousa Marie de WAVRIN, dame de Villers, fille d'Hellin, chevalier, et d'Isabeau de CUELSTER (Généalogie de Wavrin, p. 48-49), morte après 1372 ; d'où :
1. — Jean, bourgeois de Lille en 1362, rewart et mayeur de cette ville, roi de l'Epinette en 1382, échevin d'Esquermes en 1391, marié en premières noces avec Marie de NOYELLES, et en secondes noces avec Agnès FOURLIGNIET ; dont :
a. - Du second lit : Marguerite, morte veuve après 1475, alliée: 1° à Guillaume de TENREMONDE, fils de Guillaume et de Jeanne DRAGON, bourgeois de Lille par relief en 1425, échevin et rewart de cette ville, roi de l'Epinette en 1422, décédé en 1436 ; 2° à Jean de WAVRIN, sr du Forestel, bâtard légitimé de Robert et de Michelle NARIEZ, suivant lettres de Philippe le Bon en mai 1437, moyennant finance taxée à 50 francs de 32 gros de Flandre, et de Charles VII en octobre 1447, chambellan de Philippe le Bon, gouverneur de Lillers (GOETHALS, Généalogie de Wavrin, p. 59) ; dont postérité
du second lit :
b. — Jehannine.
2. — Catherine, alliée à Pierre le PREUDHOMME, sr de la Mairie d'Annappes, fils d'Allatd et d'Agnès de CLERMÉS, bourgeois de Lille en 1357 ; dont postérité
3. - Beitremieu, qui suit, VI.
4. - Pierchon, vivant en 1386.

VI. — Bettremieu HANGOUART, bourgeois de Lille en 1367, échevin de cette ville où il décéda entre 1419 et 1426, épousa : 1° Péronne de NOYELLES ; 2° Jeanne Le ROY ; d'où :
1. — Du premier lit : Marie, mariée avec Jean DESCAMPS, fils d'Olivier, bourgeois de Lille par achat le 15 octobre 1393.
2. — Huars, bourgeois par relief du 11 janvier 1393 (n. st.), échevin, ministre de la maladrerie en 1397 ; père de :
a. — Marguerite, alliée, le 14 juillet 1408, à Jean LEBORGNE, fils d'Antoine, bourgeois de Lille par rachat du 18 août 1408.
b. — Joye, épouse de Jean de HÉRIGNIES.
3. — Étienne, bourgeois de Lille par rachat du 23 octobre 1426, mort avant 1442, marié avec Jeanne de HOUPLINES ; d'où :
a. — Wallerand, demeurant à Arras, bourgeois de Lille par rachat du 19 juillet 1462 ; il n'eut de Jacqueline de POIX qu'une fille unique : Jeanne, religieuse à l'abbaye de Marquette et héritière de son père en 1482.
b. — Marie, alliée en i453 à Gilbert de COURCHELLES, demeurant à Audenarde.
4. — Du second lit : Évrard, bourgeois de Lille par rachat du 19 janvier i4i2 (n.st.), échevin de cette ville, roi de l'Épinette en 1426, époux de Jeanne DOMESSENT, dont une fille : Jeanne, née avant 1417, décédée après 1472, veuve de Jacques PICQUETTE
. 5. - Bettremieu, qui suit, VII.

VII. — Bettremieu ou Barthèlémi HANGOUART, bourgeois par rachat en 1419, épousa Marie VARIN, fille de Jean et de Péronne de COURTRAY ; d'où :

VIII. — Barthélémi HANGOUART, sr de la Mairie de Gondecourt, roi de l'Épinette en 1453, bourgeois de Lille par rachat le 13 septembre 1454, prévôt de cette ville, lieutenant civil et criminel de la gouvernance, mort avant 1476 (Archives départementales du Nord. Partage de ses biens. Série E, supplément n° 12), épousa par contrat passé devant Me Jean HÉRENG à Lille, le 31 octobre 1453, Jeanne de LANDAS, fille de Jean, morte après décembre 1494 et enterrée chapelle Notre-Dame à Sainte-Catherine ; dont :
1. — Bertrand, mort à marier.
2. — Gérard, tué à la bataille de Nancy.
3. — Bauduin, bourgeois de Lille par rachat le 9 avril 1485 (n. st.), marié à N. Le MESTRE, dont il eut une fille ; devenu veuf, il entra en i486 à l'abbaye de Phalempin.
4. — Guillaume, qui suit, IX.
5. — Margotine ou Marguerite, alliée à Jean DENIS,fils de Joris ou Georges, bourgeois par relief du ier février 1491 (n. st.), mayeur et rewart; dont postérité.
6. — Péronne, encore en tutelle le 21 avril 1486, mariée avec Vast de la RACHIE, lieutenant de la gouvernance de Lille.

IX. Guillaume HANGOUART, sr de la Mairie de Gondecourt, homme d'armes sous Maximilien, bourgeois de Lille par rachat du 12 novembre 1490, échevin d'Esquermes, argentier de Lille, mort le 24 mars 1534 ; épousa Jeanne DESPLANQUES (écartelé : aux 1 et 4, de sinople à une étrille d'argent ; aux 2 et 3, d'argent à une grenade de gueules feuillée de sinople ), fille de Mathieu, sr de Piètre, des Pommereaux, et de Jeanne du BOSQUIEL, morte le 6 mai 1525 et enterrée, ainsi que son mari, en l'église Saint-Étienne ; d'où :
1..— Guillaume, dont la postérité est reportée après celle de son frère Philippe sous le n° Xbis.
2. — Wallerand, prêtre, aumônier de Charles-Quint et de Philippe II, chantre de Saint-Pierre le 23 juin 1534, doyen le 19 juin 1553, prévôt de Saint-Barthélemi à Béthune et de Saint-Amé à Douai, chancelier et recteur de l'université de Douai lors de sa fondation, mort le 19 janvier 1568 (n. st.) et enterré à Saint-Pierre de Lille devant l'autel du chœur (Voir sa tombe, manuscrit de la Bibliothèque communale de Douai, n° 961, page 275, et consulter sur ce personnage célèbre l'Histoire de Saint-Pierre de Lille, par MgrHAÙTCCEUR,t.n,pp.349etsuiv).
3. — Roger, sr de Créquillon à Roncq, bourgeois de Lille par relief du II septembre 1529, maître de la Chambre des comptes en octobre 1545, conseiller pensionnaire de Lille, mort avant i584, acheta le 6 mars 1539 (n. st.), de Mahieu CASTELAIN, le fief de Cobrieux. Il s'allia, par contrat passé à Lille, devant Me Pierre HOCHART, le 7 août 1529, à Philippote de LANDAS, fille de Guillaume, maître de la Chambre des Comptes, et de Valentine de LATTRE, dont il eut :
a. — Paris, né à Lille, sr de Lendouse, bourgeois de Lille par achat du 9 novembre 1584, allié à Jeanne DORESMIEULX ; d'où :
aa. — Adrien, né en 1586, bourgeois de Lille par relief du 10 septembre 1611, demeurant à Estaimpuis, allié à Madeleine de COSTRE, fille d'Hector et d'Anastasie du PLOUICHl.
bb. — Jean, procureur, bourgeois de Lille par relief du 10 novembre 1608, décédé paroisse Sainte-Catherine le 13 janvier 1618, marié avec Marguerite VANHOVEVALLE, fille d'Adrien et d'Anne de PAPPE, née à Audenarde ; d'où :
aaa. — Valentine, baptisée à Sainte-Catherine le 22 novembre 1608, décédée veuve paroisse Saint-André le 11 novembre 1641, alliée : 1° par contrat passé à Lille devant Me Jacques de Flandre, le 1er décembre 1625, à François VINCRE ; 2° à Sainte-Catherine, le 9 juillet 1628, à Roger de le BOULQUE, fils de Jean et d'Anne VANDEBROUCQ, né à Mouscron, chirurgien, bourgeois de Lille par achat du 10 septembre i632 ; 3° à François DABURCQ, chirurgien.
bbb. — Jeanne, baptisée à Sainte-Catherine le 29 mai 1610 ; mariée dans cette église, en mars 1632, avec Guillaume CAVEL (Le registre de mariage porte Taverne au lieu de Cavel), fils de Pierre et de Jacqueline DELERUE, bourgeois de Lille par relief du 28 février 1633.
ccc. — Adrien, baptisé à Sainte-Catherine le 31 août 1612.
cc. — Catherine, mariée à Sainte-Catherine, le 19 juillet 1610, avec Adrien DOULCET, fils de Jean et de Catherine WAIGNON, sergent à la Gouvernance de Lille, bourgeois de Lille par relief du 18 avril 1611 ; dont postérité (Voici un curieux certificat de Me Antoine de SAILLY, médecin, et de Me Philippe DESTINORDIA, chirurgien, au sujet d'une maladie de Catherine HANGOUART
Comparurent en leurs personnes Maitres Anthoine de SAILLY, docteur en médecine, et Maitres Philippes DESTINORDIA, chirurgien, demeurans en la ville de Lille ; lesqaelz ( après serment par eulx faict et presté es mains de nous Auditeurs soubsignez ) ont dict, juré, affirmé et pour vérité attesté, ascavoir ledit de SAILLY que passez deux ans et plus il at esté appellé en la maison d'Adrien DOULCEL, sergeant à la gouvernance dudit Lille, pour visiter Damoiselle Catherine de HANGOUART, sa compaigne, affligée de maladie ; laquelle il a trouvé par espérience et expérience estre vertige et accessions epilepticques, mais par diverses médecines, remèdes et par la grâce de Dieu elle at esté quelque peu divertie, avoist esté besoing luy faire et aplicquer deux cauteres ou fontetenelles, l'une au derrière du col et l'aultre au bras gauche, qu'il convient tenir ouvertes à raison que journellement luy surviennent turperies, bruissement d'oreilles et tintamare en la teste, quy ne luy permectent d'aller seule, fut à l'église ou ailleurs, ains est besoing qu'elle soit conduicte par quelqu'un, ny avoit encoires apparence d'aulcune guérison, tellement qu'à raison tant desdits médicamens, drogues et voiages qu'on a faict en divers lieux, pour la soulaiger, qu'aultrement il a convenu frayer et déboursser notable somme de deniers ce qu'il fault continuer apparamment toutte sa vie selon la conjecture dudit comparant. Et ledit Destinordia que depuis ledit temps il at aussy penssé et sollicité ladite damoiselle et lui aplicqué la cautere au col l'aiant entretenu longtemps ainsy qu'il faict encoires, estant à ces fins pensionné annuellement. Brief et généralement ambedeux enssemble ont dict et déclaré que la dite damoiselle est aultant affligée que femme peult estre et qu'il a cousté notablement à son dit mary, delaquelle présente attestationde la part dudit Doulcet nous at esté requis avoir acte, ce que luy avons accordé ascavoir ceste pour luy servir et valoir là et ainsy qu'il appartiendra. Ce fut ainsy attesté, fait et passé audit Lille, le XXIIIIe jour d'octobre 1630, par devant nous Jean Lefrancq et Huges Desquermes, auditeurs du souverain bailliage de Lille. LEFRANCQ. — DESQUERMES.
(Archives communales de Lille. Contrats passés devant la Gouvernance de Lille. Liasse n° 13433, année 1630.))

b. — Jeanne, alliée à Jean le FEL, sr des Oursins, nommé conseiller assesseur de la gouvernance de Lille le 6 mai 1602.
c. — Guillaume, chanoine de Saint-Pierre de Lille.
d. — Philippote, épouse d'Adrien (alias Maximilien) d'Oostertin, fils de Pierre et de Marguerite VILLAIN, baronne de Rassenghien.
dd. — Audile, baptisée à Sainte-Catherine le 18 septembre 1597 ; alliée : 1° à Saint-Étienne, le 11 janvier 1617, à Bauduin EMPIS, avocat ; 2° à Sainte-Catherine, le 24 janvier 1632, à Jean BAYART, fils de Pierre et de Marie DENIS, baptisé à Saint-Étienne le 18 juillet 1610, bourgeois de Lille par relief du 18 mai 1634 ; sans enfants.
e. — Anne, mariée avec Pierre Le MACHON dit de le SAUCH, fils de Pierre et de Marie DENIS, bourgeois de Lille par relief du 3 février i545 (n. st.), trésorier de cette ville, receveur de l'hôpital Saint-Julien de i548 à 1561 ; dont un fils.
4. — Jean, religieux à l'abbaye de Phalempin.
5. — Guillemette, morte en 1561, alliée à Jacques de LANDAS (pointé fascé d’argent et de gueules de dix pièces ), chevalier, sr de Wannehain, fils de Wallerand, écuyer, sr de Beaufremez, et de Jeanne de la CESSOIE, né à Wannehain, bourgeois de Lille par achat du 1er juillet 1523, grand bailli de Cysoing, mort le 27 octobre 1557 ; dont postérité.
6. — Philippote, alliée à Jacques Le MACHON dit de le SAUCH, frère de Pierre, bourgeois de Lille par relief du 11 mars 1524 (n. st.); sans enfants.
7. — Philippine, épouse de Jean le PERS, fils de Noël, bourgeois de Lille par relief du 14 mai 1535, échevin de cette ville, décédé le 24 avril 1560 ; dont postérité.
8. — Marguerite, alliée vers 1521 à Jacques LEMOISNE, fils d'Antoine, né à Wervick, bourgeois de Lille par achat du 4 mai 1525 ; dont postérité.
9. — Jeanne, épouse de Jean FREMAULT, trésorier de Lille ; dont postérité.
10. - Philippe, qui suit, X.

