Dans son histoire de la paroisse de Saint-André (Lille, 1899.1902, 2 vol. ln-8.), M. l'abbé Dewez, aumônier à Lille, a donné le texte ou des extraits d'une partie des épitaphes de l'église Saint-André. Il a bien voulu mettre à notre disposition deux documents des archives de la paroisse, qui nous ont permis de reproduire dans leur intégralité les inscriptions nombreuses qui se trouvaient dans l'ancienne église.
Le premier est un cahier in-octavo de 46 pages, contenant les procčs-verbaux des retraits de pierres tumulaires effectués par les familles, lorsqu'on abandonna la vieille église, en 1784. Chacun de ces procès-verbaux est signé par les notaires royaux Théry et Deffrennes. Nous citons ce recueil sous la rubrique : Théry.
Le second, in-octavo de 87 pages, est intitulé : Déclaration et procès-verbal des inscriptions de touttes les pierres sépulchralles qui sont demeurées dans l'ancienne église de la paroisse de St. André et dans le cimetière d'icelle, fait et dressé, ŕ la requęte de MM. les Marguilliers, les 20, 21 et 22 avril 1784, par M. Pierre-François Deffrennes, notaire royal audit Lille. Nous le citons sous la cote : Deffrennes.
Il est regrettable que ces deux recueils n'indiquent pas toujours l'emplacement exact des pierres tombales dont ils reproduisent les inscriptions.Ancienne église.La paroisse de Saint-André fut démembrée du territoire de Saint-Étienne dans la première moitié du XIIIe siècle. Elle n'existait pas encore en 1225, quand les Dominicains vinrent s'établir au faubourg Saint-Pierre ; mais elle est signalée en 1236, sous le titre des Douze-Apôtres. Le vocable de Saint-André n'apparut qu'en 1245, et finit par prévaloir entièrement dans l'usage (Mgr HAUTCCEUR, Hist. de S. Pierre de Lille, I. 317, M.).
Église actuelle. (Ancienne église des Carmes chaussés)
A l'extrémité de la rue Royale, les Carmes chaussés ou grands Carmes vinrent s'établir, en 1676, avec l'autorisation du Magistrat. Ils eurent d'abord une modeste chapelle que le prévôt de Saint-Pierre, M. du Laury, bénit le 1er dimanche d'octobre 1677. L'année suivante, ils construisirent une nouvelle chapelle plus vaste, mais qui se trouva bientôt insuffisante. Aussi commencèrent-ils, quelques années plus tard, une belle et vaste église, dont le P. Provincial bénit la première pierre le 9 août 1701, mais qui ne put être achevée qu'en 1758. Or, l'antique église de Saint-André tombait en ruines ; on résolut de la démolir. Mais, tout à côté, celle des Carmes était spacieuse et belle ; ces religieux avaient des sujets capables, qui se livraient non sans succès à la prédication et au ministère des âmes. De là naquit le projet de leur confier la paroisse. De fait, en 1784, la cure de Saint-André fut unie à leur couvent, et leur église devint celle de la paroisse, les religieux remplissant toutes les fonctions curiales (Mgr HAUTCŒUR, Histoire de Saint-Pierre, t. III, p. 177).