X. - Philippe HANGOUART, bourgeois de Lille par relief du 30 août 1546, échevin de cette ville en 1547, receveur général des aides de Lille, conseiller de Charles-Quint et de Philippe II, nommé par Charles-Quint receveur des prêts fournis par les habitants de la châtellenie de Lille pour payer les troupes levées contre l'invasion des Français, en vertu de lettres données à Bruxelles le 21 avril 1552, mort le 22 juin 1582, à l'âge de soixante-neuf ans ; épousa : 1° Guillemette de le FLYE (fascé contre fascé d'or et d'azur de quatre pièces ), fille de Jean, sr d'Ennevelin, enterrée le 22 février 1549 dans l'église Saint-Maurice ; 2° Antoinette du RETZ, fille de Jean, morte le 15 décembre 1599 (Elle testa à Lille devant M* Jean Miroulle 22 décembre 1593) ; dont :
1. — Du premier lit : Guillaume, jésuite à Lille.
2. — Du second lit : Catherine, mariée avec Michel GOMMER, sr de Schoonvelde, fils d'Antoine, sr dudit lieu, bourgeois de Lille par relief du 8 janvier 1572 (n. st.), remarié avec Philippine de la GRANGE.
3. — Anne, morte le 18 août 1604, épouse de Bon GOMBAULT (d'argent au chevron de gueules, accompagné de trois hures de sanglier de sable ), sr de Manaing, fils de Jean, sr d'Archimont, et d'Antoinette de THOUARS, mort le 10 novembre 1587 et enterré à Saint-Maurice ; dont postérité.
4. - Wallerand, qui suit, XI.

XI, — Wallerand HANGOUART, sr de Laurye, bourgeois de Lille par relief du 29 janvier 1587, échevin de cette ville, anobli par lettres du 7 février 1600, épousa Catherine GRENU (d'argent à une couleuvre de gueules tortillée en volute, au chef d'azur chargé de trois molettes d'or rangées en fasce ), fille de Simon, écuyer, sr du Fay, et de Jeanne des ESPRINGALLES, née vers 1564 ; d'où :
1. — Antoinette, baptisée à Saint-Maurice le 17 février 1590, mariée avec Georges de HAPIOT (d'azur à la bande d'or, accompagnée de six trèfles du même mis en orle ), écuyer, sr d'Haucourt, fils de Jean, écuyer, et d'Adrienne Le PRÉVOST, né à Arras, bourgeois de Lille par achat du 5 février 1616, échevin de cette ville en 1623, 1627, 1630 ; dont postérité.
2. — Wallerand, qui suit, XII.
3. — Charles, baptisé à Saint-Maurice le 5 octobre 1592.
4. — Anne, baptisée à Saint-Maurice le 15 octobre 1593.
5. — Catherine, alliée à Saint-Maurice, le 22 octobre 1619, à Antoine de LOGENHAGEN (écartelé aux 1 et 4, d'or au lion de sable armé et lampassé de gueules ; aux 2 et 3, d'argent au chevron de gueules accompagné de trois feuilles de chêne de sinople ), écuyer, sr d'Inglant, fils de François, écuyer, maître de la Chambre des comptes de Lille, bourgeois de Lille par relief du 5 mars 1620 ; dont postérité.
6. - Bauduin, baptisé à Saint-Maurice le i4 juin 1601.
7. - Marie, baptisée à Saint-Maurice le 10 juillet 1605, alliée : 1° à Antoine-François du CHASTEL, sr de Langlée, fils de Philippe ; 2° à Saint-Maurice, le 28 mai 1634, à Charles Le CLÉMENT (LE CLÉMENT DE SAINT-MARCQ de gueules à trois trèfles d'or ; au chef d'argent chargé de trois merlettes de sable ), écuyer, sr de Saint-Marcq, fils de Pierre, écuyer, sr de Levacque, et d'Anne de la GRANGE, bourgeois d'Arras le 8 octobre 1633, bourgeois de Lille par relief du 21 août 1634, échevin de cette ville ; dont postérité des deux lits.

XII. — Wallerand HANGOUART, écuyer, sr de Laurye, baptisé à Saint-Maurice le 9 juin 1591, bourgeois par relief du 27 février 1623, grand bailli de Comines et de Wavrin, décédé paroisse Saint-Maurice le 16 mars 1663, eut de Marie LECLERCQ un fils illégitime : Laurent, baptisé à Saint-Maurice le 15 septembre 1613. Il épousa Catherine du CHASTEL, fille de Philippe, chevalier, sr de Beauvolers, et de Catherine de LALLAING ; d'où :

XIII. — Wallerand HANGOUART, écuyer, sr du Belarbre, grand bailli de Comines, bourgeois de Lille par relief du 26 mars 1643, mort paroisse Saint-Maurice le 10 juillet 1669 ; épousa : 1° à Saint-Maurice, le 6 juillet 1641, Jeanne de HAPIOT, fille de Georges, écuyer, sr d'Haucourt, et d'Antoinette HANGOUART, baptisée à Saint-Maurice le 17 février 1620 (Son testament olographe du 5 septembre 1650 indique que ses quatre enfants vivaient encore à cette date (Archives de l'auteur)) ; 2° à Sainte-Catherine, le II septembre 1651, Jeanne-Françoise OBERT, fille de Louis, écuyer, sr de Gaudiempré, et de Marie de NIEUWENHOVE, baptisée à Sainte-Catherine le 9 mai 1626, remariée avec Jacques de ZÉDOR ; d'où :
1. — Du premier lit : Wallerand-Philippe, baptisé à Saint-Maurice le 6 juillet 1642.
2. — Marie-Alexandrine, baptisée à Saint-Maurice le 13 décembre 1643.
3. — Wallerand-Philippe, écuyer, sr d'Haucourt, baptisé à Saint-Maurice le 14 mai 1646, bourgeois de Lille par relief du 31 janvier 1662, allié à Anne-Thérèse de BAUDRINGHIEN, fille de François, écuyer, et d'Anne-Thérèse OBERT ; d'où :
a. — Anne-Marie-Philippine, baptisée à Saint-Maurice le 10 décembre 1663.
b. — Philippe-François, baptisé à Saint-Maurice le 30 août 1665.
c. — Marie-Catherine, baptisée à Saint-Maurice le 26 novembre 1666.
d. — Charles-Antoine, baptisé à Saint-Etienne le 2 juillet 1669.
4. — Anne-Thérèse, baptisée à Saint-Maurice le 23 octobre 1647.
5. — Du second lit : Marie-Catherine, baptisée à Sainte-Catherine le 2 octobre 1652, morte le 5 juillet 1729 et inhumée à Saint-Pierre dans la chapelle paroissiale, mariée, le 13 décembre 1670, avec Charles-Philippe OBERT, écuyer, sr de Chaulnes, fils de Ghislain, écuyer, sr de Grévillers, et de Florence de LANDAS, baptisé à La Madeleine le 29 janvier 1639, bourgeois de Lille par relief du 17 octobre 1665, échevin, rewart et mayeur de cette ville, créé chevalier le 3 octobre 1675, nommé prévôt des maréchaux de Flandre le 28 décembre 1679, prévôt le comte de Valenciennes, créé vicomte de Chaulnes le 16 juillet 1684, veuf de Marie de GAEST, décédé paroisse Saint-Pierre le 20 janvier 1721 ; dont postérité.
6. — Jeanne-Françoise, baptisée à Saint-Maurice le 28 novembre 1653.
7. — Anne-Jeanne, baptisée à Sainte-Catherine le 12 juin 1656.
8. — Claude-Philippe, jumeau de la précédente
9. — Maximilien-François, baptisé à Saint-Maurice le 22 septembre 1660.
10. — Michel-Alexandre, écuyer, baptisé à Saint-Maurice le 17 juillet 1662, lieutenant de cavalerie, bourgeois de Lille par relief du 7 décembre 1688, créé chevalier par lettres données à Versailles en janvier 1687, bailli d'Halluin et grand bailli des États de Lille, chevalier d'honneur au Parlement de Flandre le 19 mars 1705, mort en 1716, allié à Saint-Élienne, le 19 octobre 1688, à Anne-Marie LEFEBVRE-DELATTRE, fille d'Alexandre-Floris, écuyer, sr des Campeaux et de la Fresnoy, et de Marie-Jeanne MIROUL, baptisée à La Madeleine le 15 février 1666, y décédée le 30 août 1728 ; d'où :
a. — Charles-Alexandre, baptisé à Saint-André le 21 juillet 1689.
b. — Ernestine-Ursule, baptisée à Saint-André le 28 septembre 1690.
c. — Séraphin-Ernest, baptisé à Saint-André le 23 avril 1692.

Xbis. — Guillaume HANGOUART, sr de Piètre, à Bas-Aubers, né le 2 février 1491, bourgeois de Lille par relief du 10 novembre 1515, échevin d'Esquermes en 1513, nommé conseiller au Conseil d'Artois le 20 juin 1530, président à ce Conseil le 11 mai 1531, ambassadeur de Charles-Quint à la paix de Cambrai, mort le 16 février 1546 ; épousa Catherine Le COCQ (d'argent au coq de sable, crête, becqué, barbé et membré de gueules ), fille d'Hugues, maître de la Chambre des comptes de Lille, et d'Anne de LESTOREL (d'azur au chevron d'or, accompagné de trois roses de même ), morte en 1556 ; dont :
1. — Guillaume, qui suit, XI.
2. — Jeanne, alliée à Jean de VLIÈGHE, sr de la Grurie, mort avant 1575 ; d'où une fille.
3. — Marguerite, morte le 3 mars 1583, mariée avec Maximilien de HENNIN, fils de Jacques et de Catherine GOMER, bourgeois de Lille par relief du 19 février 1546 (n. st.), conseiller pensionnaire de cette ville, mort le 10 octobre 1587.

XI. — Guillaume HANGOUART, sr de Piètre, bourgeois de Lille par relief du 22 juillet 1556, échevin en 1560, anobli moyennant finances le 14 octobre 1555 (Archives départementales du Nord, 26' registre des chartes, f 40. Ces lettres manquent), nommé receveur général des aides de Flandre par lettres données à Tournai le 22 février 1582 (Archives départementales du Nord, B 53. Registre aux commissions, f° 185, v°), mourut le 19 décembre 1600. Il fut condamné par le magistrat, le 25 octobre 1593, «à avoir ses livres brûlés sur un échafaud, sur le marché, devant la maison de ville, au nombre de 62, et fut condamné à 300 livres de gros d'amende pour avoir eu des livres défendus, dont 100 livres pour les Pères Capucins, 100 livres pour les Récollets et 100 livres au couvent des Dominicains (Chronique de Chavatte, citée dans les Souvenirs religieux, 1890, p. 77) ». Il épousa Antoinette de CROIX, dit de DRUMEZ (d'argent à la croix d'azur ), fille de Pierre, sr de la Fresnoy, et de Marguerite DELERUELLE, mortele 1er juillet 1604 et enterrée à côté de son mari dans la chapelle de l'Ange-Gardien à Saint-Étienne (Elle testa à Lille le 30 avril 1602, devant M" Jacques Willant et Jehan de Brabant) ; il eut :
I. — Marie, née le 1er décembre 1560, alliée, par contrat du 12 décembre 1585, à Jean du BOSQUIEL, écuyer, sr de Guisinam, fils d'Antoine, écuyer, sr dudit lieu, et d'Adrienne de KERCHOVE, mort le 11 juillet 1626 ; dont postérité.
2. — Madeleine, baptisée à Saint-Pierre le 6 mars 1567 (n. st.), mariée avec Pierre BERNARD, sr de Taintignies, fils d'Antoine et de Gertrude d'ARRE ; dont postérité.
3. - Barthélemi, qui suit, XII.
4. - Catherine, baptisée à Saint-Pierre le 7 novembre 1571, fondatrice des Annonciades de Tournai, morte le 19 août 1654 et inhumée dans l'église Saint-Piat (« Catherine de Hangoire, jeune damoiselle venant de Lille s'habituer en cette ville nous requit billet de grâce, exemtion de tous imposts et exemtion du droit d'escars, qui luy furent accordez, sauf l'impost destiné à l'ayde, tant pour le rapport de sa bonne conduitte, devotion et aulsmones, que pour sa noblesse ancienne et prouvée et d'ailleurs comme il a été fait à autres nobles damoiselles estrangères. Elle est de ces-filles que le peuple appelle dévotaires. » (Extrait des Mémoires d'eschevin de Tournay. Tome v des Mémoires de la Société historique et littéraire de Tournai, p. 110)).
5. — Jeanne, baptisée à Saint-Pierre le 24 juin 1575, morte le 20 décembre 1638, alliée à Guillaume Le LOUCHIER (de sable, semé de croix recroisettées au pied fiché d'or, à trois louches du même mises en pal ), écuyer, sr de Popuelles, mort le 21 décembre 1600, fils d'Arnould, écuyer, et d'Antoinette des FARVACQUES ; dont postérité.
6. — Jean, baptisé à Saint-Pierre le 20 décembre 1577.

XII. — Barthélemi HANGOUART, écuyer, sr d'Elcourt, baptisé à Saint-Pierre le 14 janvier 1569 (n. st.), bourgeois de Lille par relief sur requête du 30 octobre 1627, bourgeois d'Arras le 16 janvier 1604, créé chevalier par lettres du 26 février 1611, mort le 23 octobre 1630 et enterré à Saint-Étienne, près le banc des marguilliers (Le manuscrit 966 de la Bibliothèque de Douai, page 285, dit qu'il mourut le 23 octobre 1639 et fut enterré dans l'église Saint-Sauveur. On trouve un dessin de la tombe dans ce manuscrit) ; épousa: 1° à Arras, paroisse Saint-Jean-en-Ronville, le 18 février 1604, Marie de PRESSY (d'azur à deux bâtons écotés et alésés d'or, mis en sautoir et cantonnés de quatre trèfles du même ), fille de Jean, baron de Remy, sr de Flencques, et de Catherine SCHELTZ, morte le 1er février 1616 et inhumée dans la chapelle Saint-Georges à Saint-Étienne ; 2° le 16 novembre 1617, Marie BERNARD, dame de Beaudignies, fille de Philippe et d'Isabelle de HORNUT, veuve de Jacques Le LOUCHIER, morte le 8 février 1637 ; d'où :
1. — Du premier lit : Catherine, née le 31 décembre 1605, professe annonciade à Lille en 1637, y décédée en 1639.
2. — Anne, née en 1606, morte le 27 octobre 16.. et enterrée dans l'église de la Bassée, mariée, par contrat du 28 septembre 1639, avec Pierre de PREUDHOMME, chevalier, sr de la Riandrie, fils de François, écuyer, sr de Coisnes, et de Madeleine de CROIX, né en août 1604, bourgeois de Lille par relief du 13 février 1641 ; dont postérité.
3. — Marie-Marguerite, née à Aubers en 1607, professe à l'Abbiette de Lille en 1627.
4. — Antoinette, née le 27 mars 1609, religieuse à l'abbaye de Marquette le 22 août 1627, professe le 3 septembre 1628, y décédée le 25 janvier 1694.
5. — Agnès, née à Aubers le 28 juin 1614, religieuse à l'abbaye de Marquette le 22 août 1627, professe le 29 juin 1630, y décédée le 29 septembre 1693.
6. — Du second lit : Robert-Ignace, chevalier, sr d'Elcourt, Pommereaux, Builly, Bas-Aubers, Desmottes, Ransart, bourgeois de Lille par relief du 26 novembre 1643, créé chevalier par lettres données à Madrid le 15 octobre 1641 ; épousa Jeanne-Marguerite BULTEL, fille de Jean-Baptiste, chevalier, et de Jeanne de MARNEZ. Ce mariage ne fut pas heureux. Robert-Ignace porta plainte contre sa femme pour cause d'adultère devant l'official d'Ypres, tandis qu'elle réclamait l'annulation de son mariage comme y ayant été forcée par sa mère (Archives départementales du Nord. — Trésor des chartes, B 1548, n° 17631). Après une courte enquête, le mariage fut annulé (Elle épousa ensuite, à Saint-Pierre d'Ypres, le 25 mars 1653, Gilles HYBERT, et mourut en la même paroisse le 18 juin 1669). Robert-Ignace HANGOUART entra ensuite dans les ordres, fut ordonné prêtre à Anvers le 20 avril 1647, mourut le 10 novembre 1652 et fut inhumé à Saint-Etienne.
7. — Michel, qui suit, XIII.

XIII. — Michel HANGOUART, écuyer, sr de Plouich, Piètre, Antreuil, La Madeleine, né à Aubers en 1621, créé chevalier par lettres données à Madrid le 10 mai 1640, bourgeois de Lille par relief du 30 décembre 1641, grand bailli des États de Lille, Douai et Orchies, député ordinaire des États de cette province, créé baron d'Avelin le 1er août 1664, fondateur du couvent des epitaphes à Lille, mort le 19 mars 1690 (ou 1699) et inhumé dans ce couvent. Il s'allia, en 1642, à Anne-Marie de PREUDHOMME d'HAILLIES (de sinople à une aigle d'or, becquée et membrée de gueules ), vicomtesse de Nieuport, fille de Jean-Baptiste, baron de Poucques, et de Catherine de CROIX, baptisée à Sainte-Catherine le 3 avril 1612, morte le 29 janvier 1682 et enterrée aux Collettines. Leur pierre tombale se trouve aujourd'hui au chœur de l'église d'Avelin. Ils laissèrent :
1. — Catherine-Isabelle-Robertine, baptisée à La Madeleine le 27 juin 1643, morte le 16 octobre 1646 et enterrée à Saint-Étienne.
2. — Marguerite-Andrée, baptisée à La Madeleine le 13 avril 1646 (cérémonies supplées), morte le 14 octobre j646.
3. — BarthéLemi-François,qui suit, XIV.
4. — Michel-Albert, baptisé à La Madeleine le 4 août 1648, mort le 29 août 1649.
5. — Marie-Anne-Antoinette-Joseph, baptisée à La Madeleine le 15 décembre 1651, décédée paroisse Sainte-Catherine le 20 décembre 1723 et enterrée aux Collettines ; alliée (Le contrat avait été passé au château des Enclos à Péronne le 2 décembre 1692. Archives départementales du Nord; tabellion, actes olographes, 2* liasse) dans cette église, le 25 janvier 1693,à Nazaire-Joseph d'ANGEVILLE (de sinople à deux fasces nébulées d'argent ), vicomte de Lompnes, fils de Guillaume-Philibert et d'Antoinette de MASSENET du LUCQ, né à Lompnes-en-Bugey, veuf de Catherine-Françoise de BEAUMONT CARRA, bourgeois de Lille par achat du 8 mai 1693, lieutenant-colonel du régiment de Thoy infanterie étrangère, tué à la bataille d'Hochstedt le 13 août 1704 ; dont postérité.
6. — Charles-François-Philippe-Henri-Ferdinand, baptisé à La Madeleine le 22 avril 1655, mort le 9 juin 1656.

XIV. - Barthélemi-François HANGOUART, chevalier, baron d'Avelin, sr du Plouich, Seclin, Marcq, La Madeleine, Capelle, baptisé à La Madeleine le 30 septembre 1646, bourgeois de Lille par relief du 30 décembre 1670, créé chevalier par lettres données à Versailles en juillet 1696, grand bailli de la châtellenie de Lille, créé marquis d'Avelin, ainsi que son fils cadet, Antoine-Félix, en juin 1703, mort le 30 septembre 1710 et inhumé aux Collettines. Il épousa à Saint-Étienne, le 19 novembre 1670, Isabelle-Françoise de la VICHTE (d'or fretté de sable ), dame de Baudimont, de la Motte à Ascq, fille d'Ignace, vicomte d'Erbodeghem, sr de Nieuwenhove, et d'Antoinette de la VICHTE, baptisée en 1652, décédée le 18 novembre 1707; d'où :
1. — Antoine, baptisé à Saint-Étiennele 23 juillet 1671.
2. — Marie-Antoinette-Marguerite-Joseph, baptisée à Saint-Etienne le 20 juillet 1673, morte le 18 février 17491 mariée à La Madeleine, le 6 mars 1697, avec Donat-Maximilien-François LANCHALS (de gueules, à un cygne d'argent nageant sur une onde du même ), baron d'Exaerde, fils de François-Philippe et de Victoire Désirée d'ALLEMANI, mort le 29 juin 1727 ; dont postérité.
3. — Anne-Marie-Joseph, baptisée à Saint-Étienne le 27 avril 1675, morte jeune.
4. — PhiLippe-François-Joseph, jumeau de la précédente, mort jeune.
5. — Anne-Françoise-Isabelle, baptisée à Saint-Étienne le 10 juillet 1677, décédée paroisse de La Madeleine le 18 juin 1698.
6. — Antoine-François-Joseph, baptisé à Saint-Etienne le 15 juin 1678.
7. — Ignace-François-Joseph, baptisé à Saint-Étienne le 4 juillet 1679.
8. — Charles-Philippe, qui suit, XV.
9. — Antoine-Félix, marquis d'Avelin, baptisé à Saint-Étienne le 25 mai 1682, décédé célibataire paroisse Saint-André le 3 décembre 1759 et enterré aux Collettines.

XV. — Charles-Philippe D'HANGOUART OU D'HANGOUWART, marquis et comte d'Avelin, sr de Seclin, Marcq, La Madeleine, Antreuil, la Mairie de Gondecourt, baptisé à Saint-Étienne le lef juillet 1680, bourgeois de Lille par relief du 27 mai 1702, mort paroisse de La Madeleine le 20 novembre 1749 ; épousa : 1° à Malines, le 2 mars 1701, Charlotte-Marie-Florence SNOY, fille de Jean-Jacques-Antoine, baron d'Oppuers, et de Marie-Walburge de STEENHUYS, baptisée à Saint-Jean de Malines le 26 novembre 1683, morte à Lille, paroisse de La Madeleine, le 14 mars 1726 ; 2° Marie-Ghislaine de VILLERS-au-TERTRE, dame de Cuincy, fille du marquis Albert-Antoine-François-Joseph et de Marie-Madeleine-Honorée de VILLERS-au-TERTRE, veuve de Thomas-Albert de PREUDHOMME d'HAILLIES, décédée paroisse Sainte-Croix, à Béthune, le 14 avril 1763 ; d'où :
1. - Du premier lit : un fils, baptisé à Saint-Rombault de Malines le 21 juin 1702, mort aussitôt.
2. — Marie-Françoise-Walburge, baptisée à Saint-Rombault le 20 avril 1704, morte le 24 août 1756, alliée, par contrat du 23 février 1732, à François, marquis de MALET de COUPIGNY, sr de Noyelles, Lignereuil, fils de Philippe-François et de Caroline-Thérèse de MALET de COUPIGNY, né le 26 octobre 1704, capitaine au régiment de la Vieille-Marine, mort le 17 mars 1765 et enterré à Lignereuil ; dont postérité.
3. — Charles-François-Joseph, baptisé à Saint-Rombault le 21 avril 1705, y décédé le 25 du même mois.
4. — Antoine-François-Joseph, qui suit, XVI.
5. — Guillaume-Charles-Joseph, baptisé à Saint-Rombault le 15 février 1708, y décédé le 14 juin suivant.
6. — Marie-Anne-Alexandrine, baptisée à La Madeleine, à Lille, le 5 octobre 1714.

XVI. — Antoine-François-Joseph D'HANGOUWART, marquis d'Avelin, baron d'Oppuers, baptisé à Saint-Rombault le 21 août 1706, bourgeois de Lille par relief du 11 février 1738, mort paroisse de La Madeleine le 21 décembre 1775, épousa à Gand, paroisse Saint-Nicolas, le 13 avril 1737, Marie-Anne-Françoise de PREUDHOMME d'HAILLIES, fille de Marc-Antoine-Albert, vicomte de Nieuport, et d'Antoinette-Alexandrine d'ONGNIES, née à Poucques le 31 décembre 1711, morte paroisse de La Madeleine à Lille, le 1er avril 1776 ; d'où :
1.-Alexandrine-Charlotte-Marie, baptisée à Saint-Nicolas de Gand le 23 mars 1738, morte le 16 octobre1827 à Tournai ; alliée : 1° à La Madeleine, à Lille, le 28 mars 1762 à Charles-François, comte de LANNOY, fils de Charles-François, comte de Lannoy, sr de Wattignies, et de Marie-Caroline-Françoise CLÉMENT du VAULX, baptisé à Saint-Brice de Tournai le 25 mars 1741, mort à Lille le 26 mai 1792 ; 2° à Tournai, le 4 ventôse an XI, à Charles-Huber-tMarie-Joseph-Jean-Népomucène de WAVRIN-VILLERS au TERTRE, fils d'Albert-Antoine-François-Joseph, marquis de Villers au Tertre, sénéchal héréditaire de Flandre, et de Marie-Madeleine-Honorée de VILLERS au TERTRE, né à Béthune, le ier octobre 1744, capitaine au régiment du Roi, chevalier de Saint-Louis, veuf d'Antoinette-Françoise-Joseph de CAMBRY, mort à Tournai le 8 décembre 1820 ; dont postérité du premier lit.
2. — Marie-Albertine-Félix-Colette, baptisée à Gand (Saint-Michel Nord) le 14 août 1740, morte le 4 janvier 1786, alliée à La Madeleine à Lille, le 23 juillet 1770, à Charles-Philippe-Dominique, comte de MALET de COUPIGNY, fils de Maximilien-Charles et de Marie-Françoise-Philippine de HÉRICOURT, né le 21 janvier 1722, baptisé à Saint-André le 24, veuf de Marie-Agnès-Constance-Alexandrine de GOSSON, bourgeois de Lille par achat du 17 août 1770, décédé le 31 mars 1776 ; dont postérité.
3. — Louis-Joseph-Hubert-Colette, né le 14 décembre 1741, baptisé à Gand (Saint-Miche Nord) le 11 mars 1742, décédé paroisse de La Madeleine, à Lille, le 31 mars 1767.
4. - Une fille,née en 1742, morte aussitôt.
5. - Marie-Thérèse-Antoinette, baptisée à Gand (Saint-Michel Nord) le 11 avril 1744 , religieuse à l'hôpital Notre-Dame de Tournai le 1er juin 1769, professe le 19 novembre 1770, morte à Dorsten en Westphalie le 22 avril 1795.
6. - François-Augustin-Anne-Hubert-Colette, marquis d'Hangouwart, comte d'Avelin, baptisé à Gand, paroisse Saint-Jacques, le 6 avril 1747, reçu chevalier de Malte de minorité le 3 décembre 1749, convoqué aux assemblées des nobles de Flandre par ordonnance du 12 novembre 1779, mort veuf à Avelin Je 28 septembre 1825 ; allié à Tournai, paroisse Saint-Nicolas du Château, le i4 juin 1773, à Marie-Adrienne-Alardine-Françoise de FRANEAU d'HYON, fille de Jacques-Àdrien-Joseph, vicomte de Canteleu, et de Marie-Joseph-Placide-Camille Van der BURCH, née au Quesnoy en 1746 ; d'où :
a. - Un fils mort-né paroisse Saint-Maurice le 17 décembre 1777.
7. — Charles-Maxirnilien-Jean-Ghislain-Barihélémi-Coleite, baptisé à Gand, paroisse Saint-Jacques, le 24 juin 1750.
8. — Joséphine-Ferdinande-Léon-Colette, baptisée à La Madeleine le 17 août 1754, née le 28 juin précédent, mariée à Saint-Maurice, le 3 mars 1777, avec Jean-Baptiste-Joseph PETITPAS, chevalier, sr de Walle, Belleghem, fils de Charles-Hippolyte, chevalier, et de Jeanne-Françoise BOURDON, baptisé à Saint-Maurice le 29 octobre 1750, mort à Roubaix le 6 juillet 1788 ; dont postérité.
9. — Louis-Marie-Antoinette-Joseph, qui suit, XVII.

XVII. — Louis-Marie-Antoinette-Joseph, baron D'HANGOUWART, baptisé à La Madeleine le 15 décembre 1755, reçu chevalier de Malte de minorité le 11 septembre 1772, envoyé en surveillance à Avesnes à son retour d'émigration (Ses démêlés avec les acquéreurs de ses biens forment plusieurs dossiers aux Archives départementales du Nord, MIV a234), mort à Lille le 22 fructidor an X ; épousa, le 19 septembre 1780, Marie-Constance-Philippine IMBERT DE LA BASECQUE, fille d'Albert-Marie-Joseph, comte de la Basecque, sr de Saint-Amand, d'Oppy, et de Marie-Barbe-Caroline de MASSIET, baptisée à Saint-Jean d'Arras le 17 janvier 1762, morte en émigration à Wolfenbutel (Brunswick) ; d'où :
1. — Anne-Marie-Adélaïde, baptisée à Sainte-Catherine le 3 octobre 1781, morte à Gussig-nies le 20 mai 1877, mariée : 1° à Hénu, le 28 brumaire an XIII, avec Pierre-François-Joseph PICOT de MORAS, fils de François-Joseph et de Marie-Anne-Claude HUILLIEU DE THEURY, né à Montmirey-le-Château le 18 décembre 1779, officier de dragons, tué à Preuss-Eylau le 8 février 1807 ; 2° à Préseau, le 13 juillet 1809, avec Anthime-Hyacinthe-Pierre-Ghislainde FoOURMESTRAUX SAINT-DENIS, écuyer, sr de Gussig-nies, fils d'Hyacinthe-François-Joseph et de Jeanne-Charlotte-Ghislaine-Françoisede Paule baronne de WINTERFELDT, décédé à Gussignies le 25 janvier 1867 ; dont postérité.
2. — Charlotte-Adrienne, née le 17 novembre 1782, baptisée à Sainte-Catherine le 19, morte à Haubourdin le 5 septembre 1838, mariée avec Henri-Joseph-Martial GRIGNART, baron de Malet, fils de Philippe-Louis-Joseph et de Marie-Thérèse-Adrienne MÉDARDY baronne de WARLUZEL, né au château d'Acre-Saint-Martin (Hainaut) le 30 novembre 1766, mort à Haubourdin le 27 mars 1844 ; dont postérité.
3. — Marie-Philippe-Amédée,baptisée à Sainte-Catherine le 2 mai 1784, tué à Iéna le 14 octobre 1806.

NON RATTACHÉS.

Gilles, marié à Hauwide, décédée avant 1258, père de Jacques, Jean, Gilles, Barthélemi et Marie. Voir: Mgr HAUTCOEUR, Histoire de Saint-Pierre de Lille, tome H, page 349.
Colart, fils de feu Jean, bourgeois en 1329.
Pierre, fils de feu Jean, bourgeois en 1342.
Jean, fils de Pierroll, bourgeois en 1316.
Pierre, fils de Pierre, bourgeois par achat en 1446.
Jacquemars, fils de feu Pierre, bourgeois en 1386.
Jean, fils de feu Pierre, bourgeois par achat en 1475.
Mademoiselle D'HANGOIR, décédée paroisse Sainte-Catherine le 2 décembre 1675.
Jeanne Maillart, fille de Philippe, veuve de Jacquemon HANGOUART, en 1297. (Manuscrit 601, folio 37 v°).
Bettremieu, le fils, et Denis, tuteurs de Jean et BERTOUL, enfants de Pierron. 1310. (Manuscrit 601, folio 51).
Jean, fils de Guillaume. 1289. (Manuscrit 601, folio 14).
Alix Vreté, femme de Pierron HANGOUART en 1301. (Manuscrit 601, folio 23 v°).
Jeanne, veuve de Jacquemon DELEPIERRE. 1337. (Manuscrit 601, folio 26 v°).
Voir au manuscrit 440 de la Bibliothèque communale de Lille l'éloge de la famille HANGOUART par le Père Bruno WIBON, définiteur de la province des Frères Mineurs Récollets de Saint-André à Lille en 1658.
Voir au manuscrit 189 des Archives départementales du Nord l'éloge de cette famille par Antoine MEYER, ainsi que des épitaphes et poésies diverses la concernant.
Voir encore divers sceaux de cette famille cités par Demay, Inventaire des sceaux de Flandre.


11 mai 1530. — Patente de conseiller au Conseil d'Artois, pour Guillaume HANGOUART.

Charles, par la divine clémence, Empereur des Romains toujours auguste, Roy de Germanie, de Castille, de Léon...... &a. A tous ceux qui ces présentes verront, salut. Savoir faisons, que pour le bon rapport que fait nous a esté de la personne maistre Guillaume HANGOUART, licencié ès droiz, et de ses littérature, discrécion et expérience en fait de justice, Nous icelui, à plain confians de ses léaulté et dilligence, avons retenu, commis et ordonné, retenons, commectons et ordonnons par ces présentes, en l'estat de nostre conseillier au conseil provincial, que à la délibéracion de nostre très-chière et très-amée Dame et tante l'Archiducesse d'Austrice, ducesse et contesse de Bourgoingne etc, pour nous Régente en noz pays d'embaz et par l'advis de noz amez et féaulx les chiefz et gens de nostre privé Conseil et de noz Finances ordonnez vers elle, avons délibéré et conclu instituer et establir en nostre Conté d'Artois en nostre ville d'Arras, et audit maistre Guillaume HANGOUART avons donné et donnons par ces présentes plain povoir, auctorité et mandement espécial dudit estat doresenavant tenir et exercer, de, avec le président et autres noz conseilliers, garder nostre souveraineté, haulteur et seignourie, nostre demaine et autres droiz, de vaquer et entendre à la consultacion, délibéracion et expédicion des matières et affaires qui surviendront et se traitteront en icelui Conseil, et au surplus de faire bien et deuement toutes et singulières les choses que bon et léal conseillier susdit peult et doibt faire et que audit estat compétent et appartiennent ; le tout selon et en en suivant l'ordonnance et instruction dudit Conseil, aux gaiges de douze solz de groz de nostre monnoye de Flandres le soit par jour, à en estre payé par les mains de nostre receveur de nostre ayde ordinaire d'Artois présent et avenir et des deniers de sa recepte, de trois mois en trois mois par égale porcion, à commencyer du jour de l'institucion dudict Conseil et qu'il aura fait ses serment dudit estât, et de là en avant à rate de temps qu'il aura vaquié et servy en icelui estat et dont il apperra par certifficacion du greffier dudict Conseil, commis à tenir le contrerolle des conseilliers et autres suppostz ordinaires de nostre dit Conseil, et outre plus, aux honneurs, prééminences, droiz, libertez, franchises, prouffiz et émolumens y appartenans. Surquoy ledit maistre Guillame HANGOUART sera tenu de faire le serment pertinent ès mains de nostre amé et féal messire Jehan Caulier, chevalier, seigneur de Aigny, président dudict Conseil,que commettons à ce, et luy mandons que ledict maistre Guillame HANGOUART, receu de lui ledict serment, il le institue de par nous en possession dudict estat de conseillier et de là en avant l'appelle ou faice appeller à la délibéracion et expédicion de toutes les matières qui se traitteront et demeureront en nostre dit conseil, et dudict estat et des honneurs, prééminences, droiz, libertez, franchises, prouffiz et émolumens susdits, il et tous autres noz justiciers, officiers et subgectz cui ce regardera le seuffrent, faicent et laissent joyr et user, cessans tous contreditz.Mandons en oultre ausdits chief et trésorier général de nosdictes finances que lesdits gaiges de douze sols dudict pris par jour, ilz faicent payer audit maistre Guillame Hangouart ou à son command pour luy par ledit nostre receveur de nostre avde ordinaire d'Artois présent et avenir, aux termes à commencier et rate de temps qu'il aura vaquié et servy oudit estat comme dit est: auquel nostre receveur dudict ayde ordinaire présent et avenir mandons ainsi le faire, et par rapportant cesdictes présentes, vidimus ou copie autenticque d'icelles pour une et la première foiz et pour tant de foiz que mestier sera certiffication du greffier présent et avenir tenant ledict contrerolle du temps que ledict maistre Guillame HANGOUART aura vaquié et servy oudit estat et quittance sur ce servant seullement, Nous voulons tout ce que payé luy aura esté à la cause dite, estre passé et alloué ès comptes et rabatu de la recepte de nostre dit receveur de l'ayde ordinaire présent et avenir qui payé l'aura, par noz amez et féaulx les président et gens de noz Comptes à Lille, ausquelz mandons par ces dictes présentes ainsi le faire, sans difficulté : Car ainsi nous plaist-il. En tesmoing de ce, nous avons fait mettre nostre séel à ces présentes. Donné en nostre ville de Yspourg, le XIme jour de may l'an de grâce mil cincq cens et trente, et de noz régnes assavoir des Romains et Germanie etc. le unziesme et de Castille et autres le quatorzième.

(sur le pli). Par l'Empereur en son Conseil: Très-Révérend
l'Archevesque de Palerme, chief, le Conte de Hoochstrate,
chief des Finances, le seigneur de Neufville, chevalier,
trésorier général et autres présens.
(signé) : Du BLIOUL.
Archives du Nord. Chambre des Comptes de Lille. Art. B. 2361 ;
original en parchemin où pend à double queue un sceau brisé
en cire rouge maintenu dans une enveloppe de parchemin.



7 février 1600. — Lettres de chevalerie données à Wallerand HANGOUART, sr de la Laurie.

Albert, par la grâce de Dieu, archiduc d'Austriche, duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant etca à tous ceux qui ces présentes lettres verront, salut. Sçavoir faisons que pour le bon et fidèle rapport que fait nous a esté des bons et fidèles services que nostre cher et bien amé Wallerant HANGUEWART, seigneur de la Laurie, à présent rewart de nostre ville de Lille, a faits à feu de très-haute mémoire le Roy monseigneur et père et pareillement à nous depuis nostre advènement en nosdits pays, mesme en considération de ceux que tous ses prédécesseurs et ancestres auroyent faits aux nostres passez deux censans en diverses charges et offices honnorables,s'ayans tousjours comporté en leurs faits et actions en gens nobles et en ont tenu le rang, qualité et condicion par plusieurs signalez et remarquables debvoirs qu'ils avoyent successivement faits, tant en fait de guerre et exploits d'armes qu'en administration d'affaires civiles de leurs princes et seigneurs naturels de ces pays et autrement, selon qu'en sommes esté bien et fidèlement informez à nostre appaisement : pourquoy plusieurs de sesditz devanciers et prédécesseurs auroyent esté décorez et honnorez de titres et dignitez de chevalerie, Nous pour ces causes, voulans favorablementle traiter l'eslever et l'honnorer dudit titre et dignité dont méritent estre décorez tous ceux qui par degrez et charges de fonctions louables parviennent au moyen de leur fidélité, devoirs et diligence, à l'estat de telle confidence, avons ledit Walleran Hangowart, seigneur de la Laurie, fait et créé aujourd'hui de nostre main chevalier, et le faisons et créons par ces dites présentes; voulans et entendans que doresenavant il soit tenu et réputé pour tel en tous ses actes et besongnes et jouisse des droitz, privilèges, libertez et franchises dont jouissent et ont accoustumé jouir tous autres chevaliers par tous nos pays, terres et seigneuries. Mandant et commandant à tous nos lieutenans, gouverneurs, mareschaux et autres officiers et sujets respectivement à qui ce peut toucher en quelque manière que ce soit, que ledit Waleran Hangowart, sieur de la Laurie, ils laissent et souffrent plainement et paisiblement jouïr et user de tout lcontenu esdictes présentes, sans en ce luy faire, ny mettre, ny souffrir estre fait ny mis aucun empeschement ou destourbier au contraire. Car ainsy nous plaist-il. Donné en nostre ville de Lille, le 7e jour de febvrier l'an de grâce 1600 ; paraphé RIECH. Vt. Sur le ply estoit escript : Par les Archiducs soussignés, LE VASSEUR.
Et sur ledit ply estoit encore escript : Ces lettres sont enregistrées, du consentement des président et gens des Comptes des Archiducs à Lille, au registre des Chartes y tenu commenceant en juin 1618, folio 197, verso, le i4e de janvier 1619, Nous présens, soussigné :
LOGHENHAGHEN, DE VOS et J. DE SEUR.
En marge est escrit : collationné.
Collationné sur le registre original par moyconseillier et historiographe ordinaire du Roy, commis par Sa Majesté à la recherche et garde des titres et registres de la Chambre des Comptes de Lille, en Flandres, le 5 juillet 1669. Signé: Denys GODEFROY.

Archives du Nord. Chambre des Comptes de Lille. Art. B. 1675.
Supplément aux registres des chartes: Titres nobiliaires,
tome 1er, fos 15 et 16.


26 février 1611. — Lettres de chevalerie pour messire Barlhélemi de HANGOUART,
sieur de Le Court, Pommereaux, Pietre,etc.

Albert, par la grâce de Dieu, archiducq d'Austrice, duc de Bourgoigne, à tous ceulx quy ces présentes lettres verront, salut. Scavoir faisons que pour la bonne relation que faicte nous a esté de la personne de nostre cher et bien amé Bertholomé de HANGOUART, escuyer, sieur de Le Court, Piettre et Pommereau, et qu'il seroit issu de père et mère et aultres ses prédécesseurs gentilhommes tant du coste paternel que maternel ayans aucuns d'iceux esté honorez du tiltre de chevalier, sy comme son grand père messire Guillaume de HANGOUART, vivant chevalier, sieur dudict Piettre, et Président de nostre Conseil provinchial d'Arthois, estant le remonstrant petit nepveu collatéral de feu Wallerand de HANGOUART, en son tamps prevost des eglises collégiales de St Amé à Douay et de St Bartholomé à Béthune et aulmosnier de feu de très haultes mémoires l'empereur Charles Le Quint et de Philippe second Roy des Espagnes, comme aussy du coste maternel il seroit issu de dame Anthoinette de CROIX, fille du feu sieur de La Fresnoie, famille noble au quartier de Lille, aians pluisieurs d'icelle porté le tiltre de chevalier, estant le remontrant aussy nepveu et gentilhomme de la chambre des jeusnesprinces d'Austrice enffans de feu l'empereur Maximilien deuxiesme, lequel Jehan de CROIX, fils dudict feu sieur de La Fresnoie, seroit trespassé au service desdits princes en l'an 1673 en la ville de Coloigne, lesquels prédécesseurs dudict Jehan avoient faict pluisieurs bons et notables services ausdicts sieur Empereur Charles Cincquiesme, Philippes second roy des Espaignes, et comme en diverses charges et offices honnorables, esquelz ils auroient esté entremis tant en faict d'armes et exploix de guerre qu'en administration des affaires civiles que aultrement, aians pluisieurs de ses ancestres à ceste occasion estez honnorez du tiltre de chevaliers, et comme le remontrant suivant leurs traces et vestiges se seroit tousjours comporté en gentilhomme d'honneur et rendu service à son prince, signament en l'an 1594, entre les chevaulx legers soubz le capitaine d'Hames, tenant lors garnison en la ville de Bruges, comme aussy en certains voiaiges en France soubz la conduicte du comte Charles de Mansfelt et depuis au siège de Cambray servant illecq en qualité de gentilhomme volontaire avecq trois chevaulx soubz la conduicte du fut marquis de Warembon, pour lesquelles considérations et le désir qu'il a de continuer à l'advenir sondict fidel service et qu'il auroit bons moiens pour s'entretenir comme à ung chevalier d'honneur appartient, il nous a très humblement suplié qu'eu esgard à tout ce que dessus il nous pleust l'honorer aussy du tiltre et dignité de chevalier et luy en faire despescher noz lettres patentes au cas pertinentes. Pour ces causes et tout ce que dessus considéré, mesmes que l'origine et mémoires desancestresdudict Badholoméde HANGOUART l'en rendent capable et qu'il est pourveu (comme entendons) de bons et competens moiens pour s'entretenir honnorablement en telle quallité, aussy affin de le stimuler davantaige et lui donner occasion au moien de quelque marque d'honneur de s'esvertuer de plus en plus en nostre service, nous desirans favorablementle traicter et eslever par décret du tiltre et dignité de chevallerie, l'avons faict et créé, comme faisons et créons chevalier par ces présentes, voulans et entendans que doresnavant il soit tenu et réputé pour tel en tous ses actes et besoignes et jouisse des droix, previlèges, libertés et franchises dont jouissent et ont accoustumé de jouir tous aultres chevaliers par toutes noz terres et seigneuries, mandons et commandons à tous noz lieutenans, gouverneurs, mareschaulxet aultres noz justiciers, officiers et subjectz à cui ce peult toucher en manièreque ce soit, que ledict Barlholomé de HANGOUART laissent, permettent et souffrent plainement, enthièrement et paisiblement de tout le contenu esdictes présentes jouir et user sans en ce luy faire mectreou donner nysouffrir estre faict mis ou donné aucun trouble destourbier ou empescbementau contraire. Car ainsy nous plaist-il. En tesmoing de ce avons faict sceller les mesmes présentes de nostre grand seel, en nostre ville de Bruxelles, le vingt sixiesme jour du mois de febvrier de l'an mil six cens unze, paraphé Vt. Scellé du grand seel de son alteze en cire rouge pendant en double queue de cordon de fil d'or, sur le reply au coste droict estoit escript par l'Archiducq. Signé PRATS,

Archives départementalesdu Pas-de-Calais. C. Élection provinciale
d'Artois. Registre aux commissions, provisions, sentences, lettres
de noblesse et autres actes, f° 118.


10 mai 1640. — Lettre de chevalerie en faveur de Michel de HANGOUART,écuyer, sr du Ploich.

Philippes, etc..... A tous ceux qui ces présentes verront, salut. Scavoir faisons que pour la bonne relation que faite nous a esté de la personne de nostre cher et bien amé Michel de HANGOUART, escuyer, sieur du Ploich, Piètre et Pommereau, et que tant du costé paternel que maternel il seroit de noble extraction, ayans plusieurs de ses prédécesseurs esté honorez du titre de chevalier et employez en charges principales e signamment Messire Guillaume de HANGOUART, chevalier, seigneur de Piètre, son bisayeul, en celle de président de nostre Conseil provincial d'Artois, le fils duquel aussy nommé Guillaume de HANGOUART, escuyer, sieur de Piètre, ayeul dudit Michel, auroit esté allié à Mademoiselle Antoinette de CROIX, fille du sieur de la Fresnoy, famille ancienne et noble au quartier de Lille et de laquelle seroyent provenus plusieurs enfans encore présentement honnorez dudit titre de chevalier, auquel mariage ils auroyent procréé Messire Barthélémy de Hangouart, vivant chevalier, sieur de la Cour et dudit Piètre, père dudit Michel de HANGOUART, qu'il auroit eu de Dame Marie de PRESSY, issue de la noble et ancienne famille de Pressy, estant ledit Michel aussy petit neveu en ligne collatérale de Wallerand de HANGOUART, en son temps prévost de l'église collégiale de Saint-Amé de Douay et de Saint-Barthélemy de Bezthunes et aumosnier de feus de très-haute mémoire l'empereur Charles V et le Roy Philippes II nos très-honnorez seigneurs bisayeul et ayeul qui soyent en gloire, comme aussy il seroit petit neveu et héritier médiat de feu Jean de CROIX, vivant sieur de la Cour et gentilhomme de la Chambre des jeunes princes d'Austriche, enfans de l'empereur Maximilien II, à l'exemple desquels il nous auroit servy l'espace de cinq ans, tant en la compagnie d'infanterie du cappitaine du Thol qu'en la chavalerie, soubs le Baron de Courchelles. Pour ces causes et tout ce que dessus considéré, mesme affin de le stimuler d'avantage et luy donner occasion au moyen de quelque marque d'honneur de s'évertuer de plus en plus en nostre service, Nous, désirans favorablement le traiter, décorer et eslever, avons ledit Michel de HANGOUART fait et créé, faisons et créons chevalier par ces présentes, voulans et entendans que doresenavant il soit tenu et réputé pour tel en tous ses actes et besongnes et jouisse des droits, privilèges, libertez et franchises dont jouissent et ont accoustumé de jouir tous autres chevaliers par toutes nos terres et seigneuries, signamment en nos Pays-Bas, tout ainsy et en la mesme forme et manière comme s'il eut esté fait et créé chevalier de nostre propre main. Mandons et commandons à tous nos lieutenans, gouverneurs, mareschaux et autres ministres, officiers et sugets ausquels ce peut toucher en quelque manière que ce soit,que ledit Michel de HANGOUART ils laissent, permettent et souffrent dudit titre de chevalier et de tout le contenu en ces dites présentes plainement, entièrement et paisiblement jouïr et user, sans en ce luy faire, mettre ou donner aucun trouble, destourbier ou empeschement au contraire. Car aynsi nous plaist-il, pourvu qu'au préalable ces dites présentes soyent présentées à dom Juan de Castillo, nostre secrétaire du registre général des mercèdes, afin d'en estre tenue notte et mémoire ès livres de sa charge. En tesmoignage de quoy, nous avons signé ces présentes de nostre main et à icelle fait mettre nostre grand scel. Donné en nostre ville de Madrid, royaume de Castille, le 10e jour du mois de may, l'an de grâce 1640 et de nos règnes le 19e. Paraphé Vuld. Vt. signé : PHILIPPES. Sur le ply est escrit : Par le Roy, signé : BRECHT. Est encore escrit : Tome la racon, Dom Juan de CASTILLO. Et sur ledit ply estoit encore escrit: Ces lettres sont enregistrées en la Chambre des Comptes du Roy, à Lille, du consentement de messeigneurs d'icelle au registre des Chartes y tenu commenceant en avril 1642, folio 28, verso, le 16 febvrier 1643, par moy et signé : R. SIMON.
Collationné sur le registre original estant dans la Tour des Chartes de la Chambre des Comptes de Lille en Flandres, par moy soussigné conseiller et historiographe ordinaire du Roy, commis par Sa Majesté à la garde et direction des titres et registres d'icelle Chambre, le 16 Décembre 1669. signé: Denys GODEFROY.

Archives du Nord. Chambre des Comptes de Lille. Art. B. 1675.
Supplément aux registres des chartes. Titres nobiliaires.
Tome 1er, f" 69, 70 et 71.


15 octobre 1641. — Lettres patentes portant attribution du titre de chevalier en faveur da sieur Ignace de HANGOUART et de ses descendans.

Philippe, par la grâce de Dieu, Roy de Castille.etc.... A tous ceux qui ces présentes verront, salut. Sçavoir faisons que pour la bonne relacion que faicte nous a esté de notre cher et bien amé Robert-Ignace de HANGOUART, escuyer, sieur de le Court, et que tant du costé paternel que maternel il seroit issu de noble extraction, plusieurs de ses prédécesseurs aïans estez honnorez du tiltre de chevalier et employéz en charges principalles et signament messire Guillaume de HANGOUART,chevalier, sieur de Piètre, son bisayeul, en celle de président du Conseil provincial d'Arthois, le fils duquel aussy nommé Guillaume de Hangouart, escuyer, sr dudit Piètre, ayeul dudit Robert-Ignace de HANGOUART, auroit esté allié à damoiselle Antoinette de CROIX, fille du sieur de la Fresnoie, famille ancienne et noble au quartier de Lille et de laquelle seroient provenus plusieurs enffans aussy présentement honnorez du titre de chevalier, duquel mariage ilz auroient procréez feu messire Bartholomi de HANGOUART, vivant chevalier, sieur de le Court et de Piètre, père dudit Robert-Ignace de HANGOUART qu'il auroit eu de Dame Marie de Pressy, issue de la noble et ancienne maison de PRESSY, estant ledit Robert-Ignace aussy petit nepveu en ligne collatéralle de feu Wallerand de HANGOUART, en son temps prévost de l'église collégiale de Saint-Amé à Douay et de Saint-Bartholomé en Béthune et aumosnier de feus de très-haulte mémoire l'empereur Charles cincquiesme et le roy Philippe deuxiesme nos très honnorez seigneurs bisayeul et ayeul, comme de même il seroit petit neveu et héritier médiat de feu Jean de CROIX, vivant sieur de le Cour, et gentilhomme des jeunes princes d'Austrice, enfans de l'Empereur Maximilien deuxiesme; tous lesquels ses ancestres et parens auroient fait plusieurs bons et notables services à nosdits prédécesseurs en estats et offices honnorables esquels ils auroient estez employez, tant au faict des armes et administration d'affaires politiques qu'aultrement. Pour ces causes, et tout ce que dessus considéré, mêmes affin de le stimuler et luy donner occasion au moyen de quelcqùe marcque d'honneur de s'esvertuer en nostre service à l'imitation de sesdits prédécesseurs, Nous, désirans favorablement le traicter, décorer et élever, avons icelluy Robert-Ignace de HANGOUART faict et créé, faisons et créons chevalier par cesdites présentes, voulans et entendans que doresenavant il soit tenu et réputé pour tel entous ses actes et besoignes, et jouisse des droitz, privilèges, libertez et franchises dont jouissent et ont accoutumé de jouir tous aultres chevaliers par toutes nos terres et seigneuries,signament en nos Pays-Bas, tout ainsy et en la mesme forme et manière comme s'il eust esté faict et créé chevalier de notre propre main. Mandons et commandons à tous nos lieutenans, gouverneurs, mareschaux et autres ministres, officiers et sujets à qui ce peult toucher en quelcque manière que ce soit, que ledit RobertIgnace de HANGOUART, ils laissent, permettent et souffrent dudit tiltre de chevalier et de tout le contenu en cesdictes présentes plainement et paisiblement jouyr et user, sans en ce luy faire, mestre ou donner, ny souffrir estre faict, mis ou donné aucun trouble, destourbier ou empeschement au contraire : Car ainsy nous plaist-il. Pourveu qu'au préallable cesditesprésentes soient présentées en nostre Secrétairie du registre général des mercèdes, afin d'en estre tenue note et mémoire ès livres d'icelle. En tesmoignagede quoy, nous avons signé ces présentes de nostre main et à icelles faict mestre nostre grand scel. Donné en nostre ville de Madrid, royaulme de Castille, le 15 jour du mois d'octobre, l'an de grâce 1641 : Et de nos règnes le 20e, paraphé Ml. V1. et signé : PHILIPPE.
Sur le ply estoit escript: Par le Roy, signé: BRECHT. Et appendoit auxdictes lettres un grand scel de chire vermeille en queue de parchemin. Sur ledit ply, au costé dextre estoit aussy escript : Tome la raçon : Pedro Lopez DE SALO.

Archives communales de Lille. Registre Albert, pièce 445, P" 257
V et 258.


Mai 1664. — Lettres accordant la création d'unecompagnie d'arbalétriers à Avelin, eu égard aux services de Michel HANGOUART et de sa famille.

Philippe, par la grâce de Dieu, Roy de Castille, de Léon, d'Arragon, des Deux Sicilles., etc.... Scavoir faisons à tous présens et à venir que Nous avons receu l'humble supplication et requeste de Messire Michel HANGOUWART, chevalier, seigneur del Court, Avelin, du Plouich, La Magdeleine, etc..., député ordinaire des Estats de nostre Province de Lille, Douay et Orchies, contenant qu'il auroit tousjours esté entremis et employé comme aussy ses parens prédécesseurs tout le cours de leur vie à nostre service et de noz trèsaugustes prédécesseurs, tant en diverses fonctions et délégations honnorables avec les ambassadeurs des Roys de France et autres administrations d'affaires civiles, que dans les exploits militaires où ils auroient rendu plusieurs services remarquables, tant en diverses batailles, rencontres, sièges de villes qu'autrement, avec effusion de leur sang, y ayants mesmes aucuns d'iceux laissé la vie, entre lesquels sieurs parens Messire Walrand Hangowart, vivant prévost de l'église collégiale Saint-Amé en nostre ville de Douay, de SaintBerthélemy en celle de Rethune et doyen de Saint-Pierre en celle de Lille, grand oncle du remonstrant, seroit esté serviteur domesticque de feu l'empereur Charles cincquième, d'auguste mémoire, en qualité de son aulmosnier, l'ayant suivy en tous ses voyages d'Espaigne, Italie, Allemaigne et Alger en Africque, où il auroit courru risque de la vie après y avoir fait naufrage, ayant mesme depuis continué ces mesmes debvoirs au service du Roy Philippes Second nostre trèshonnoré seigneur et père grand, comme auroit pareillement fait feu Messire Jean deCroix, vivant chevalier, seigneur del Court, grand oncle maternel d'icelluy remonstrant, par le décours de plusieurs années qu'il auroit esté retenu au service des jeusnes princes Mathias et Maximilien, enfans de haute mémoire l'empereur Maximilien, deuxiesme de ce nom, en qualité de gentilhomme de leur Chambre et y rendu plusieurs services jusques son trespas. Et comme sa terre et seigneurie d'Avelin seroit un beau et grand villaige à clocher situé en nostre dite chastellenie de Lille, tenue et mouvante de Nous à cause de nostre Sale dudit Lille où il auroit fait ériger un chasteau et forteresse, à raison de quoy ledit village seroit peuplé de beaucoup de monde, lequel ne sçaità quoy s'esbattre, se divertir et passer le temps pour n'y avoir aucune confrérie privilégiée. A ceste cause et afin que le jeu de l'arc et arbaleste y puisse estreen usage, mesme pour par ce moyen divertir la jeusnesse d'aller aux cabarets et la rendre apte et idoine au maniement des armes pour la tuition et gardedu pays, mesmement du dit chasteau d'Avelin en temps de guerre contre les ennemis, ledit remonstrant nous supplioit très-humblement qu'il nous pleust de luy donner permission de mettre sus et ériger audit villaige d'Avelin, à l'honneur de Dieu et de Saint-Sébastien, une confrérie privilégiée de francqz archers et arbalestriers, jusques au nombre de cincquante personnes, et à ces fins luy faire dépescher noz lettres patentes en ce cas pertinentes. Pour ce est-il, que Nous, ces choses considérées, et sur icelles eu l'advis de nos chers et féaux les lieutenant et autres officiers de nostre Gouvernance de Lille, inclinans favorablement à la supplication et requeste dudit messire Michel HANGOUWART, suppliant, luy avons octroyé, consenty et accordé, octroyons, consentons et accordons en luy donnant congé et licence de grâce espéciale par ces présentes, qu'il puisse et pourra mettre sus et ériger audit villaige d'Avelin, à l'honneur de Dieu et de Saint Sébastien, une confrérie d'archers et arbalestriers, et recevoir en icelle jusques au nombre de cincquante compaignons, dont les trente seront archiers et les vingt arbalestriers, gens honestes, paisibles et de bonne renommée, idoines et suffissans pour exercer et maintenir le jeu de l'arc à main et de l'arbalestre. Octroyans, consentans et accordans ausdiz archiers et arbalestriers en nombre que dessus, qu'ils puissent et pourront par chascun an tirer en haut après l'oyselet et tenir pour leur Roy de l'année celluy d'entre eux qui l'aura abbattu, et que pour l'entretenement de ladite Confrérie, ledit remonstrant puisse y mettre, ordonner et instituer connestables, jurez et autres officiers qui auront la charge et conduite d'icelle et des affaires y survenans, et icelle faire observer et entretenir comme font et peuvent faire ceulx d'autres et semblables confréries en nostre ville et chastellenie de Lille et autres lieux voisins, et avec ce qu'iceulx compagnons et coufrères puissent et pourront à leurs despens raisonnables faire faire et porter sur leurs robbes et chaperons et hocquetons de telle couleur que bon leur semblera nostre livrée et devise du fuzil avec deux flesches ou viretons croisez à la façon de la croix Saint-André, et autres enseignemens et différencesqu'ils adviseront, et que pour exercer et continuer leditjeu de l'arc et de l'arbalestre, ils puissent avoir lieu et jardin, Nous avons affranchy et affranchissons par cesdites présentes en accordant ausdiz remonstrant, archers et arbalestriers de ladite Confrérie que d'oresenavant en exerçant ledit jeu de l'arc à main et de l'arbalestre et en tirans dans leur dit jardin, il advenoit qu'aucun s'advançast de courrir dans le trait et en fut atteint et navré ou terminast vie par mort, ou que l'arc, arbalestre ou corde se rompist par meschef ou autre inconvénient, que en ce cas,.celluy qui aura tiré le coup, après toutesfois qu'il aura crié hors ou autre semblable cris si haut qu'on le puist avoir ouy et que ce fust par meschef [mais non] par haine précédente ou propos délibéré, ceux de ladite Confrérie ou autres regardansle jeu, ne mesprendront pour ce aucunement envers nous et justice et n'encourront en aucune peine ou amende corporelle, criminele ou civile et ne seront traittables et poursuivables en justice, ny aussy tenuz en faire aucune satisfaction ou réparation à partie. Et au surplus, ils puissent jouyr et user de telles et semblables libertez, franchises, privilèges, points et articles dont jouissent et usent les archers et arbalestriers des autres confréries de nostre dite ville de Lille et aultres villes et lieux privilégez voisins. Pourveu toutefois que moyennant cest nostre présent octroy et accord, lesdits roy, connestables, jurez, officiers et confrères et leurs successeurs en ladite confrérie seront tenuz faire serment pertinent ès mains dudit Messire Michel HANGOUWART, remonstrant, ou de ses successeurs seigneurs dudit lieu, de nous servir bien et loyalement et noz successeurs en toutes noz guerres et armées et partout ailleurs que il nous plaira leur ordonner à noz despens raisonnables. Si donnons en mandement à noz chers et féaulx les chef, président et gens de noz privé et grand Conseilz, ausdiz noz lieutenans et autres officiers de nostre Gouvernance de Lille et tous autres noz justiciers et officiers qu'il appartiendra que ledit serment fait comme dit est, ilz facent, souffrent et laissent ledit suppliant, ensemble les roy, connestables, jurez et confrères et leurs successeurs en ladicte Confrérie et chascun d'eux en son regard, de nostre présente grâce, octroy et licence et de tout le contenu en cesdites présentes selon et en la forme et manière, auxcharges et conditions que dit est, pleinement, paisiblement et perpétuelement jouyr et user, sans leur faire, mettre ou donner, ny souffrir estre fait, mis ou donné, en corps ny en biens, aucun destourbier ou empeschement au contraire. Car ainsy nous plaist-il. Et afin que cecy soit ferme et estable à tousjours, nous avons fait mettre nostre grand séel à cesdites présentes. Sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes. Données en nostre ville de Bruxelles, au mois de may, l'an de grâce mil six cens soixante quattre, et de noz règnes le quarante-quatrième. Signé : Steenh. Vt.; (et sur le pli) : Par le Roy en son Conseil (signé) : BLONDEL.

Archives départementales du Nord. Chambre des comptes de
Mlle. Recette générale des finances : Art. B. 3 190 ; original
en parchemin dont le sceau en cire rouge qui pendait à une
double queue de parchemin a disparu.


1er août 1664. — Érection en baronnie de la terre et seigneurie d'Avelin, en faveur de Michel HANGOUART et de sa postérité.

Philippes, par la grâce de Dieu, Roy de Castille &a à tous présens et à venir qui ces présentes verront ou lire oyront, salut. Sçavoir faisons, comme aux princes souverains desquels tous estats et degrez de noblesse, prééminences et seigneuries procèdent, convient et appartient d'élever et décorer d'honneurs, tiltres et prérogatives, ceux qui par continuels exercices et expériences de notables, et vertueux faits et services ils connoissent l'avoir mérité et en estre dignes et capables, afin de tant plus les mouvoir, induire et obliger à y persévérer de bien en mieux et inciter et attirer d'autres, mesmes leurs successeurs à les imiter et ensuivre, et les éguillonner non seulement pour atteindre la bonne renommée et réputation d'iceux, mais aussy au plus haut degré et comble de vertu pour l'avancement du bien public, et pour lerapport que fait nous a esté de la personne de Messire Michel HANGOUART, chevalier, sieur de la Cour, Avelin, de la Magdeleine,(de) la Mairie de Gondecourt et du Ploich ; qu'il seroit issu d'ancienne noble famille et que luy et ses prédécesseurs auroyent aussy fait des notables alliances et rendu aux nostres plusieurs bons et agréables services tant en guerre qu'en la police, signamment feu Guillaume HANGOUART, son abave, sous l'empereur Maximilien premier de ce nom, et l'Archiduc, son fils, à la reprinse de la ville d'Arras de l'an 1482 et en divers autres exploicts de guerre, Gérard HANGOUART, frère dudit Guillaume, occis en la bataille de Nancy l'an 1477 avec le Duc Charles de Bourgongue, Messire Guillaume HANGOUART, son ave, président du Conseil provincial d'Artois, en divers traitez de paix et commissions très-importantes, Messire Walerand de HANGOUART et Jean de CROIX, ses grands oncles, ayant le premier esté doyen de l'église Saint-Pierre à Lille et en qualité d'aumosnier suivy l'empereur Charles cinq, de glorieuse mémoire, en ses voyages d'Espagne, Italie, Allemagne et Affrique, et l'autre gentilhomme de la Chambre des princes Mathieu et Maximilien, enfans de l'Empereur Maximilien deuxième ; Messire Bartholomé HANGOUART, chevalier, seigneur de la Cour, son père, lequel auroit servy en la cavallerie légère de l'armée de nos Pays-Bas au temps de la Ligue en France et de volontaire au siège de Cambray l'an 1595, et que le susdit Michel HANGOUART à l'exemple de ses prédécesseurs auroit porté les armes ainsy que feu son frère Messire Robert-Ignace HANGOUART, quelques années pour nostre service et depuis a3 ans ençà exercé la charge de deputé aux Estats de Lille, Douay et Orchies, en laquelle il nous auroit rendu plusieurs bons services durant la guerre contre la France, comme il continueroit encore de rendre présentement, joincte à ce la qualité de sa femme Dame Anne-Marie de PREUDHOMME d'HAILLY, fille de Messire Jean, chevalier, baron de Pouques, et de Dame Catherine de CROIX, et les services militaires rendus par ledit Baron et autres prédécesseurs et parens de ladite dame de PREUDHOMME d'HAILLY. Pour ce est-il que Nous, ce que dessus considéré et ayans favorable esgard à ladite noble extraction, loyauté, services et autres bonnes qualitez qui concourrent en la personne dudit Messire Michel HANGOUART, désirant l'élever et décorer en honneurs, droits, privilèges, prérogatives et prééminences, avons, par avis de nostre cousin le Marquis de Carazena, lieutenant-gouverneur et capitaine général de nos Pays-Bas et de Bourgongne, et de ceux de nostre Conseil d'Estat aux affaires desdits Pays-Bas, résidant lez nostre personne, de nostre certaine science, grâce, libéralité, pleine puissance et autorité souveraine créé, comme nous créons par ces présentes ledit Messire Michel HANGOUART, Baron, et sa terre et seigneurie d'Avelin située en la chastellenie de Lille, tenue de Nous à cause de nostre Salle audit Lille, en justice viscomtière, avec toutes ses appendances et dépendances créé et érigé, comme nous la créons et érigeons par cestes en dignité, tiltre, nom, cry et prééminences de baronnie, à laquelle nous avons uny et incorporé, unissons et incorporons à l'avenir en augmentation et pour plus grand lustre d'icelle baronnie, la terre, fief et seigneurie de la Cour, aussi gissante en ladite chastellenie de Lille et tenue de nous, à cause de laditte salle, en justice viscomtière, ses appartenances et dépendances ; Item, le fief et seigneurie de la Magdeleine, située en la mesme chastellenie, tenue de la seigneurie de Lomme aussy en justice viscomtière, ses appartenances et dépendances; Item, le fief, seigneurie et cense appelée la Mairie de Gondecourt avec ses appartenances et dépendances ; Item, la terre, fief et seigneurie du Plouich, avec les fiefs, maison et cens de Malfiance, terres et héritages en dépendans, permettant en outre audit Messire Michel HANGOUART et à ses successeurs d'y adjouster et incorporer encore telles autres seigneuries, rentes et terres que bon leur semblera, pour, de ladite érection en baronnie avec le nom et tiltre de Baron, ensemble des droits, honneurs, prérogatives et prééminences y appartenans jouïr et user par ledit Messire Michel HANGOUART, ses hoirs et successeurs en ligne directe, Barons et Baronnes dudit Avelin à jamais, tout ainsy et en la mesme forme et manière que font et ont accoustumé de faire les autres barons de nos Pays-Bas; le tout à charge et condition que ledit Messire Michel HANGOUART, sesdits hoirs et successeurs, Barons et Baronnes dudit Avelin, seront tenus de faire le serment de fidélité et loyauté à cause d'icelle Baronnie ès mains de nous, nos hoirs et successeurs ou de nos lieutenans-gouverneurs et capitaines généraux de nosdits Pays-Bas, lesquels en nostre absence et celle de nosdits hoirs, successeurs d'iceux Pays, avons à ce commis et autorisé, commettons et autorisons par ces dites présentes, et par ledit serment jurer et promettre de tenir ladicte Baronnie de nous et de nos dits successeurs en la manière que dessus, en faisant le relief et payant les droits pour ce deus, là et ainsy qu'il appartiendra ; et auparavant qu'estre admis audit serment, sera aussy tenu de faire apparoir que le revenu de ladite seigneurie d'Avelin,maintenant Baronnie, avec les seigneuries, terres et rentes y incorporées et unies, monte au moins à six mille florins par an, sans que lesdits biens ne se pourront oncques séparer, éclisser, ny démembrer par luy, ny ses dits successeurs Barons et Baronnes dudit Avelin, par testament ou autre contract, et en outre que cette présente érection et création ne tournera ores ny au temps avenir à nostre préjudice, ny de nos hauteurs, seigneurie, jurisdiction, ressort, souveraineté, autorité et prééminence. Si ordonnons à nostre lieutenant gouverneur et capitaine général de nosdits Pays-Bas et de Bourgongne et donnons en mandement à nos très-chers et féaux les gens de nostre Conseil d'Estat, chef, président et gens de nos privé et grand Conseils, président et gens de nostre Conseil provincial de nostre pays et comté de Flandres, chef, trésorier général et commis de nos domaines et finances, président et gens de nostre Chambre des Comptes à Lille et à tous autres nos justiciers, officiers et sujets et serviteurs auxquels ce peut ou pourra toucher et regarder, présens et à venir, et à chascun d'eux, en droit soy et si comme à luy appartiendra, qu'ils tiennent, réputent, estiment, nomment et appellent, écrivent, intitulent, honnorent et proclament d'oresenavant ledit Messire Michel HANGOUART, ses hoirset successeurs masles et femelles Barons et Baronnes dudit Avelin. Mandons en outre auxdits de nos finances et de nos Comptes à Lille, qu'ils procèdent bien et deuement à la vérification et intérinement de cesdites présentes selon leur forme et teneur, et ce fait ils, lesdits de nos Conseils, vassaux, justiciers et sujets et tous autres ausquels ce regardera et chascun d'eux fassent, souffrent et laissent ledit messire Michel de HANGOUART, ensemble sesdits hoirs et successeurs masles et femelles, de cette nostre présente grâce, octroy, création et érection, et de tout le contenu en ces dites présentes, selon la forme et manière et sous les conditions dessusdites, pleinement, paisiblement et perpétuellement jouïr et user, sans leur y faire, mettre ou donner, ny souffrir estre fait, mis ou donné aucun destourbier ou empeschement en manière quelconque: lequel si fait, mis ou donné leur auroit esté ou estoit, le réparent et mettent ou fassent réparer et mettre incontinent et sans dilay à néant. Car tel est nostre plaisir, nonobstant quelsconques ordonnances, restrictions, mandemens ou deffences à ce contraires, sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en toutes. Pourveu qu'en déans l'an après la datte de cestes, icelles soyent présentées à nostre premier Roy d'armes ou autre qu'il appartiendra en nosdits Pays-Bas, en conformité et aux fins portées par le 15e article de l'ordonnance décrétée par feu nostre bon oncle l'Archiduc Albert, le 14e de décembre 1616, touchant le port des armoiries, timbres, tiltres et aultres marques d'honneur et de noblesse, à peine de nullité de ceste nostre présente grâce; ordonnant à nostre dit premier Roy d'armes ou à celuy qui exercera son estat en nosdits Pays-Bas, ensemble au roi ou héraut d'armes de la province qu'il appartiendra, de suivre en ce regard ce que contient le règlement fait par ceux de nostre Conseil privé, le 28 octobre 1637, au sujet de l'enregistrature de nos lettres patentes touchant les dites marques d'honneur, en tenant par nosdits officiers d'armes respectivement notice au dos de cestes. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons signé ces présentes et à icelles fait mettre nostre grand scel.
Donné en nostre ville de Madrid, royaume de Castille, le premier jour du mois d'aoust l'an de grâce 1664, et de nos règnes le 44e paraphé Vd. Vt, soussigné: PHILIPPES. Sur le ply est escrit: Par le Roy et signé : Jean VECQUER. Sur le dos est escrit: Aujourd'hui 21e jour de mars 1665, Messire Michel HANGOUART, chevalier, sieur de la Cour, Avelin, de la Magdeleine, la Mairie de Gondecourt et du Plouich, dénommé au blanc de cestes, a presté le serment de Baron d'Avelin, dont il est chargé par iceluy blanc, et ce ès mains de Son Excellence, à qui il a fait apparoir que le revenu de ladite seigneurie d'Avelin, maintenant Baronnie, avec les seigneuries, terres et rentes y incorporées et unies, monte au moins à six mille florins par an, dont Sa dite Excellence a eu appaisement, moy présent et signé: VERREYKEN. — Plus bas : Le Trésorier général et commis des domaines et finances du Roy consentent et accordent en tant qu'en eux est, que le contenu au blanc de cestes soit fourny et accomply tout ainsy et en la mesme forme et manière que Sa Majesté le veut et mande estre fait par iceluy blanc. — Fait à Bruxelles, au Conseil des dites finances, sous les seings manuels desdits trésorier général et commis, le 23e Mars 1665, signez : J. D'HENNETIÈRES, J. CoGKAERTS et J. D'OGNATE,
Sur l'avant dit ply est encore escrit : Ces lettres sont intérinées selon leur forme et teneur par les président et gens des Comptes du Roy à Lille, et de leur consentement enregistrées au registre des Chartes y tenu commenceant en gbre 1664, fol. 5o, v., le 18e avril 1665, nous présens, sousignez: R. DE Vos DE STEENWICK, S. VANDER SPEETEN et P. DE MONCHEAU. — Collationné sur l'original par moy, soussigné: A Lille, le 26 mars 1670. (signé) : Denys GODEFROY.

Archives du Nord. Chambre des comptes de Lille. Art. B. 1677.
Supplément aux registres des chartes; Titres nobiliaires.
Tome III, fos 121 à 125 inclus.


Janvier 1687. — Lettres patentes de chevalerie en faveur du sieur d'HANGOUART, grand bailly des États de Lille.

Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, etc..., tous présens et avenir, salut. Notre cher et bien amé le sieur de HANGOUART, grand bailly des États de Lille, nous a représenté qu'il est gentilhomme et qu'il a eu l'honneur de nous servir pendant neuf années tant dans les mousquetaires de notre garde qu'en qualité de cornette et de lieutenant de cavalerie, que feu son père qui possédoit la charge de grand bailly des États de Lille avoit obtenu du Roy d'Espagne des lettres de chevalier et que les trois autres baillies, ses collègues, sont honnorez de ce titre, lequel luy manquant, il nous a très-humblement supplié de l'en vouloir pareillement honnorer, affin qu'il puisse avoir plus de dignité à exercer ladite charge de bailly et de luy accorder nos lettres sur ce nécessaires : à quoy aïant esgard et désirant le traiter favorablement, tant en considération de ses services passés et de ceux qu'il nous rend actuellement dans les fonctions de ladite charge de grand bailly des États de Lille, que de ceux que nous espérons qu'il continuera de nous rendre à l'avenir, désirant aussy en luy donnant une marque de nostre bienveillance qui passe [à] sa postérité, exciter les siens à suivre son exemple et à nous servir ès estats avecq le même zèle et fidélité. Sçavoir faisons, que pour ces causes et de nostre grâce spécialle, puissance et authorité royalle, nous avons ledit sieur Hangouart fait et créé, faisons et créons chevalier par ces présentes signées de nostre main, pour, dudit titre de chevalier, ensemble des droits, honneurs, privilèges, prérogatives, prééminences, franchises et libertez qui y appartiennent jouïr et user par ledit sieur Hangouart et par ses enfans et descendans nez et à naistre en loyal mariage, tant en fait de guerre, armes et assemblées, qu'en jugement et dehors et partout ailleurs ou besoin sera, tout ainsy qu'en jouissent les autres chevaliers par nous ainsi créez. Voulons et entendons qu'il soit loisible et permis audit sieur de HANGOUART et à sa postérité de continuer à porter en tous lieux et endroits que bon luy semblera ses anciennes armoiries sans difficulté, et sans aussy que pour raison dudittitre de chevalier ilz soient obligez de nous payer, ny à nos successeurs Roys, aucune finance ny indemnité, de laquelle, à quelque somme qu'elle puisse monter et revenir, nous leur avons fait et faisons don par cesdites présentes, à condition toutes fois de ne rien faire qui déroge audit titre et qualité. Si donnons en mandement à noz amez et féaux les gens tenans nostre Cour de Parlement à Tournay, que ces présentes nos lettres de chevalier ils ayent à faire enregistrer et du contenu en ycelles faire jouir et user pleinement et paisiblement, cessant et faisant cesser tous troubles et empeschemens au contraire : Car tel est nostre plaisir. Et affin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons fait mettre nostre scel à cesdites présentes. Sauf en autres choses nostre droit et l'autruy en tout. Donné à Versailles, au mois de janvier, l'an de grâce 1687, et de notre règne le 44e, signé : Louis. Et sur le reply : Par le Roy : LE TELLIER, et à costé : visa BOUCHERAT ; pour lettres de chevalerie au sieur HANGOUART, signé : LE TELLIER, et scellées du grand scel en cire verte y appendant en lace de soye rouge et verte.
Et plus bas est escrit : Collationné aux Registres de la Cour de Parlement de Tournay, par nous, soussigné, greffier de la première Chambre de ladicte Cour, signé: BARBIER DE BLIGNIE.

Manuscrit : La noblesse de Flandre ou Recueil de lettres de noblesse
formé par Palisot de Beauvois. — Bibliothèquede l'auteur.


Juillet 1696. — Lettres patentes portant permission au sieur d'HANGOUART de prendre le titre et qualité de Comte.

Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, à tous présens et avenir, salut. Notre cher et bien amé Barthélemy-François HANGOUART, baron d'Avelin, sieur de Marcq, Antreuil et autres lieux, l'un des quattre baillys représentans les quattre seigneurs hauts justiciers des villes et chatelenies de Lille, Douay et Orchies en notre province de Flandres, nous a très humblement représenté qu'il est issu de l'ancienne et noble famille des Hangouwart dont il porte le nom et les armes, comme ont fait ses prédé- cesseurs, lesquels depuis un très long tems se sont alliez noblement et ont tousjours rendus aux souverains dudit pais de Flandres des services considérables, tant dans les guerres que dans la police, sans que lors des rébellions et désordres arrivez dans ledit pays depuis plusieurs siècles, ils aient jamais manqué à leur devoir et fidélité, s'etans toujours attachez au service de leur prince, notament l'oncle de son bisayeul nommé Wallerand HANGOUWART, qui étoit prévôt de l'église de Saint-Amé de Douay et de Snt Barthélemy de Béthune et Doyen de Snt Pierre de Lille, lequel étant aumonier de l'empereur Charles-Quint l'auroit suivy et servy dans ses voiages d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne et d'Afrique, que Barthelemy HANGOUWART, chevalier, sieur DELCOURT, son grand'père, auroit aussy servy les souverains dudit pays de Flandres dans leurs guerres où il se seroit distingué par ses services, que feu Michel HANGOUWART, baron d'Avelin, qui étoit l'un des baillys représentans les quatre seigneurs hauts justiciers des villes et chatelenies de Lille, Douay et Orchies, auroit exercé ladite charge pendant près de cincquante ans, ayant été honoré par Philippe quattre, Roy d'Espagne, du titre et qualité de Baron d'Avelin, et que lors de la reddition de la province de Lille en notre obéissance, il auroit eu l'avantage d'etre l'un des premiers gentilshommes de ladicte province de Lille qui se seroit attaché à notre service, nous aiant, dans l'exercice de ladicte charge de bailly, donné en touttes occasions des marques de son zèle et affection singulière au bien de cet État, memependant les sièges et prises des villes de Courtray, Condé, Bouchain, Aire, Valenciennes, Cambray, Saint-Omer, Gand, Ypres et autres places, soit pour fourniture de pionniers, chariots, chevaux pour l'artillerie, soit pour fourage et subsistence de nos troupes; que ledit exposant, à l'exemple de ses prédécesseurs, s'est aussy allié noblement à la fille du sieur VICHTE, viscomte d'Erbodeghem, l'une des plus anciennes et nobles maisons de Flandres et nous a rendu dans ladite charge de bailly les memes services qu'a fait son dit feu père, particulièrementlors des sièges et prises des villes et places de Mons, Namur, Charleroy, Furnes et autres lieux, par la distribution qu'il auroit faite des pionniers, chariots et fourages pour nos troupes, et qu'il continue de nous y rendre journellement en toutes rencontres, nous supliant très humblement pour les considérations susdites l'honnorer du titre et qualité de comte d'HANGOUART, tant pour luy que pour son fils aisné et ses descendans, avec pouvoir de porter la couronne de marquis sur leurs armes. A quoi aiant égard et désirant le traiter favorablement, scavoir faisons, que pour ces causes et de notre grâce specialle, pleine puissance et authorité royalle, nous avons par ces présentes signées de notre main, permis et permettons audit exposant, ensemble à son fils aisné et aux aisnez masles de ses descendans en loyal mariage de prendre le titre et qualité de Comte d'HANGOUART, et de se dire, nommer et qualifier tels en tous actes et endroits, tant en jugement que dehors, meme d'apliquer par ledit exposant ledit titre et qualité de comte sur telle de ses terres que bon luy semblera, quand meme ladite terre ne seroit du revenu porté par la déclaration du Roy catholique de l'année 1664 ; à la charge que ledit titre et qualité de comte relèvera de nous et de notre couronne. Voulons en outre que ledit exposant et sondit fils aisné et ses descendans aisnez masles aussy en loyal mariage, puissent mettre et porter la couronne de marquis sur leurs armes, sans que pour raison de tout ce que dessus ledit exposant et sondit fils et ses descendans soient tenus de nous paier ny à nos successeurs Roys aucune finance ny indemnité, de laquelle, à quelque somme qu'elle se puisse monter et revenir, nous leur avons fait et faisons don par cesd. présentes. Sans néantmoins qu'au moien d'icelles nous entendions faire aucun préjudice à autruy, ny que ledit exposant puisse prétendre d'autres ny plus grands droits et devoirs sur la terre à laquelle il aura appliqué et affecté le susdit titre et qualité de Comté, que ceux dont il jouit à présent, comme aussy à la charge par luy et ses descendans de rien faire qui déroge audit titre, qualité et dignité de Comte. Si donnons en mandement à nos amez et féaux les gens tenans notre Cour de Parlement de Tournay que ces présentes ils aient à enregistrer et du contenu en ycelles jouïr et user ledit suppliant et sondit fils aisné et descendans masles en loyal mariage comme il est dit cy-dessus, pleinement, paisiblement et perpétuellement, cessant et faisant cesser tous troubles et empeschemens au contraire, nonobstant tous édits, déclarations, ordonnances et autres choses à ce contraires, auxquelles nous avons expressément dérogé et dérogeons par lesdictes présentes pour ce regard seulement et sans tirer à conséquence. Car tel est nostre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons fait mettre notre scel auxdites présentes. Donné à Versailles, au mois de juillet, l'an de grâce 1696, et de nostre règne le 54e, signé : Louis. Et sur le reply : Par le Roy : LE TELLIER. Et à costé : Visa, BOUCHERAT, et apendoit ausdites lettres le scel de Sa Majesté en cire verte, en soye rouge et verte.

Archives communales de Lille. Registre La Guerre, pièce 66,
(O, 170-173.


Juin 1703. — Lettres patentes portant attribution du titre de
Marquis en faveur da sieur HANGOUART et de ses descendans en ligne directe.

Louis, par la grâce de Dieu, Roy de France et de Navarre, etc. à tous présens et avenir, salut. Il est de la grandeur et de la justice des souverains d'élever aux titres d'honneur ceux de leurs sujets qui s'en sont rendus dignes par un véritable zèle pour leur service et celuy de l'Etat, particulièrement lorsqu'ils se trouvent desjà distinguez par la naissance : c'est pourquoy aïant mis en considération l'ancienne noblesse de la famille des Hangouart dont est issu notre très cher et bien amé BarthéLemy-François HANGOUART, baron d'Avelin, seigneur de Seclin, de Marcq, d'Antreuil, de Capelle et autres lieux, l'un des quatre baillis représentans les quatre seigneurs hauts justiciers des ville et chastellenie de Lille, Douay et Orchies, dont il porte le nom et les armes, ainsy qu'ont fait ses ayeüx qui se sont toujours alliez noblement et ont rendu à leurs souverains des services considérables, tant dans les charges militaires que dans celles de police, sans que jamais dans les tems de troubles qui ont longtems régné au pais de Flandres, ils se seroient départis de la fidélité de leurs princes, au service desquels ils ont toujours été inviolablement attachez, nous aurions, tant par rapport à son illustre naissance, que pour reconnoitre les signalez services que feu Michel HANGOUART, baron d'Avelin, son père, et luy nous ont rendus à cet état, octroyé par nos lettres patentes du mois de juillet 1696, la permission tant pour luy que pour son fils aisné et les aisnés masles de ses descendans en loyal mariage, de prendre le titre et qualité de comte d'HANGOUART, même d'apliquer ledit titre et qualité de comte sur telle de ses terres que bon luy sembleroit, ainsy qu'il est plus au long porté par nos dites lettres pattentes, èsquelles est faite plus particulière mention des services de sesdits ancestres; et d'autant que nous souvenons toujours qu'après que la province de Lille eut été soumise à nostre obéissance, ledit feu Michel Hangouart, baron d'Avelin, qui possédoit ladite charge de Bailly, dont son fils est aujourd'huy revetu, fut l'un des premiers gentilshommes de laditte province qui s'attacha à notre service et qui par un zèle particulier nous rendit en toutes occasions de très utiles services, nommémentpour le service des sièges et prises des villes de Courtray, Condé, Bouchain, Aire, Vallenciennes, Cambrai, Snt-Omer, Gand, Ypres et autres places, pour l'attention et les soins qu'il donna, tant pour la fourniture des pionniers, chariots et chevaux pour l'artillerie, que pour les fourages et la subsistence de nos troupes, que ledit sieur Barthélemy-François, son fils, qui, à l'exemple de ses prédécesseurs fut allié noblement en épousant la fille du sieur de la VICHTE, vicomte d'Erbodeghem, seigneur de Nieuwenhove, d'une des plus anciennes et nobles familles et maisons de la province, dont le chef a tousjours été premier marechal héréditaire de la province, nous a dans laditte charge de bailly rendu des services non moins importans qu'a fait son dit feu père, particulièrement à l'occasion des sièges et prises des villes de Mons, Namur, Charleroy, Furnes et autres places, par la distribution qu'il y a fait des pionniers, chariots et fourages pour nos troupes, et qu'il continue de nous servir journellement, aussy bien que ses deux fils CharlesPhilippes qui est l'aisné et Antoine qui est le cadet, avec la meme ardeur et le meme zèle, de sorte que, désirant de plus le récompenser, nous avons estimé à propos d'accorder à son dit fils cadet et aux aisnés ses descendans, un titre d'honneur, ainsy que nous avons desjà fait, par nos lettres pattentes du mois de juillet 1696, en faveur de l'aisné. Sçavoir faisons que pour ces causes et de notre grâce spécialle, pleine puissance et authorité royalle, nous avons par ces présentes signées de nostre main, permis et permettons audit Barthélemy-François, comte d'HANGOUWART, baron d'Avelin, ensemble audit Antoine-Félix d'HANGOUWART, son fils, et aux aisnez masles des descendans dudit Antoine-Félix, en loyal mariage, de prendre le titre et qualité de Marquis d'HANGOUWART, de se dire, nommer et qualifier tel en tous actes et endroits, tant en jugement que dehors jugement, de mettre et porter la couronne de marquis sur leurs armes, meme d'apliquer par ledit Barthélémy-Françoisledit titre et qualité de marquis sur telles de ses terres que bon luy semblera, quand meme laditte terre ne seroit du revenu porté par la déclaration du Roy Catholique de l'année 1664. Voulons en outre, qu'en cas de décès du sieur Antoine-Félix, sans enfans mâles, ou que dans la suitte les mâles de sa branche viennent à manquer, ledit titre de Marquis retournera audit Charles-Philippe, son frère aisné et aux aisnez de ses descendans masles perpétuellementet à toujours sans que, pour raison de tout ce que dessus, lesdits sieurs d'HANGOUWART ni leurs descendans soient tenus de nous paier ni à nos successeurs Roys aucune finance ny indemnité, dont, à quelque somme qu'elle se puisse monter et revenir nous leur avons fait et faisons don par ces présentes; à la charge que ledit titre et qualité de Marquisat relèvera de nous et de notre couronne, sans néantmoins que Nous prétendions d'ailleurs rien changer au ressort de la terre, non plus qu'à sa mouvance, ou en aucune manière déroger ny préjudicier aux droits et devoirs qui pourront etre dus à autres que nous, ni pareillement que ledit Barlhelemy-François, ny ses descendans, puissent prétendre un plus grand droit et devoir sur ladite terre à laquelle il aura apppliqué et affecté le susdit titre de Marquisat que ceux dont il jouit à présent, et à la charge en outre par luy et sesdits descendans de ne rien faire qui déroge auxdits titre, qualité et dignité de Marquis. Si donnons en mandement à nos amez et féaux les gens tenans notre Cour de Parlement de Tournay que ces présentes ils ayent à faire enregistrer et du contenu en icelles faire jouir et user ledit sieur Barthélémy-François HANGOUWART, ledit sieur Antoine-Félix, son fils, et les aisnez des descendans masles en loyal mariage et à leur défaut ledit sieur Charles-Philippes de HANGOUWART et les aisnez de ses descendans masles, aussy en loyal mariage, pleinement, paisiblement et perpétuellement; cessant et faisant cesser tous troubles et empeschemens au contraire; non obstant tous édits, déclarations et ordonnances et autres choses à ce contraires, auxquelles nous avons expressément dérogé et dérogeons par ces présentes, pour cet égard seulement et sans tirer à conséquence. Car tel est nostre plaisir. Et afin que ce soit chose ferme et stable à toujours, nous avons fait mettre nostre scel à ces présentes. Donné à Versailles, au mois de juin, l'an de grâce 1703 et de notre règne le 61e. Signé: Louis. Et sur le reply : Par le Roy: CHAMILLART ; à costé, visa : PHELIPPEAUX. Et etoient lesdites lettres scellées d'un grand sceau en cire verte pendant en lacs de soie rouge et verte.

Archives communales de Lille. Registre La Guerre, pièce 67,
fos 172 ve. à 176.


Extraits du Manuscrit « De familia Hangouartiana » par
Nicaise Ladam, roy d'armes de l'empereur Charles Ve,
intilulé « Grenade» demeurant en la ville d'Arras.
A. 1546.

I.

Mort et non mort, bien au cours de nature
Est mort le corps qui feust la créature
De Dieu formée en ce monde mortel ;
Mais diroit on du tout estre mort tel
Qui par bien vivre, en plusieurs bon[s] passaiges,
Demeure vif en la bouche des sages.
Mort est le corps et non le bon renom.
Issu du corps qui jadis eubt à nom
Monsieur Guillaume HANGOUART, nay de Lille,
Homme sçavant, s'aulcun se treuve en ville.
Par la bonté divine bien vestu
D'honneur, de sens, de grâce et de vertu,
Et de tout ce que l'on prise en ce monde,
Saige, discret et de belle faconde,
Seigneur de Piètre et à icelle égalle,
Des Pummereaulx, de Roy de France régalle ;
Grand justicier, par toutes bonnes loix
Docte et expert, entendant bien les droictz,
Bien appellé au ressort des provinces
Et entendu aux affaires des princes ;
En parenté descendu de bon sang ;
Par juste choix assis premier au bancq ;
Vray conseillier tenu de grande estime
A l'empereur Charles du nom cincquiesme,
Auquell'estat de président donna
En son conseil qu'en Artois ordonna
, Tant bien guidé il feust de son bon ange,
Que mort il est, au comble de louenge.
Et qu'ainsy soit, tesmoings les vrais disantz,
Devint malade à cincquante six ans,
Au grand regret du prince et ses amis
Mourut l'an mil cincq cens quarante six,
Mois de febvrier, le jour vingt et sixiesme,
Dieu le rechoive en sa gloire sublime!

II.

Regret ny vault, senty a de mort sûre
Le corps mortel la picquante morsure ;
Mais l'âme au Ciel, sur terre le renom
Ne sont par mort rien endommagé ; non
Mort ne peult mordre à l'honneur et la gloire
Qu'a mérité feu de bonne mémoire,
Docte, discret, de prudence accomplie,
Messire Guillaume HANGOUART, en sa vie
Seigneur de Piètre, aussy des Pummereaulx,
Pour plusieurs faictz mémorables et beaux
Bien renommé, conservateur des droictz,
Et président de la Conté d'Artois,
Auquel il feist bon service à son prince
Et grandproufit à toute la province,
Grand amateur de piété et justice,
A son pouvoir se gardant de tout vice,
Charles le Quint de son conseil usa
En maintz endroictz et fort il le prisa,
Le trouvant bon, expert et bien fidèle,
Et en toutz faictz procédant de bon zèle,
Dedens Arras, en l'an mille cincq cens
Quarante six, terminèrent ses ans.
Le corps à Lille, au monument est cloz,
L'esprit au Ciel ait l'éternel repoz.

III.

De Monsieur l'aumosnier HANGOUART.

Venez Lillois, peuple fort estimé,
Peuple à bon droict sur tout peuple famé,
Qui abondez en richesse et honneur,
Venez voir celluy qui par bon heur
Estoit venu sy hault que comme saige
Rien ne vouloit soubhaicter d'avantaige.
Monsieur Walram Hangouart, citoyen
De vostre ville, à Sainct Pierre doyen,
Et à Douay prévost de Sainct Amé,
Où il estoit tant chéry et aymé
Que le premier en l'Université
De chancellier obtint la dignité ;
A l'empereur Charles, aulmosnier fut
Et à son filz, où dignement vescut,
A ceulx qu'il sceut vraiement indigent estre
Eslargissant les deniers de son maistre,
Lequel suyvit en voyages plusieurs
D'Italie, Espaigne, Allemaigne et ailleurs
Comme en Argière, où l'évident danger
Le contraindit en la mer se plonger.
De là se print son heureuse fortune
Hault l'eslever, et par voie opportune
A toutes gens se donna à cognoistre
Non sans raison: car par tout apparoistre
Faisoit biencler son sçavoir, sa grand grâce
Et sa vertu, en ensuivant la trace
De ses ancestres, en tous bien reluisans,
A leur patrie et prince bien servantz,
De gens de bien prendoit tousjours bon soing,
Oisif n'estoit pour à ceulx au besoing
Donner secours, aucuns par bénéfices,
Aultres il a advancé par offices,
Remply qu'il feust largement de tous biens,
D'honneur et poict pour addresser les siens ;
Pourtant n'a point obtenu qu'il ne soit
Ravy par mort plustost qu'on ne pensoit
En ce destroit, sans du monde secours
Fina soubit de sa vie le cours
Le dixnœufviesme de janvier, à Lille,
En l'an cincq cens soixante sept et mille.
Soyons mirez, attendons en autant
Nous qui aimons les honneurs mondains tant,
Requérons Dieu, par sa divine grâce
Qu'en paradis le trespassé ait place !

Archives du Nord. Manuscrit n" 189 de la Bibliothèque,
t" 57 à 67.

Lettre d'Antoinette d'HANGOUART à sa mère.

A Maddemoyselle Mademoyselle de Piètre, à Lille.

Mademoyselle ma mère, ceste servira pour vous remercyé du volle que me avés envoyé et vous prie me pardonné sy je ne vous ay poinct escriere Dimanche, la cauche at esté que avoye sy mal en ma tette. Pour janger de propos, comme le nouvel an approche, ne veux faillir de me ramentevoirà vostre bonne souvenanche, affin qu'il vous plaise m'envoyer quelque choze de beau, quy me sera plus d'ocation de prié Dieu pour vostre prospérité : ce qu'atendant, voy suplier le Créateur vous donner, ma demoyselle ma mère, l'eureux succès de tout voz vertueux désirs et à moy part en vostre bonne grâce, en laquelle très-humblement me recomande, comme ausy faict ma seur Madelin. Elle dit que elle voldroy bien avoir ung cafatte. A tant feray fin.
C'est de Courtray, ce 25 de décembre 1576.
Archives du Nord. Série E.

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